Château de Rilhac et son enceinte villageoise
Sur la commune de Vergongheon (en Haute Loire) et ses alentours des tours abandonnées témoignent d'un riche passé féodal. Celle de Rilhac se dote d'une autre bâtisse intrigante qui nous font quitter la petite départementale pour voir de plus près ce petit village plus réputé pour son restaurant que pour ses ruines.
Il faut dire que délaissé par ses occupants depuis un temps incertain, puis saisi à la Révolution, ce site perdit je suppose tout intérêt patrimonial suite à la suppression des droits féodaux qui s'ensuivit. Il fut voué comme beaucoup d'autres châteaux ou maisons forte de la région à servir de carrière pour les habitants, mais pas que, pourtant à Rilhac où des habitations se mêlent aux ruines, réalisant un assez curieux patchwork de matériaux divers. On perçoit toujours bien l'enceinte villageoise entre médiéval et contemporain plus ou moins rustique
Selon mon bréviaire Châteaux de Haute-Loire Editions Watel, Rilhac relevait de la Châtellenie d'Auzon. En Octobre 1206, Algarde Papaboeuf veuve de Bompard d'Auzon rend hommage pour cet édifice alors qualifié de maison forte au comte d'Auvergne. Puis on retrouve une Bompare d'Auzon qui vers 1280 apporte ce domaine à son mari Hugues V de Montmorin. Les Montmorin qui ont probablement construit les fortification dont il reste les vestiges en font hommage en 1354 au Chapitre de Brioude. En 1580 Catherine de Montmaurin épouse vers 1580 Gilbert de Saint Aignan un Tourangeau. En 1729, il est en possession d'Isabelle Françoise de Charville qui en 1729 le vend aux Chalvet de Rochemonteix marquis de Vernassal qui le transmettent à une dernière famille semble t'il les Domangeville qui délaissent complètement le château qui se détériore peu à peu jusqu'à la Révolution. Saisi puis recouvré en partie sous la restauration.
Je vous retranscris également en copié-collé ce que la ville de Vergonghon écrit sur l'histoire du château, site internet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vergongheon
'Les ruines du château prennent place sur une vaste terrasse alluviale, qui se développe sous la forme d’un large plateau surplombant le lit de l'Allier. Le site offre une véritable position stratégique permettant de contrôler les passage sur la rivière ainsi que le tout proche Chemin Français (voie royale) traversant la plaine de Brioude. Rilhac fait aujourd'hui partie de la commune de Vergongheon.
Les origines du fief de Rilhac demeurent assez obscures avant le XIIIe. La villa sûrement antique, doit être rapprochée d'une ancienne dépendance du domaine fiscale de Lubières-Brassac. Le nom de Rilhac est connu depuis le IXe siècle[9], avant que la maison forte féodale soit édifiée en marge de la cour. Au Xe siècle, le vicomte du Vellay Armand de Polignac et sa femme Berthilde (de Chanteuge?), également maître de la cour de Fontannes, profitent des revenues de cette terre pour l’exercice de leur charge vicomtale[10]. cependant, sans que cela ne soit prouvé par l'archéologie, quelques vestiges du donjon pourrait faire remonter sa construction aux Xe-XIe siècle et peuvent se rattacher à un premier état de construction. Il faut attendre Le XIIIe siècle pour que le château et sa forteresse apparaissent clairement dans les textes comme un fief comtal. Il est dépendant du chapitre de Brioude et fut "concédé" aux d'Auzon. Il en est fait mention pour la première fois en 1206 par le comte de Clermont[11]. Son histoire accompagne cette famille féodale qui tiendra le gros bourg et son château jusqu’à la fin du XIIIe siècle. Viendra la puissante famille de Montmorrin qui avec les Polignac ensuite, hériteront de la châtellenie alzonienne et des hautes murailles de Rilhac Les vestiges de l'enceinte actuelle datent du XIIe - XIIIe siècle. Les fortifications et la basse-cour sont renforcées à la fin du Moyen Âge. Les matériaux de construction sont en partie composés de galets de l'Allier ainsi que de basalte. L'évolution des bouches à feu est typique de l'époque des guerres de religion.
Les riches terriers du domaine regroupaient Lubière, Bergoide, Ouillandre, Le Monteil, Pont-Servier. En 1729, les Chalvet de Rochemonteix achètent Rilhac et le transmettent aux Domangeville. Cette dernière acquisition amènera le château à la ruine.
Fin 2016, une partie du bâtiment, en cours de restauration est mise en vente pour 96.000 euros[12]'
Au final, une visite intéressante à tous points de vue qui pourra être agrémentée pour les gourmands pas trop désargentés quand même par un déjeuner au restaurant La Petite école.