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Mémoire virtuelle d'une ide

28 octobre 2012

Incidences - Philippe Djian

incidences

Ils nous en parlent tous en ce moment, de la difficulté d'être écrivain; chaque automne, déjà la petite Nothomb nous verse une larme à ce sujet, tandis que Naulleau en profite régulièrement  pour demander à Nothomb de faire une pause; même Luchini, le héros  prof de français du dernier film d' Ozon 'Dans la maison', a pour thème, entre autres, ce sujet ... Alors retrouver la question dans le premier livre que je lis de Philippe Djian 'Incidences' ne m'étonne pas vraiment. C'est un thème récurrent et à la mode !

L'histoire d'Incidences

De la ménagère de moins de 50 ans,( il ne faut quand même pas exagérer), à l'étudiante jolie ( qui voudrait d'une laide ?), toutes rêvent de passer dans le lit de Marc, fumeur impénitent et charmeur de 53 ans accessoirement prof de français , excellent masseur des chevilles de sa soeur, fragile des reins surtout quand il transporte un corps inerte de jeune femme morte.  Lui qui est toujours sorti avec des filles de moins de 26 ans, en dehors de sa soeur avec laquelle il entretient des rapports incestueux, devient amoureux de la belle mère de la jeune femme morte, 46 ans mais belle. Un policier mal embouché inerte lui vaut à nouveau une lombalgie fort douloureuse. Il aime le feu, Marc, feu purificateur, de ceux qui se sont mal conduits lors d'une enfance traumatisante, du psychopathe dangereux qu'il est. Alors Boum !

Voilà pour l'histoire qui se tient.

 Le narratif n'est pas désagréable, Djian a le sens de l'intrigue, le goût des chutes brutales, un rythme assez soutenu, on ne s'ennuie pas. Mais le descriptif est parfois banal :

 Les moteurs n'arrêtent pas de vrombir,   le noir et le sang sont d'encre, la lune brille dans le ciel 

Le moteur en refroidissant cliquetait comme un squelette.

Et une petite dernière de bon goût ' ... pour examiner les fesses de Myriam, pour tenir son nez au dessus d'elle et de sa limace alanguie, gonflée sidérante'.  Sidérant,  c'est bien le qualificatif qui convient aussi !

Bon, je chipote, un peu, par plaisir, je pinaille !! Ce n'est pas le plaisir pur des mots que l'on cherche dans ces livres, c'est un petit ensemble qui fait passer un petit moment agréable. 

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27 octobre 2012

Amour

amour

On peut se demander pourquoi Michael Haneke a pris le parti de réaliser un documentaire, réaliste et juste, sur le maintien à domicile, fort bien joué par 2 acteurs qui sont parfaits. On pouvait s'attendre à autre chose. Certes, on retrouve, avec émotion le sourire ravageur et tendre du Trintignant jeune, et le charme inaltérable d'Emmanuelle Riva dont le visage ridé est beau tout simplement. Ils ont bien vieilli. Mais pour avoir vécu quatre agonies d'êtres aimés, je trouve que cette cinquième mort annoncée de cinéaste est trop limitée aux symptômes (où il ne manque que les odeurs) et complètement dénuée d'humanité ! Les émotions sont curieusement laissées de côté, à part l'inévitable refus  de l'héroine principale d'être vue diminuée par les siens, et son désir très humain d'abréger sa dégradation.  Pourquoi diable ce film manque t'il autant de tendresse, de chaleur, d'humour, de générosité car il y en a de ces moments entre ceux qui vont mourir et leurs proches ... Si Haneke souhaitait nous montrer l'effondrement d'un vieil homme dépassé par la maladie douloureuse et invalidante de son aimée, effondrement qui le mène à la déraison, et bien OK, c'est réussi. Si, il souhaitait, par contre, révéler une autre dimension de l'amour, c'est raté.

En fait, c'est le titre qui pèche ! Agonie aurait mieux convenu, moins accrocheur, sans doute mais plus conforme au scénario. Et je me sentirais moins flouée ! je ne serais d'ailleurs pas allée le voir. Quoique, pour Trintignant, si, peut être ... si, quand même !   

26 octobre 2012

La mujer pescadora Tenerife

Puerto de la Cruz

Revendication féministe légitime déguisée,  Hommage aux Femmes de pêcheurs, qui vendent, à la criée, les poissons pêchés par les maris .... il y en a plusieurs sur l'île ...

 

 

Ténérife 2

Ténérife

Tenerife 3

25 octobre 2012

Les clochards

Ils font partie du paysage urbain, dans les métros, les gares, les rues, aux feux rouges, ils tendent la main, ou demandent simplement une pièce. Ils sont accompagnés souvent d'un chien, d'un caddy, d'un sac, d'une bouteille.  Ils ont une histoire à raconter, vraie ou pas. Ils effraient, dégoûtent, indiffèrent, dérangent.  Ils n'oublient pas de remercier.  

Heu, pourquoi celui là s'obstine à m'appeler 'man' ?

13 octobre 2012

Je t'écoute

Place René Cassin

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12 octobre 2012

Dame de Laurie

Laurie

Elle vient de loin celle là, d'abord associée (comme beaucoup d'autres Dames d'ailleurs) à une source vénérée par les Gaulois, puis par les chrétiens qui placèrent là une vierge en majesté en bois polychrome fin 12ème début 13ème siècle. Elle fut dit on déplacée miraculeusement à la fontaine du Roulier, avant de trouver gîte plus abrité en l'église de Laurie au 14ème siècle. Elle aurait épargné la cité de Blesle de la peste, ce qui lui valut la reconnaissance des Bleslois qui se rendront à Laurie chaque lundi de Pentecôte. Ce pèlerinage sera suspendu un temps à la révolution puis reprendra jusqu'à nos jours.

 

Dame de Laurie blanche à l'origine, noire au XVIIe siècle, rosée en 1833, et restaurée à nouveau en 1952. L'abus de peintures a le même effet que les liftings, Dame de Laurie est aujourd'hui  un peu bouffie, plus laide que ses consoeurs; on lui accorde la douceur d'un

ND de Laurie détail

sourire qui fait souvent défaut aux autres, plus grossière que les autres, moins délicate, elle perd de la superbe hiératique des autres Dames mais gagne en  bienveillance et humanité. Son enfant n'a rien de roman, mais sa laideur nous le rend sympathique. La main, le cabochon, la tunique sans plis doivent sans doute plus à la dernière restauration qu'à l'artiste inconnu du XIIème siècle. 

Il existerait une réplique de cette statue à Clermont Ferrand et à Brioude , a voir donc.      

 

 

 

11 octobre 2012

Jonathan Coe

Coe

Coe2

Fortement caricatural, britanniquement drôle,  méchamment brossé, colériquement aromatisé, le roman de Jonathan Coe 'Testament à l'anglaise'  est  une dense épopée familiale ( les Winshaw) où les rares gentils sont pour l'un mort, pour l'autre internée en psychiatrie, où les méchants sont les plus menteurs, les plus tricheurs, les plus escrocs, les plus hypocrites, qualifiés de 'sangsues à forme humaine', c'est dire si ils sont sympathiques. 'Ils ont tous du sang sous les mains. Il n'y a pas de limite aux morts qu'a provoquées l'immonde commerce de Mark. Dorothy a participé au meurtre de mon père, en le nourrissant de saletés; et Thomas l'a poignardé dans le dos, en emportant l'argent de sa retraite. Rody et Hilary se sont certainement mis de la partie'. Cette famille a un biographe Michael  Owen ( embauché par l'internée Tabitha Winshaw) écrivain en panne d'inspiration, qui mêle rêve, cinéma et réalité dont nous partagerons la vie tout au long du livre, avec en parallèle des épisodes de vie des Winshaw. Coe tisse un livre toile d'araignée où chaque personnage est lié, où tous les fils convergent vers le centre-fin fort rocambolesque, à la manière d'une histoire policière façon Agatha Christie qui s'emballe sur la fin façon Monty Python. Ce livre est finalement très atypique, inclassable, jubilatoire et horripilant à la fois. J'ai pris un certain plaisir à le lire.

 Dans 'La pluie avant qu'elle ne tombe', Coe se livre à un romanesque, romantisme, sentimentalisme , à prendre au second degré, si l'on veut s'en réjouir et si en plus on écoute Joseph Canteloube (compositeur musicien français et auvergnat 1879-1957), cela devient délicieusement décalé. Avec quelques carrés de chocolat, un feu de cheminée, cela devient carrément divin.

Impuissance humaine à refaire l'histoire, nostalgie de ce qui ne s'est pas réalisé, constat des phénomènes de répétition dans les rapports familiaux, impressions fugaces prémonitoires ... ce livre trouve fatalement un écho en chacun d'entre nous. Et plus fort encore, il donne l'espoir de retrouver un jour, au mourir, comme Rosamond, les êtres les plus chéris et de réaliser ce qui n'a pu se faire de votre vivant ....   mouais.

 Coe est meilleur, pour moi, dans la satyre, l'humour, le branquignolesque . C'est plus jouissif.

10 octobre 2012

Henry-Eugène Delacroix

La Lutte pour la vieHenry-Eugène Delacroix.

Un autre naufrage sans doute où il ne fait pas bon d'être femme ! Néo classique le style, si différent du radeau de la Méduse, naufrage dont  je ne connais pas l'histoire, les plus forts restent à bord, les femmes nombreuses au demeurant sont éjectées avec force mais s'échouent gracieusement, voluptueusement, charnellement, sensuellement ... toute peinture a son histoire, celle là mériterait que l'on en connaisse plus ... au diable les métaphores supposées, les symboles possibles ... bien sûr, il ne s'agit peut être que d'illustrer ainsi une des théories de Darwin 1809-1882( La loi du plus fort), peut être est elle sexualisée : hommes prédateurs se battant contre femmes proies et concurrents possibles ..... 

on constate quand même une certaine jouissance du peintre à manipuler les corps, à mettre en valeur les muscles masculins, les rondeurs féminines ...

 

    Détail

 

 

 

le repentir est une partie du tableau retouchée par le peintre

Henri-Eugène Delacroix  Henry Eugène Delacroix est né à Solesmes le 16 janvier 1845 de Henry Delacroix et d'Eugénie Ménard. Il fera les Beaux Arts à Paris et aura pour maître Cabanel, c'est dire qu'il est classique, il peindra moults fresques décoratives, pour la salle de mariage de L'Hay les Roses, pour la mairie de Solesmes, pour l'église Saint Julien de Saint Lys en Haute Garonne et sans doute pas mal d'autres lieux, ce peintre connut une notoriété certaine. Il meurt en 1930

9 octobre 2012

Théodore Géricault

Pas aisé de voyager quand on est un tableau, fragile, qui mesure  7 mètres de largeur, pour une hauteur de 4m91, alors on ne voyage pas ! Le Radeau de la Méduse est donc resté au Louvre, seules les études préparatoires nombreuses ont fait le voyage, de Lille, de Paris, d'Angers, de Montauban , de Montpellier....

Tête d'étude d'après le modèle Gerfant

Pourquoi Géricault à Clermont ? Fin 1860, le duc de Morny donne à la ville de Clermont une étude de tête de Géricault pour le tableau de la méduse. Ce tableau connaîtra l'oubli jusqu'à même faire douter de son authenticité. Je passe les batailles d'experts .... Restauré, à nouveau attribué à Géricault, cette tête d'étude sert de prétexte à nous faire découvrir la démarche d'un peintre qui décida d'immortaliser un drame maritime scandaleux.

 

Géricault a longtemps travaillé à son tableau par une production de croquis, esquisses, tableaux réalistes de membres amputés provenant des cadavres de l'hôpital,

Fragments Anatomiques Etude musée Fabre

 

il a utilisé comme modèles, outre les cadavres, des rescapés du nauffrage comme Corréard et Savigny, des amis malades, des rapins et enfin des modèles professionnels . Son tableau final sera plus idéalisé, plus classique, mais les couleurs cadavériques, les expressions de Etude du pèreEtude du père tenant son fils sur les genoux mine de plomb et crayon noir

 

Tête d'étude pour le père du Radeau de la Méduse

Père du radeau de la Méduse

souffrance le distinguent d'un tableau néoclassique.     

 

Le drame maritime : En 1816, Louis XVIII est roi, les ultra-royalistes s'imposent et s'opposent aux libéraux. Le 17  juin 1816, La Méduse embarque  pour le Sénégal avec 396 personnes parmi lesquels, Savigny chirurgien, Corréard ingénieur géographe, 2 compagnies du bataillon d'Afrique où se mêlent Hommes de toutes les couleurs, cette frégate est sous les ordres d' Hugues Duroy de Chaumareys, ancien émigré officier de la vieille marine royale qui n'a pas vu un bateau depuis 25 ans. La Méduse est accompagnée de 3 autres bateaux L'Echo, l'Argus et la Loire.

Etude pour Corréard et Savigny

A la suite d'une erreur de navigation, La Méduse s'échoue sur du sable sur le littoral mauritanien, précisément sur le banc d'Arguin le 2 juillet.   Le 3 juillet pour suppléer au nombre insuffisant de canots, un grand radeau est construit, la Méduse le remorquera. Ordre est donné de couper les amarres et le radeau sur lequel 147 passagers se sont installés est laissé à la dérive. Dans la nuit du 6 au 7 Juillet, imbibés d'alcool, les nauffragés se battent, soldats contre notables dontEtude pour Savigny et Corréard

 Corréard et Savigny font partie. 45 passagers sont tués. Quelques naufragés affamés consomment des lanières de peau séchées des trépassés. Dans la nuit du 8 au 9 une nouvelle tuerie élimine une bonne soixantaine des sinistrés. Le cannibalisme se généralise et le 13 juillet, les valides jettent à la mer les blessés : la cantinière Marie Zaide seule femme à bord du radeau en fait partie. Le 17 juillet, l'Argus sauve les 15 survivants, 5 mourront peu après. Savigny fait un rapport du naufrage.  Chaumareys est mis aux arrêts en Octobre, il sera condamné à 3 ans de prison. Savigny et Correard publient un récit qui fera sensation en Novembre 1817.

La Mutinerie sur le radeau

Géricault le lit, rencontre les 2 rescapés. En 1818 il louera un atelier près de l'hôpital Beaujon, et commencera à faire plusieurs études,  il reconstituera une maquette du tableau. Fin août 1819, il expose son tableau au Salon, sous le nom de 'Scène de naufrage'. 

Scène de cannibalisme étude détail

Théodore Géricault est né en 1791. Père avocat. En1808, il hérite de sa mère. Il fréquente en secret l'atelier de Carle Vernet 1758-1836, peintre d'histoire et de chevaux durant 2 ans, puis celui de Pierre Guérin 1774-1833 autre peintre d'histoire néo classique, il rencontre dans son atelier Eugène Delacroix en 1815-16. En 1812, il hérite de sa grand mère ce qui lui assure son indépendance financière. De caractère ombrageux, il se fait exclure des Beaux Arts. 1814 c 'est sa période équestre, engagé dans la garde nationale à cheval de Paris, il peint en même temps plusieurs équidés. Puis balade à Florence, Rome, Naples. En 1817, il s'intéresse au naufrage de la Méduse.

Le Radeau de la Méduse L'Argus en vue (2ème esquisse)

 Fin août 1819, exposition du tableau au salon.  Côté politique, Géricault est tendance ultra-libérale, son tableau est une sorte de manifeste politique et social. Il est plus qu'un peintre d'histoire, il prend position pour les exclus, les indigents.  Après le Radeau, il envisageait une composition représentant la traite des noirs, mais l'état de santé de Géricault va se dégrader progressivement à partir de la fin de 1819, dépressif, atteint d'une tuberculose osseuse,  chutes de cheval qui entraineront des opérations mal supportées, Théodore Géricault connaîtra une fin de vie  longue et source de souffrances. Il meurt à 32 ans en Janvier 1824.

Etudes de Noir pour le Radeau de la Méduse (détail)

6 octobre 2012

Fleurs sur les Champs

 Fleurs - Jardin des Tuileries

Détail

 

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