Louise Bourgeois
Étonnante cette femme là, par sa juvénile longévité déjà, et surtout par sa propension tenace et durable de donner une dimension à ses souffrances, dimension extra ordinaire, dimension qui fait sortir du monde familial et personnel cette souffrance pour atteindre l'universelle et originelle souffrance féminine.
Alors pour connaître cette femme là, il faut y aller modérément, à petites doses pour que rien ne puisse vous échapper.
L'aborder par le biais de Balzac, dans sa maison musée, par l'intermédiaire de l'une de ses héroïnes Eugénie Grandet est un bon départ. Les oeuvres peu nombreuses sont comme Eugénie, modestes, non tapageuses, un brin décevantes, voire fades comme le fut son inféconde vie et finalement assez éloignées de l'art imaginatif de Louise : Quelques gouaches, des tableaux broderies, perlées, cloutées, boutonnées, fleuries ... Louise Bourgeois trouva un très, très léger écho à ses souffrances dans la vie d'Eugénie avec comme point commun la figure paternelle qui fut anéantissement de vie chez Eugénie et déclenchement d'une vie artistique chez Louise. N'oublions pas que rien n'étant ni simple ni acquis, se cache derrière Eugénie un homme, son créateur Balzac et que la souffrance n'a pas de .... sexe. Ouf, je m'en sors bien !
Eugénie, gouache de Louise Bourgeois
En ce qui concerne Louise Bourgeois, j'y reviendrai quand il y aura matière.