Musée Jean Jacques Henner 17è Paris
Jean Jacques Henner 1829-1905 est un peintre dont on connaît peu de choses intimes. Sa peinture révèle peu de lui non plus ou rarement. Né dans le Haut Rhin, dans une famille d'agriculteurs aisés qui s'intéressent à l'art, nanti de 5 frères et soeurs qui lui donneront des neveux et nièces dont il sera très proche. En témoignent les portraits familiaux. Ci dessous : Paul, son neveu, Eugénie une soeur et Séraphin, un frère.
il obtient une bourse départementale à 18 ans (1847) qui lui ouvre l'école des Beaux Arts de Paris. Il acquiert le prix de Rome en 1858 grace à ce tableau 'Adam et Eve trouvant le corps d'Abel'.
prix qui lui permet de vivre 5 ans à la villa Médicis. Les paysages de Jean Jacques Henner ne m'enthousiasment pas
qu'il n'oubliera jamais. A Paris, il sort dîner tous les soirs, se crée ainsi un cercle d'amateurs qui lui commanderont leur portrait, fort sociable il fréquentera les hommes célèbres de son temps et sera fidèle aussi bien à sa famille qu'à ses amis.
En 1871, son tableau L'Alsace, elle attend le rend célèbre. Il choisit la France et attend lui aussi.
On le désigne célibataire endurci, on ne lui connait pas d'enfant, il aura cependant beaucoup de femmes autour de lui, ses modèles fort nombreux, ses élèves, quand en 1874, il ouvrira avec Carolus-Duran peintre ami l'atelier des Dames qui durera 15 années. Certaines de ses élèves auront une petite notoriété comme Louise Abbema, Madeleine Smith et d'autres encore. Les femmes, il les aime bien, Jean Jacques Henner, il les peint rousses, même si elles sont blondes, un peu d'incandescence dans sa vie, un peu de flamboyant, un peu de mystère
Au final c'est un homme de son temps ce peintre là. Talentueux dans ce qu'il sait faire mais pas aventureux ni innovateur. Il est resté dans le rang, il a privilégié les apparences, est resté dans les normes. Même son goût pour la couleur rousse fort utilisée à cette époque ne le démarque pas. ll peindra également des toiles religieuses, son Christ sera roux
ou assez singulier dans cette étude plutôt osée pour l'époque assez irrévencieuse
je trouve. Henner désacralise le Christ, ce n'est qu'un homme souffrant, et sa rousseur le met au même rang que ses femmes sensuelles peintes. Singulières et communes à la fois. On sent que peut être Jean Jacques Henner n'a pas osé tout développer de sa secrète personnalité. On sent qu'il a préféré respecter les convenances. Mais pas toujours au final. Et ses peintures témoignent un peu de cette dualité.