Château de Nemours
Construit sur la rive gauche du Loing, au milieu du XIIè siècle par Gauthier 1er de Villebéon, grand chambellan des rois Louis VII et Philippe Auguste. Le château de Nemours en Seine et Marne était situé près d'un gué et constituait une place forte entre les châteaux royaux de Moret, Grez, Château-Landon.
Anciennement entouré de remparts, il protégeait la ville de Nemours.
Devenu propriété de la ville de Nemours, il est transformé en musée depuis 1903.
Riche de plus de vingt mille oeuvres à dominante beaux-arts du 19è et du début du 20è. Les trois fondateurs du musée sont le sculpteur Justin-Chrysostome Sanson 1833-1910, l'imprimeur taille-doucier Adolphe Ardail 1835-1911 et le peintre Ernest Marché 1864-1932. Pour plus de renseignements sur l'Historique du château voir le site : http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/77nemours-historique.htm et celui de la ville : http://www.nemours.fr/chateau-de-nemours
Les Affolantes de Bois Le Roi en Seine et Marne
Avec les débuts du chemin de fer ligne Paris Lyon devenue aussi en 1857 Méditerranée dont la construction pour Bois le Roi date de 1849, la haute bourgeoisie parisienne et plus rarement des artistes renommés se sont fait construire des propriétés d'architecture baroque donc remarquable en bord de Seine, de Seine Port à St Mammès en Seine et Marne.
A Bois le Roi, Louis Périn 1871-1940 architecte et peintre construira de splendides folies, un peu plus exubérant d'ailleurs dans son architecture qu'un Achille Proy architecte contemporain du Puy en Vélay. Ces villas doivent leur nom d'affolantes à un historien André Châtelain 1942-2011. Elles ont fait l'objet d'un livre de Marie-Françoise Laborde paru en 2015. Le clos Barbeau transformé en appartements appartenait à Louis Perrin, tandis que ses beaux parents habitaient la villa Chantemerle
devenue une maison médicale. La Ruelle, construite à partir d'un prieuré du XVIIè, occupé par des moines qui détenaient le droit de passage par un bac sur la Seine jusqu'en 1789 fut occupée par un directeur de théâtres parisiens Emile Rochard
qui amena du beau monde. De nombreux chemins de randonnées aux alentours permettent de belles balades. Et la Seine, la Seine, la Seine ...
Les sculptures de la Dhuys à Chessy en Seine et Marne
Restes d'un ancien pont-aqueduc bombardé lors de la seconde guerre mondiale, les pierres calcaires du pont connaissent une seconde vie grâce à un sculpteur de la région Jacques Servières. L'aqueduc est un ouvrage souterrain construit de 1863 à 1865 qui capte entre autres les eaux de la Dhuis ou Dhuys et alimente maintenant en eau potable le parc Disneyland et une petite partie de Paris. Il suit jusqu'à Chessy le cours de la Marne.
Détruits en 1939, les restes du pont ruiné attendirent jusqu'en 1987 la venue d'un sculpteur qui fit de ce lieu son atelier à ciel ouvert. On peut retrouver plusieurs influences et voyager ainsi fort modestement, un Moïa féminin vous accueille
un éléphant échappé du temple d'Angkor s'est un peu trop gavé
et puis des couples qui dansent, un enfant collé aux basques
des Eve longilignes qui rappellent Bourdelle, des fesses charnues chères à Maillol
et des tas de petits personnages agglutinés
des petits temples que n'aurait pas renier le facteur Cheval.
De l'humour et un certain érotisme.
Le terrain est entretenu par la mairie, les arbres exultent, les statues veillent sur les champs; la balade peut se poursuivre le long de la Marne par le GR 14.
Se rendre à Chessy, vieux bourg, emprunter la rue de la Dhuis, puis celle de la Marne et descendre jusqu'à la rivière.
Musée de Nemours - Au Féminin
Le charmant musée de Nemours en Seine et Marne expose du 21 Mai 2016 au 19 Février 2017 ses collections autour du modèle féminin, toiles datant de 1850 à 1914. Oublions la femme multiple chantée des années 1980, à cette époque la femme des années 1850-1914 est étiquetée définitivement selon son rang social et sa place dans la société. Entre la femme du monde mariée
et la demi mondaine
entre la femme exotique
et la prostituée
entre la campagnarde et l'ouvrière
il y a fort rarement des passerelles. Mais le peintre du 19è commence à s'intéresser à toutes ces catégories de femmes en accentuant le trait marquant de leur spécificité, élégantes en représentation, femmes de mauvaise vie en perdition, femmes de bonne famille, travailleuses. Le nu les réconcilie toutes et mêle la vierge pure
à l'apprentie sorcière perverse.
Ce très intime musée est riche d'oeuvres d'artistes talentueux moins célèbres que les grands mais apportant justement ainsi un regard neuf sur la peinture de cette époque.
Quelques noms-stars cependant comme Gérôme, Felicien Rops. Jamais décevant ce musée Trois artistes féminines sont mises à l'honneur, Rosa Bonheur très connue mais assez rare à croiser, Fernande Sadler 1869-1949 élève de l'Académie Julian tout comme Emma Chadwick installées toutes les deux à Grezt sur Loing.
Moya à Melun
Melun en Seine et Marne a exposé Patrick Moya à l'Espace St Jean. Déjà rencontré à Cannes en 2011. Né en 1955 il a fait ses études à la villa Arson à Nice. Depuis n'a plus quitté cette ville, on peut le comprendre. Un peu allumé, Moya, un peu narcissique
toujours un peu mystérieux pour moi. Il est d'abord modèle durant 10 ans, il observe, il regarde ceux qui créent son image. On peut imaginer qu'il se les approprie ces images et que petit à petit il les rassemble d'abord toutes en un seul modèle qui le représente caricaturé en 1996. Il s'amuse aussi avec les lettres de son nom, il le revendique avec acharnement ce nom
facile à se souvenir Moya. En 1998 il crée la brebis Dolly, mascotte des Dolly Party des soirées techno du sud.
Il utilise tous les procédés, Moya, sculptures, céramiques, masques, photographies, toiles, produits dérivés et depuis 2007, il s'est créé un monde virtuel Second Life en 3D, un Moya Land de plusieurs îles virtuelles où il existe sous le nom de Janus qui reçoit les visiteurs, sorte de supermoya, élancé, pourvu d'ailes, masqué, il nous emmène sur les lieux de ses expositions où parfois le réel se mêle au virtuel.
Son avatar ou lui même quand il est sur place parle aux visiteurs de l'exposition, c'est très ludique et pratique si l'on ne peut effectuer les déplacements comme en Corée ou au Portugal, lieux de ses dernières expositions. Bien sûr, vous reconnaissez Friedrich et son voyageur contemplant les nuages en 1818.
Allez sur son site et vous aurez une vidéo-démonstration sur son monde. C'est effectivement, novateur, surprenant, cela ne peut se substituer aux musées, mais cela peut être une autre façon de les découvrir. Peut être qu'un jour, Moya introduira un ou 2 musées dans son monde, qui sait ? Il aime aussi peindre en direct devant un public de grandes fresques avec ses personnages favoris.
Mes petites filles ont adoré. Ce monde là leur parle de toute évidence, et moi, cela ne me déplait pas. Il y a indéniablement là de riches possibilités. Mais pourquoi a t'il ainsi limité sa panoplie picturale ?
Allez sur son site, si cela vous plaît, visionnez sa vidéo, cela vous parlera mieux que mon message.
Charles Edme Saint Marcel 1819-1890
Une exposition due à un collectionneur passionné fait sortir de l'oubli dans le joli cadre médiéval du Château de Nemours en Seine et Marne, ce peintre né la même année que Courbet soit en 1819. Charles Edme Saint Marcel naît à Paris, d'un père médecin qui meurt 3 ans après sa naissance, sa soeur décède lorsqu'il a 14 ans, deux morts qui le marquent fortement et contribuent à le rendre hypocondriaque. Il a pour maîtres, très tôt un ami de la famille Marie-Nicolas Ponce-Camus 1778-1839, puis Charles de Steuben 1788-1856. Agé de 20 ans il fréquente l'atelier de Théodore Caruelle d'Aligny 1798-1871 à Bourron-Marlotte, il y rencontre les peintres de l'école de Barbizon. Il retourne à Paris dans l'atelier de Léon Cogniet 1794-1880 où il rencontrera Eugène Delacroix 1798-1863 qui le recrute comme paysagiste, leur relation restant à ce jour encore assez mystérieuse, élève et/ou collaborateur pour ses fresques ? Charles Saint Marcel ne semble pas avoir fait beaucoup de confidences sur sa vie. Dessinateur animalier, paysagiste
il effectue aussi plus rarement des des portraits de personnes non identifiées, des personnages rencontrés au cours de ses longues promenades, il croque d'après nature, en forêt, au sein des ménageries
Il utilise crayon, plume et encre, aquarelle, huile, fusain, eau-forte.
En 1849, après une épidémie de choléra dans Paris, Saint Marcel s'installe à Fontainebleau, amoureux de la nature, une tendance neurasthénique lui fait apprécier la solitude, en 1857 il rencontre le peintre Emile Normand (1840-1914) qui associera à son nom celui de son professeur devenu père spirituel et signera alors ses tableaux Emile Normand Saint Marcel. Ils resteront très liés jusqu'à la mort de Saint Marcel, certains dessins de ce dernier sont restés dans la famille des descendants d'Emile Normand Saint Marcel.
Deux tableaux dans cette exposition, dont l'un est marquant : La Gorge aux Loups, forêt de Fontainebleau, hiver. Il lui vaudra son unique récompense qui lui sera décernée à Melun en 1864. Ce manque de reconnaissance finira par lui peser. Aquafortiste, il confiera certaines oeuvres à un couple de graveurs Alfred et Fanny Prunaire, entre 1878 et 1889, il correspondra avec ce couple ami à qui il signalera ses problèmes de santé dont sa vue fortement amoindrie. Il choisira de mourir dit-on un 15 Février 1890.
Armand Charnay 1844-1915
Bourron Marlotte en Seine et Marne est un véritable petit creuset de peintres du XIX siècle attirés par la forêt de Fontainebleau entre Loing et forêt, de grands noms comme Corot, Sisley, Diaz de la Peña, Renoir (y vécut quelques années), Bazille, Monet, Cezanne, Pissaro se retrouvèrent parfois dans les deux auberges du village;
D'autres peintres moins célèbres comme Jules Lecoeur, Charles Olivier de Penne, Auguste Allongé, Armand Charnay, Charles Moreau Vauthier, Eugène Cicéri, Charles Delort, Jules Rigolot, Armand Point, Arthur Heseltine vinrent s'y s'installer. Quelques oeuvres de ces artistes sont conservées à la Mairie-Musée de Bourron Marlotte.
A l'occasion du centenaire de la mort d'Armand Charnay, Bourron Marlotte consacre une exposition (gratuite) sur ce peintre qui vécut dans ce village de 1871 à sa mort.
Né en 1844 à Charlieu, issu de la bourgeoisie, Armand Charnay se révéle fort jeune doué pour le dessin, titulaire du baccalauréat, il se rend à Paris où il a pour maîtres Isidore Pils et Augustin Feyen-Perrin. Les fusains, les aquarelles, les huiles de ce peintre plaisent rapidement, et les commandes ne manquent pas.
Paysages, scènes de genres où petits personnages se mêlent aux animaux se révèlent au final petites peintures d'histoires où le peintre s'intéresse aux petites gens par humanité et curiosité. Charnay voyage un peu, en Normandie, en Auvergne il y croque la vie des humbles par petites touches de couleurs plus ou moins précises qui donnent à ces tableaux une modernité certaine.
Petits tableaux en général fort ornementaux; Charnay est un bon coloriste; la forêt demeure toujours présente chez cet amoureux de la nature
un peu sauvage, un peu bourru, amateur de jolies femmes, de châteaux et d'animaux
il épouse sur le tard un de ses jolis modèles devenu sa compagne. Il a peint beaucoup, Charnier, l'exposition montre un échantillon de sa collection et donne envie d'aller au Musée Hospitalier de sa ville natale Charlieu.
Héloïse et Abélard façon Michel Lévy
Enterrés ensemble dans l'abbaye du Paraclet dans l'Aube. En 1780 Marie-Charlotte de Roucy dernière abbesse du Paraclet fait réunir les ossements dans un cercueil de plomb, en 1792 le cercueil est transféré à l'église Saint Laurent de Nogent sur Seine, puis en 1800 les restes sont transportés au couvent des Petits Augustins à Paris, en 1817 ils intègrent un mausolée au cimetière du Père Lachaise. Aux dernières nouvelles, ils y sont encore.
Héloïse et Abélard veillent sur l'Astrolabe de Melun. Leur fils se nommait ainsi.
Un message sur ce site est consacré à l'artiste Michel Lévy.
Château de Rentilly en Seine et Marne
Ce château fut construit au XVI siècle pour un avocat du parlement Jean Boudereul, puis il connut Jean de Ligny secrétaire d'Henri IV. Fin XVIIIè la princesse de Furstenberg petite fille de Jean de Ligny en hérite. Il appartient ensuite au marquis de Thomé. En 1820 le nouveau propriétaire Isaac Thuret consul des Pays Bas l'occupe. Vendu en viager à Ernest André en 1851 qui lui ajoute des ailes et des clochetons.En 1863 Edouard son fils en hérite, celui marié à Nelie Jacquemard (musée André Jaquemard à Paris). En 1890 Gaston Menier chocolatier l'achète. Occupé pendant la seconde guerre mondiale par des gardes mobiles qui entreront dans la résistance, il sera brûlé en représailles par les allemands en Août 1944. En 1954 le fils Jacques Menier le fait reconstruire dans un style directoire.
En 1987 il est racheté par l'EPAMarne avec un projet qui échoua, passa alors en 2003 à la Communauté d’agglomération de Marne-et-Gondoire qui en fit un parc culturel, partenariat avec le frac.
Le château qui inoccupé fut pillé et délabré, attendit 2014 pour être inauguré sous sa nouvelle forme en inox poli miroir.
Le projet de Xavier Veilhan a été retenu en collaboration avec les architectes Bona-Lemercier et le scénographe Alexis Bertrand. L'intérieur du château est composé de deux grands espaces d'exposition avec des cimaises blanches mobiles.
Une exposition Explore qui se termine bientôt permet le temps que vous voulez de franchir l'espace du réel et d'accéder à un monde quasi parallèle filmé, en boucle, un peu obscur ce qui constitue une pause dans le temps, un arrêt sur image de votre propre vie, une sorte d'absence de vous même.
Pour vous réveiller doucement un bel espace bibliothèque sur l'art contemporain et moderne dans l'ancienne orangerie. D'autres petits trésors comme les Bains turcs fermés ce jour restent à découvrir, et pour les amateurs d'arbres, quelques belles espèces dans un parc à l'anglaise.
Milthon sculpteur
Né en 1963, en Colombie à Bogota, Milthon aurait travaillé avec Nijole Sivickas 1933 sculptrice d'origine lituanienne vivant à Bogata depuis 1950.
En 1985, il arrive en France où il perfectionne ses connaissances. Lauréat du prix USM de Monaco an 1994, il est sollicité par plusieurs villes pour ses sculptures monumentales, Il travaille moults matériaux comme la céramique
le bronze, le plâtre, l'argile, la résine. Sculpture faite en résine en prêt à l'espace Artevie à Lorrez le Bocage en Seine et Marne.
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commente leur baiser.
Victor Hugo