Graffiti
Pour une exposition vente au profit de SOS Racisme, l'Art Graffiti s'est exposé au Palais de Tokyo pour notre plus grand plaisir durant 4 jours, couleurs vives et joyeuses, peinture à la bombe (Pressure Art ou Pressionnisme), marqueurs, collages, acryliques sur toile, pastels, peintures à l'huile, aérosols, encres sur lin, feutres, laques, craies à l'huile sur toile de lin, charbons ... Le graffiti est sur les murs, mais acquiert ses quartiers de noblesse grâce aux toiles. L'art né de la rue est dans les musées et participe pleinement à l'Histoire de l'art.
Ezo né en 1963 à New York commence à peindre les métros, intègre une école d'art et de design.
Roberto Gualtieri dit Coco 144 est né en 56 à Harlem, il est l'un des premiers artistes graffiti à entrer dans le monde de l'art.
Sandra Fabara dit Lady Pink née en 1964. Se consacre en 85 à des fresques sur commande et à des peintures sur toile. Dirige sa société de fresques à New York avec son époux graffeur, Smith.
Lazoo est né à Paris en 1969. Il utilise des pochoirs sur les murs dès 86. Sa peinture est visible aujourd'hui en galerie dans plusieurs pays.
Nebay né en 1973 en région parisienne commence par le tag (au marqueur) puis découvre le graffiti (bombe). Passage à Berlin et New York. Exposé depuis 2003.
Nel né en Seine Saint Denis en 1971. Fonde avec Arem le collectif TAP composé de tagueurs issus de Stain et de la Courneuve.
Psyckoze né en 1969 tague dans les rues, les catacombes.
Sonic américain connu pour ses lettres pliantes qui peuvent se transformer en personnages, l'un des pionniers.
Herbert Baglione né a Sáo Polo me plaît parti
culièrement, Flip avec son marron glacé, lui aussi né à Sáo Paulo joue comme Baglione avec l'abstraction, le jeu des couleurs et des ombres. Tinho né au Brésil d'un père japonais a commencé comme tous d'ailleurs dans la rue, a suivi une école d'art, est professeur d'art et utilise tout son talent pour montrer ce drôle de monde où nous vivons
Cette exposition éphémère m'a mise en joie, soleil et couleurs, elle place l'art urbain au même rang que les autres courants. Bien sûr, tous ne sont pas aussi talentueux, beaucoup ne sortiront pas de l'anonymat, beaucoup n'utilisent cet art (pas si nouveau d'ailleurs) que comme moyen de protestation, sans aucun don, mais au final, presque tous s'en sortent, les années passant, d'une façon ou d'une autre, les talentueux arrivent à percer, les autres s'assagissent; une vision assez réconfortante au fond qui dans notre 21ème siècle très tourmenté ne fait pas de mal.