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Mémoire virtuelle d'une ide
8 avril 2017

Nous ne savons pas aimer-Jean-Marie Rouart

Rouart Augustin

Les Rouart, je connais, surtout par leur passé de collectionneurs avec le premier Henri qui avait Degas pour copain, se mit à peindre sur le tard, et collectionna les oeuvres de ses contemporains Manet, Degas, Berthe Morisot, Renoir,Toulouse-Lautrec et d'autres encore, mécène généreux et avisé, violoniste, il aura pour beau frère du côté de son épouse le compositeur Ernest Chausson qui lui fit cotoyer Debussy, Satie, Ravel, Prokofiev, Stravinski, il aura 4 fils, dans le désordre : Eugène ingénieur agronome et politicien ami de Gide et de Valéry, Louis chroniqueur et éditeur, ces deux là épouseront les filles du peintre Henri Lerolle, Christine et Yvonne, puis Alexis avocat et éditeur musical et enfin Ernest Rouart qui sera peintre et qui épousera Julie Manet fille de Berthe Morisot et Eugène Manet. Rien que du beau monde talentueux, célèbre et nanti. Une famille célèbre, sous les feux de la rampe, ce qui est parfois un handicap.  

Jean Marie Rouart est le petit fils de Louis et de Christine. Son père Augustin 1907-1997 était lui aussi peintre, plus en retrait dans cette illustre famille, moins avide de notoriété que les autres, marié à Juliette Rapin. Ils habiteront un appartement boulevard de Montparnasse ouvrant sur une cour dont l'écrivain écrit : 'il endeuillait tout espoir de bonheur' extrait. Voilà le ton est donné, un peu mélancolique, un peu nostalgique, très introspectif, forcément bien écrit, avec une admiration pour les grandes destinées comme celle de Napoléon. Jean-Marie évoque ses amours nombreuses, ses amis célèbres, un petit catalogue en somme de personnalités connues qui suscite chez le lecteur soit énervement, soit sympathie, ce qui est mon cas. Car cet auteur ne cherche pas à nous éblouir, il baigne dans cet univers depuis si longtemps que cela lui est naturel; conscient de ses faiblesses, il se confie au lecteur, et ma foi, cette intimité partagée avec nous, l'espace d'une lecture, n'est pas désagréable. La couverture de ce livre est la mère de Jean Marie Rouart peinte par son père Augustin.

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