Keith Haring
Courte vie de 58 à 90. Bien remplie pour un seul homme, bon dessinateur, fan de Dubuffet, Pollock, Paul Klee, Pierre Alechinsky, Warhol, Basquiat, suivra une école de dessin publicitaire, pas longtemps, puis l'école of Visual Arts à New York qu'il quittera avant d'avoir son diplôme, il s'en moque un peu de tout cela Haring, la rue est son atelier, le métro et les murs ses toiles ... il y rencontre là un public
et ses petits bonshommes dessinés à la craie deviennent célèbres. Ses nuits, il les passe dans les clubs où artistes en tous genres se croisent, musiciens, comédiens, écrivains et peintres. Provocateur, il utilise son talent et ses dessins pour se faire messager en faveur de la discrimination raciale, religieuse, sociale. Il défend toutes les causes Haring, c'est de son âge.
Il critique également le capitalisme, les technologies nouvelles que sont l'ordinateur et la télévision qui détruisent le cerveau,
la peopolisation dont il est pourtant un grand bénéficiaire. Son homosexualité qu'il revendique en permanence dans ses dessins fera de lui une des nombreuses victimes du
SIDA. il utilisera son énergie à se battre pour lui et pour les autres envers ce fléau. Le petit diable cornu, à gauche représente le virus du sida,
l'énorme virus phagocyte le petit homme .. Haring pense qu'il survivra à son oeuvre, la mort éjacule sur les fleurs qui ne meurent pas. L'art survit.
La vie de Haring se raconte dans ses
dessins ... Sa production est remarquable, il a eu une petite dizaine d'années pour être omniprésent, avec le potentiel qu'il avait, il aurait forcément évolué. Il a le sens du commerce, Haring, il vend de l'art à petits prix, ce qui se défend !
Jusqu'au 18 Août 2013 au Musée d'Art moderne.