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Mémoire virtuelle d'une ide
11 mars 2012

Baise main

Baise main

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10 mars 2012

Bref séjour chez les vivants - Marie Darrieussecq

marie DarrieussecqMarie Darrieussecq née en 1969. Psychanalyste, écrivain.  

 Si on aime les mots,  y en a, à profusion, à confusion jusqu'à presque répulsion.

Si on aime l'introspection labyrinthe, y en a aussi, entrecroisée, entremêlée, entre 4 esprits de femmes : 

Jeanne, l'aînée des 3 filles qui vit près de Buenos Aires, pas loin du Tigre avec Diego.

Anne, la seconde fille, linguiste, vit à Paris 'sensitive comme une madrépore'. extrait. Anne est celle qui croit que 'seulement elle souffre, a souffert, souffrira' . extrait. Celle qui ressemble le plus à sa mère. Un peu plus déjantée que les autres. 

Nore, Eléonore, la petite dernière des filles,' habitée, utilisée, disposée de telle ou telle façon par le rêve, recomposée par les rêves dont on n'était que le moyen'. extrait. Nore, étudiante en littérature (la mort de Sardanapale est-elle la mort du romantisme), vit avec sa mère qui vit avec Momo, un kabyle à la face de pizza. Nore a les yeux verts de son père John qui vit à Gibraltar.

La mère, the mother, la madre. Y pense tous les jours la mère à' ce matin, les roses fraîches, et le premier vent d'automne, clair, léger, odorant'. extrait.

Et lui, l'enfant-fantôme. 'Et lui jouant entre nous dans son petit maillot rouge, débitant ses histoires en babillant, il sentait la mer tout un côté de sa tête était un grand mollusque, ses propres chairs transformées par la mer en coquillage de lui même.' extrait.

 Si on aime le délirant, l'outre mesure, l'excessif, le débordant, y en a , y en a .. et moi j'aime.

Évidemment, c'est comme tout, quand ça dérange un peu, faut s'y faire, faut s'y adapter, faut s'y couler et se laisser dériver avec l'auteure, qui est une psychanalyste, qui a dû en entendre des mots décousus, des puzzles de mots à reconstituer.

Mais c'est ludique, un peu comme un jeu de piste avec des mots-maux, et d'ailleurs y a même dans l'histoire un momo. Et puis il y a une musique étrange née de ces mots en faux désordre, une symphonie poétique qui berce les douleurs que l'on porte en soi et que l'on apprend, ainsi, à apprivoiser pour continuer à vivre.   

 Mots pour ide

Sardanapale : dernier souverain d'Assyrie selon les grecs, personnage légendaire, tableau de Delacroix. Babylone assiégée, Sardanapale se suicide entouré de son harem et de ses chevaux.  

8 mars 2012

Le fils - Michel Rostain

Le fils

Michel Rostain 1942 Maîtrise de philosophie, DEA d'histoire de la musique, metteur en scène de théâtre lyrique et musical, directeur de la Scène nationale de Quimper. Écrit son premier livre en 2011 : Le Fils

Bien sûr, je fus attirée, d'abord par le titre, forcément.

Lion, Le fils raconte le chagrin des ses parents lors de sa mort brutale due à une méningite foudroyante.

Quand vous avez de l'humour, l'humour reste, quand vous aimez la vie, l'amour de la vie demeure ...  Cela prend du temps, des larmes, des nuits sans sommeils, des regrets, des remords. Et au final, comme avec tout ou presque, on arrive aussi à trouver un petit arrangement avec ses morts. On oublie rien, on souffre toujours, mais on apprend à vivre sans.   

C'est bien écrit, cela se lit aisément, rapidement, les mots plaisent, les images qui découlent de ces mots aussi.

Mais je reste sur ma faim, un peu !

Forcément, madame Freud, forcément.

6 mars 2012

Et Niki encore

fontaine-sculpture

4 mars 2012

La fille de son père - Anne Berest

anne berestAnne Berest née en 1979, études littéraires sur la dramaturgie baroque, a travaillé aux Carnets du théâtre du Rond point, a participé à l'adaptation et la mise en scène d' Un Pedigree de Patrick Modiano' avec Edouard Baer et vient d'écrire son premier roman ' La fille de son père'. 

Les enterrements, elle connaît, celui de sa mère d'abord il y a 24 ans, puis, l'enterrement d'un amant de 15 rapports sexuels exactement, -'de la chair consommée sans importance-' (extrait), puis 10 ans plus tard l'enterrement de son père le géniteur, elle, la fille de son père. 

Trois soeurs, trois filles à son père donc, trois filles à Martine aussi, celle qui est morte à 38 ans, celle qui pollue la vie de Catherine, la belle mère des 3 soeurs qui ne l'acceptent pas cette Catherine qui offre pourtant un beurrier en forme de chaumière miniature sur une petite assiette verte, cette Catherine qui ose révéler que Martine  a fait un enfant avec un autre ce qui n'est pas très catholique. Et voilà, le pavé est lancé dans la mare, le roman alors s'emballe délicieusement dans une enquête pseudo policière, un indice nous a été donné .. mais la chute n'est pas dans le mystère défloré, mais dans la manière d'évacuer le problème : 'Ce qui de lui en moi demeure. Même moi j'ai oublié'. Le père est celui qui élève.

Assez jouissif ce roman sur les relations entre soeurs, les relations entre père et fille, l'auteure ne s'appesantit pas sur les ressentis des héros, ne psychotise rien, ce qui change agréablement de la plupart des romans actuels, livre court qui se lit fort rapidement et qui est prometteur. Un autre livre doit suivre, on l'attend.

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3 mars 2012

Pierres

1 mars 2012

Ernani

ernani  Giuseppe Verdi 1813-1901

S'est inspiré de Victor Hugo, le présente en 1844 à Venise

L'histoire

Espagne 1519, une femme Elvira : la soprano Angela Meade, 3 hommes amoureux d'elle. 

Don Carlo, roi d'Espagne : Dmitri Hvorostovsky baryton russe

Don Ruy Gomez de Silva vieil oncle d'Elvira qui veut épouser Elvira: Ferruccio Furlanetto, voix basse, italien 

Et celui qu'elle aime Ernani : Marcello Giordani ténor italien.

Bon, 3 hommes pour une femme, ce n'est pas aisé, surtout pour l'époque où la femme c'est rien ou presque. Par chance, Elvira n'en aime qu'un, par malchance, c'est celui qui complote, celui qui se cache, celui qui n'a plus rien, celui qu'on veut tuer à tout bout de champ. Le roi lui aspire à être empereur, ce qui tempère son ardeur amoureuse et il cède volontiers Elvira à Ernani. Mais le vieux Silva qui n'espère plus rien ne peut supporter de perdre la jeunesse d'Elvira, alors il rappelle à Ernani, le serment de se tuer si lui en décidait ainsi, et il le décide ainsi, ce vieux gredin crétin ... Et les 2 tourtereaux se font hara-kiri 

Les costumes sont beaux, Le décor très flonflon s'accordant parfaitement avec l'intrigue, les choeurs parfaits et les chanteurs pas si mal, le ténor manque un peu de conviction, le baryton est puissant et beau (ce qui ne gâche rien!), la basse s'en tire fort bien et la soprano réussit un beau parcours. Ernani n'est pas l'opéra le plus facile à écouter chez Verdi, je trouve, un peu ingrat si j'ose dire, et j'ose sans sourciller, mais l'ensemble se tient pour qui aime ... l'opéra.

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