Le gros la vache et le mainate
Alors, là il y en a des mots grossiers à la pelle, des scènes vulgaires qui décapent, qui font rire car le texte corrosif supporte la dite vulgarité, la transcende même. Cette pièce-opérette est un défoulement jubilatoire pour les artistes qui assurent, pour les spectateurs qui libérés de tout assujettissement s'exclaffent et se moquent ainsi de leurs humaines destinées. Car il s'agit aussi de cela dans cette audacieuse farce complètement déjantée, arriver à se moquer de sujets graves, comme la mort, la vieillesse, le droit à la différence, la société devenue un peu grotesque, avec un sens du burlesque que j'ai pour ma part rarement vu. J'ai adoré, jubilé, je me suis éclatée, et cela fait un bien fou.
Les comédiens sont performants, excellents. Une mention spéciale à Jean Paul Muel. La pièce est écrite par Pierre Guillois, le metteur en scène est Bernard Ménez.