Château de Nemours
Construit sur la rive gauche du Loing, au milieu du XIIè siècle par Gauthier 1er de Villebéon, grand chambellan des rois Louis VII et Philippe Auguste. Le château de Nemours en Seine et Marne était situé près d'un gué et constituait une place forte entre les châteaux royaux de Moret, Grez, Château-Landon.
Anciennement entouré de remparts, il protégeait la ville de Nemours.
Devenu propriété de la ville de Nemours, il est transformé en musée depuis 1903.
Riche de plus de vingt mille oeuvres à dominante beaux-arts du 19è et du début du 20è. Les trois fondateurs du musée sont le sculpteur Justin-Chrysostome Sanson 1833-1910, l'imprimeur taille-doucier Adolphe Ardail 1835-1911 et le peintre Ernest Marché 1864-1932. Pour plus de renseignements sur l'Historique du château voir le site : http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/77nemours-historique.htm et celui de la ville : http://www.nemours.fr/chateau-de-nemours
Parc du Château de Courances en Essonne
J'ai demandé à la nymphe
au gardien des Nappes
au poisson fontaine
au drôle de dauphin porteur d'angelots
et mêmes aux platanes, où tu étais.
Cherche et tu trouveras, fut la réponse.
Soleil semblable à celui que nous avions connu, lumière des étés d'antan, charme nostalgique d'une balade autour d'un lac.
Vingt ans plus tard, tu es toujours là à mes côtés, comme au temps de notre enfance, taquin et affectueux jumeau.
Nous avons passé toi et moi, en compagnie de Christian, une douce journée. Le temps n'existe plus, ni pour toi, ni pour notre soeur, ni pour Antoine notre petit fils. Vous êtes là gravés dans nos coeurs.
Musée Bourdelle Paris
En 1885 Antoine Bourdelle loue un atelier au 16 impasse du Maine qu'il occupera jusqu'à sa mort. Ce sera lui qui aura l'idée de faire de ce lieu un musée mais il meurt en 1929, son projet non abouti. Ce n'est que 20 ans après que sa veuve Cléopatre, sa fille Rhodia et son gendre Michel Dufet pourront, suite à une donation des terrains et de la collection à la ville de Paris, concrétiser le rêve d'Antoine Bourdelle. Ces 3 personn
es proches du sculpteur ont fait preuve d'une tenacité remarquable, consacrant une grande partie de leur vie à mettre en valeur ce qui fut la vie d'Antoine Bourdelle. Il avait cette aptitude à trouver toujours des êtres prêts à tout pour lui. Le musée Bourdelle, musée de la ville de Paris vaut une visite. L'exposition du moment Rhodia Bourdelle récit d'une vie, histoire d'un musée dure jusqu'au 26 Mars 2016. J'ai noté quelques sculptures qui m'ont parlé de la vie de Bourdelle, à travers quelques sources tirées des Mémoires de Cléopatre Bourdelle-Sevastos intitulé Ma vie avec Bourdelle. (Edition des Cendres).
Marie Laprade : Bourdelle réalisa plusieurs peintures et sculptures de cette femme qui fut pour lui un grand amour entre 1892 et 1898, mère du peintre Pierre Laprade et épouse d'un magistrat, elle eut une liaison amoureuse avec Bourdelle, devenue veuve, elle refusa de l'épouser, sa famille trop bourgeoise s'y opposant.
Il rencontra alors sa première épouse Stéphanie Van Parys 1877-1945 peintre dont il avait eu un enfant né en 1901 Pierre Bourdelle sculpteur et décorateur célèbre en Amérique mort en 1966. Ils se marièrent en 1904. En 1903 Cléopatre Sevastos, sculptrice entre comme élève dans son atelier. En 1905 Pénélope a le visage de Stéphanie mais la silhouette de Cléopatre. Bourdelle est de nouveau amoureux.
En 1910 Bourdelle divorce de Stéphanie qui aura un autre fils Claude 1913-2000 d'un jeune peintre Maurice Locquin 1885-1915 mort à la guerre. En 1911 Rhodia fille de Bourdelle et de Cléopatre naît. En 1912, ils se marient à Londres, ils officialiseront à la mairie de Saint Cloud en 1918.
Bourdelle et Maillol se sont connus jeunes, l'un sculptant et l'autre peintre et tapissier. Maillol fréquenta l'atelier de Bourdelle puis se mit lui aussi à sculpter des formes rondes et pleines, tout le contraire de Bourdelle qui préféra des sculptures plus tourmentées ou expressives, tout en commençant à se différencier de Rodin dont il fut l'un de ses patriciens de 1893 à 1908. Ces 3 là se faisaient de l'ombre. Anatole France posa pour Bourdelle, la barbe non peignée, ce qui révélait parait il un côté un peu fuyant de son visage que France corrigait en peignant sa barbe, à moins qu'en dormant sa barbe ne prit un mauvais pli.(sources Mémoires de Cléopatre) Bourdelle aimait ces visages asymétriques.
Bourdelle fréquentait la haute société, il aimait la compagnie; bien sûr, dans son art, il préférait la solitude, relative, car aidé de Cléopatre (vouée à lui) et de ses patriciens.
Cette tête d'Apollon dont la première version date de 1900 lui servit de modèle pour ses Forces. Cette sculpture était essentielle pour lui. Elle le différenciait définitivement de Rodin.
Auguste Perret construisit le théâtre des Champs Elysées, Bourdelle en sculpta les hauts-reliefs en marbre et peignit des fresques à l'intérieur. Bourdelle admirait Beethoven, il trouvait qu'ils avaient quelque chose en commun, il le sculpta en 1887, il en fera plus de 80 variations à partir de la même matrice de 1888 à 1929.
Une grande tâche sera le Monument aux combattants et défenseurs du Tarn et Garonne en 1897 pour la ville de Montauban. Il sera inauguré en 1902.
Bourdelle choque par ses visages hurlants de douleur face à une France dédaigneuse de ses morts
1917 Statues de Madeleine Charnaux 1902-1943 aviatrice française qui battit le record féminin d'altitude en 1934.
Bourdelle se fait plaisir, Bourdelle chante la beauté des femmes, y compris la sienne sous les traits d'une vierge à l'offrande qui se trouve être Rhodia dans les bras de Cléopatre.
Bourdelle expose dans le monde entier, Bourdelle est célèbre.
Une petite dernière, un drôle d'Henri marquis de Bideran, que Bourdelle trouvait beau comme un dieu; on ne voit pas la masse informe dans son cou, mais sachez que c'est la laideur de la vieillesse qui attend tranquillement son heure. On peut imaginer que c'est une version sculptée et masculine du poème de Raymond Queneau chanté par Gréco 'Si tu t'imagines, Fillette, Fillette' ... On connait la réponse de Marquise à Corneille imaginée par Tristan Bernard et reprise par Brassens :
Peut être que je serai vieille
Répond Marquise et cependant
J'ai 26 ans mon vieux Corneille
Et je t'emmerde en attendant.
On ne connait pas la réponse du Marquis à Bourdelle !
Château de Rentilly en Seine et Marne
Ce château fut construit au XVI siècle pour un avocat du parlement Jean Boudereul, puis il connut Jean de Ligny secrétaire d'Henri IV. Fin XVIIIè la princesse de Furstenberg petite fille de Jean de Ligny en hérite. Il appartient ensuite au marquis de Thomé. En 1820 le nouveau propriétaire Isaac Thuret consul des Pays Bas l'occupe. Vendu en viager à Ernest André en 1851 qui lui ajoute des ailes et des clochetons.En 1863 Edouard son fils en hérite, celui marié à Nelie Jacquemard (musée André Jaquemard à Paris). En 1890 Gaston Menier chocolatier l'achète. Occupé pendant la seconde guerre mondiale par des gardes mobiles qui entreront dans la résistance, il sera brûlé en représailles par les allemands en Août 1944. En 1954 le fils Jacques Menier le fait reconstruire dans un style directoire.
En 1987 il est racheté par l'EPAMarne avec un projet qui échoua, passa alors en 2003 à la Communauté d’agglomération de Marne-et-Gondoire qui en fit un parc culturel, partenariat avec le frac.
Le château qui inoccupé fut pillé et délabré, attendit 2014 pour être inauguré sous sa nouvelle forme en inox poli miroir.
Le projet de Xavier Veilhan a été retenu en collaboration avec les architectes Bona-Lemercier et le scénographe Alexis Bertrand. L'intérieur du château est composé de deux grands espaces d'exposition avec des cimaises blanches mobiles.
Une exposition Explore qui se termine bientôt permet le temps que vous voulez de franchir l'espace du réel et d'accéder à un monde quasi parallèle filmé, en boucle, un peu obscur ce qui constitue une pause dans le temps, un arrêt sur image de votre propre vie, une sorte d'absence de vous même.
Pour vous réveiller doucement un bel espace bibliothèque sur l'art contemporain et moderne dans l'ancienne orangerie. D'autres petits trésors comme les Bains turcs fermés ce jour restent à découvrir, et pour les amateurs d'arbres, quelques belles espèces dans un parc à l'anglaise.
Musée Carnavalet : José Maria Sert
Rencontré également dans ce musée le décorateur et peintre espagnol José Maria Sert 1874-1945 sur lequel j'ai consacré un message, un familier en quelque sorte. Une salle de bal reconstituée de l'hôtel particulier de Sourdeval-Demachy 28 avenue de New York à Paris (j'ai emprunté cette photo sur le site du musée car cette salle est dans une pénombre que restitue fort bien mes photos personnelles sans flash). Cet hôtel fut construit par Zélie de Sourdeval née Rastibonne dont la fille Jeanne épousa le banquier Charles Demachy. Cette résidence fut vendue à un membre de la famille de Wendell, Maurice qui demanda à José Maria Sert de 1923 à 1925
de réaliser les peintures de sa salle de bal qui réunissait alors tout le gotha parisien dont s'inspira Marcel Proust. La ville de Paris acquit ce décor en 1981 peu avant la vente de l'hôtel particulier en 1983. Le panneau principal représente le
départ de la Reine de Saba se rendant auprès du roi Salomon, mythe ou réalité, cette reine chargée d'or et d'encens serait venue selon les sources diverses d'Ethiopie ou du Yémen actuel ce qui serait plus vraisemblable mais aucune indication de l'existence de cette reine que l'on nomme Makeda en Ethiopie ou Balqis au Yémen n'a été découverte à ce jour. Toujours égal à lui même José, on le surnommait le Tiepolo des milliardaires. Pas mauvais d'ailleurs, mais classique à l'extrême sans prendre de risques, en même temps, c'est humain, n'est ce pas d'exploiter un filon qui marche bien !
Musée Carnavalet - Louise Abbéma
Intéressés par l'histoire de Paris à travers les peintres et les objets ? le musée Carnavalet est pour vous. Situé dans le fort charmant quartier du Marais, sa visite gratuite vous réjouira, divertira, amusera, passionnera .. Retrouvé avec plaisir Louise Abbéma 1853-1927 peintre qui a constitué un de mes précédents messages, dans la catégorie des Femmes Particulières, dont l'indépendance affichée dans un siècle particulièrement misogyne suscite en moi une vive admiration. Nous devons ces deux tableaux de Louise Abbéma à la donation de François-Gérard Seligmann 1912-1999 marchand d'art, antiquaire et collectionneur dont l'épouse Françoise fit don au musée Carnavalet en 2000 de 160 tableaux dont un grand nombre d'Henri Gervex, Carolus-Durand, Léon Bonnat, Jacques Emile Blanche et bien sûr Louise Abbéma avec le Portrait d'une élégante place de la Concorde, et le Portrait de Jeanne Sémary 1857-1890, sociétaire de la comédie française spécialisée dans des rôles de soubrette, que Renoir peignit plusieurs fois également.
Espace Paul Bedu Milly la Forêt
A Milly la Forêt, un petit musée charmant au nom de Paul Bédu, collectionneur de paysages, vues de Paris, natures mortes dont l'épouse a légué et financé pour la moitié cet espace consacré aux peintures acquises par son mari. Il fréquentait les salons de peinture alors fort à la mode et était lui même peintre amateur. A côté de noms célèbres comme Marie Laurencin
Jean Cocteau, des noms moins prestigieux mais connus comme Lucien Jonas
Louise d'Aussy-Pintaud Charles Perron 1893-1958
Roger de la Corbière 1894-1973
Eugène Galien-Laloue 1854-1941, Fred Money 1882-1956 qui fit son portrait et des noms connus que des galeries d'art où l'on vend à bas pris des oeuvres considérées comme désuètes, mais moi, j'ai bien aimé cette petite balade-souvenir d'un Paris disparu avec Julien Brosius,
Jean Talwinski
Une salle est destinée aux peintres contemporains exposés ces dernières années dont Niki de Saint Phalle qui eut un atelier à Milly avec Jean Tinguely. Au final, j'ai aimé cette reproduction d'un intérieur bourgeois, me ramenant à des souvenirs d'enfance, une sorte de madeleine de Proust en quelque sorte. Ce n'est pas ce que j'aimerais avoir chez moi, d'ailleurs, bonne question, quels tableaux aimerais-je avoir chez moi ? Diable, diable, faut y réfléchir avant que Dame à la faux ne se ramène ! je n'ai pas encore trouvé de réponse sur le sujet, et pourtant ce n'est pas faute d'en voir des peintres à la pelle ! Suis-je une handicapée de la Peinture comme d'autres le sont de l'élégance, de l'humour ou d'autre chose encore. J'aime la peinture qui me raconte à chaque fois une histoire, j'aime les peintres, mais je n'ai pas encore trouvé une peinture qui me fasse vibrer et pourtant je vibre d'émotion en permanence, bizarre. Moi j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre.
Château de Chamarande en Essonne
Propriété du Conseil général de l'Essonne, le domaine de Chamarande connu sous le nom de terre de Bonnes jusqu'en 1685 est consacré à la création contemporaine, outre son patrimoine paysager qu'il est agréable d'arpenter.
De style Louis XIII, le château conçu (sur un site ayant appartenu à François Miron 1560-1609, magistrat ancien prévôt des marchands de Paris) par l'architecte Nicolas de l'Espine en 1654 pour Pierre Mérault, ancien fermier de la gabelle (taxe royale sur le sel), fut racheté en 1684 par Clair Gilbert d'Ornaison dont la famille possède la terre de Chamarande en Forez, puis par le jeu d'alliance, le château passe à Louis de Talaru en 1737 qui mourut sans héritier en 1850. En 1857 Victor de Persigny (Jean Gilbert Victor Fialin) l'achète. En 1876 Antoine Boucicaut dont le père est fondateur du Bon Marché, en devient le propriétaire, il y mourra de tuberculose à l'âge de 41 ans en 1879. Veuve, sa mère épousera Laurent Amodru (député et médecin) qui devient ainsi propriétaire du domaine de Chamarande. En 1922, il vend en viager son domaine à Marthe Dervaux veuve d'un député André Thome qui le récupère en 1930 à la mort du médecin. Elle décède en 1948, et le domaine est mis en vente. En 1957, Auguste Mione 1898-1982 entrepreneur de travaux l'achète et en fait le siège de son entreprise de bâtiments. Des sculptures contemporaines, dont cette tête grotesque, un peu à la manière de celles des jardins de la Renaissance italienne, sculpture d'Elmar Trenkwalder artiste autrichien né en 1959 en résidence à la manufacture de Sèvres depuis 2012 où sont exposées les pièces en grés émaillé réalisées par lui, visibles jusqu'au 1er Décembre 2014 à Sèvres.
Cette échelle de Philippe Ramette né en 1961 artiste plasticien et photographe peu classique, ludique et plein d'humour.
Quant aux deux sculptures de la fontaine, (copies du XIX d'après deux sculptures d'Antoine Coysevox 1640-1720, représentant la Garonne et la Dordogne dans un des bassins de Versailles), elles restent indifférentes aux baigneurs pas fous, qui préfèrent les baignoires à l'eau du bassin.
Depuis 2012 c'est l'association COAL (coalition pour l'Art et le développement durable créée en 2008 par des professionnels de l'art contemporain et du développement durable et de la recherche) qui collabore avec l'équipe de Chamarande à la programmation des expositions dans le château. (Entrée libre).L'exposition Vivre(s), lors de notre visite était basée sur l'alimentation
dont la production est une des raisons de la destruction de notre environnement. Pain, légumes etc ... glace à consommer avec modération
à l'extérieur comment recycler les déchets verts en fabriquant de l'humus
Bon, cette exposition où se mêle art et écologie m'ennuie un peu, même si le mélange des genres peut être je le reconnais un moyen d'attirer l'attention de tous sur l'écologie. Alors ressortir et profitez longuement du domaine, magnifique.
L'exposition d'hiver au château de Chamarande qui débute fin novembre se nomme Personnages, rencontre entre un lieu riche d'Histoire et des personnages sculptés me plaît davantage et me correspond infiniment plus, à suivre donc.
JR au Panthéon
Grosse pièce, le Panthéon, construit par Jacques-Germain Soufflot 1713-1780 dans le style néo-classique, initialement église dédiée à St Geneviève puis devenu le cimetière des grands Hommes, grand monument ostentatoire, pièce montée à l'antique pas sans attrait mais juste un peu trop ... indigeste à mon goût. Le fait que Puvis de Chavanne l'ait entre de nombreux autres décoré fresqualement ne change rien à l'affaire, Puvis puvissime un max, et a oublié son humour léger (ah, l'humour léger de Puvis !!!) bon, la descente dans la crypte où des gardiens vous font chût en permanence, n'arrange rien ! Qui a dit qu'on devait être funèbrement muet dans un cimetière ? Les morts ne sont pas dérangés par les vivants ! cela se saurait, même des morts célèbres. Dieu merci des photos de vous, de moi, d'eux, soit 4000 portraits d'anonymes donnent un air moins lugubre à la chose, rendent sympathique ce lieu destiné initialement à être un lieu de culte avant de de devenir un tombeau géant. JR a orné le sol à l'intérieur
et le dôme que l'on restaure à l'extérieur. Moi j'adore, cette promiscuité entre le Quidam et le Célèbre, cette fusion entre le pseudo pompier architectural (oui je sais que l'art pompier est pictural !) et le contemporain, cette espièglerie qualifiée par d'aucuns de démagogie qui allie le contemporain à l'ancien. Cela donne un sacré coup de jeune à un monument un peu trop sérieux, cela donne une autre dimension à ce monument consacré à la mémoire des Grand Hommes de notre pays. Les humbles parmi les glorieux ... belle idée, utopique certes mais généreuse. Une façon de se ré-approprier un peu ce monument, et si il continuait à abriter des expositions temporaires, hum ? ce serait une bonne idée. Donner ainsi le goût de l'histoire et de l'art aux petits gnomes par le biais d'artistes contemporains plus accrocheurs attirant ainsi une population diversifiée.
JR est un photographe français né en 1983, d'origine tunisienne qui expose dans toutes les villes du monde.
Diplo, Tyranno et les autres
Il s'agit d'une accumulation gigantesque d'ossements authentiques, mais pas à la Arman, non à la scientifique, avec aussi des moulages en plâtre, peints, impressionnante, marquante, inoubliable. 2500 pièces ostéologiques dont 1000 squelettes complets soit montés à partir de la ménagerie du jardin des Plantes (créée en 1794), soit collectés par des voyageurs scientifiques au 18 et 19ème siècles.
On imagine la patience colossale qu'il a fallu pour reconstituer le tout, on imagine le temps infini que les paléontologues ont passé à prospecter sur les terrains de fouilles, photographier, cartographier, fouiller, extraire, emballer, assurer le transport des fossiles, et puis les étudier en laboratoire avant de les décrire dans une publication scientifique. C'est une science relativement nouvelle, l'étude de ces fossiles, qui date d'un peu plus de 2 siècles. En 1799 on découvre en Sibérie des ossements de mammouths ayant vécu entre de -2,6 millions d'années à -3 700 ans. Cela laisse un peu songeur. Je ne sais plus quel livre d'enfance fut à l'origine de mon désir de visiter cette galerie de Paléontologie, mais périodiquement lors des balades au Jardin des Plantes, ou à la galerie de l'évolution, je me remémorais ce rêve pourtant aisé à accomplir (j'ai les rêves modestes, quoique !). Et bien voilà c'est fait, et je ne fus pas déçue. Non, il n'y aura aucune indication pointue (ou pas) scientifique, je n'ai pas la fibre savante, chercheuse, bref scientifique, et si j'ai rêvé de l'avoir un jour, ce devait être sous une influence légèrement alcoolisée qui me fait dire n'importe quoi. Il y aura seulement les fossiles préférés, les squelettes remarqués,
les préparations en fluide (oui le terme est joli) horribles, le plaisir ressenti de se promener dans ces allées.
Diplodocus
est un moulage offert par Andrew Carnegie (1835-1918) riche philanthrope américain passionné de paléontologie, il a fondé un musée d'Histoire naturelle à Pittsburgh; il fit faire 11 copies d'un diplodocus, d'après un original découvert dans le Colorado, qu'il envoya dans les plus grands musées.
Tyrannosaure de la galerie est une copie.
Cynthiacetus peruvianus est un cétacé, ancêtre présumé des baleines et des dauphins.
Mégaceros est le plus grand cervide qui ait jamais existé.
Un mammouth méridional découvert en 1872, le plus ancien mammouth européen.
Le ptéranodon tente son dernier envol.
Les petits fantômes de la galerie veillent hilares sur les passants que nous sommes.
La tortue vibre
la baleine chante
Et le poussin piou ...
Et moi, qui ne suis vraiment pas scientifique j'ai vraiment adoré ce moment pseudo-paléontologique.