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Mémoire virtuelle d'une ide
ecriture
21 juin 2013

Tout s'est bien passé - Emmanuèle Bernheim

tout s'est bien passé

Le début de 'Tout s'est bien passé' est laborieux, indéniablement un bon narratif, descriptif, d'un voyage en métro à prendre dans le sens de la marche quand on est stressé, on sent presque l'odeur du métro, puis re-belote avec l'hôpital, aux Urgences où l'on ne fait qu'attendre, odeur d'hôpital, les examens, puis les résultats, ensuite téléphoner à ses proches, avertir la mère qui erre entre dépression et parkinson, régler les formalités bancaires pour qu'une procuration soit faite aux filles, on n'y pense toujours trop tard à cela ...c'est bien écrit, mais au final un peu monotone à lire; un récit de fin de vie à lire, un de plus .. quand soudain à la page 50, un 'je veux que tu m'aides à en finir' est accrocheur ... on y est enfin dans le sujet du livre, le suicide assisté du père d'Emmanuelle Bernheim, André. Certes, c'est un sujet à la mode, traité avec efficacité dans le bon film de Stéphane Brizé 'Quelques heures de printemps', mais la gravité du sujet  peut justifier l'abondance de livres, essais, films, la rendre même nécessaire. Cela peut se passer en Suisse, à Berne, il faut être conscient, incurable, et capable de boire un verre seul, boire d'abord un anti-vomitif, puis boire la potion mortelle qui est amère et l'on s'endort tranquillement en écoutant de la musique. Emmanuelle Bernheim évoque le film 'Soleil vert' film que j'ai également vu, où les candidats à l'euthanasie meurent en regardant des paysages magnifiques à jamais disparus. André Bernheim ne pourrait arriver à anticiper sa fin, il a besoin de l'aide de ses filles, trop fatigué pour le faire seul .. Emmanuèle Bernheim écrit donc les étapes semées d'embûches de cette péripétie ... elle écrit bien, les moments d'angoisse, les moments cocasses qui provoquent des fous rires, la vie quoi qui prédomine chez les survivants ... Gonflé le père, collectionneur d'art, esthète, aimant la gente masculine, très égoïste, caustique avec ses filles, même sa mort est une manière d'emmerder encore, une dernière fois ses filles ... bon ce père, unique on l'aime bien quoiqu'il fasse, surtout que c'est un gentil monstre-apprenti, juste un homme égoïste, charmeur et attachant. On dit souvent que les enfants sont maintenant durs à élever, on ne dira jamais assez que c'est la même chose pour les parents en fin de vie, durs à mourir !!!!

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19 juin 2013

Le Démon d' Hubert Selby Jr

Le démon

'Ses amis l'appelaient Harry. Mais Harry n'enculait pas n'importe qui. Uniquement des femmes... des femmes mariées.' extrait

Hubert Selby Jr 1928-2004 adore accrocher le chaland avec des mots grossiers dans des phrases banales. Le problème majeur d'Harry au début du livre, c'est le sexe, sans sentiment, et uniquement les femmes mariées, pas d'emmerdements ainsi .... Harry est un drogué de la baise, il est intelligent, brillant, a une gentille petite famille un peu débordante de bons sentiments, un patron qui l'apprécie, mais son addiction le prive de tout sens commun, le fait arriver en retard au travail, l'empêche de travailler, le rend petit à petit agressif  ... bon à la longue, cela finit par lasser, le problème de cet homme et l'on s'ennuie ferme; son mariage avec Linda l'apaise un court moment, et puis l'envie d'autres femmes reprend, mais le plaisir vient de l'avilissement ressenti avec une culpabilité envahissante qui le rend nerveux, malade, sujet au début à des troubles du comportement qui le mènent petit à petit à des troubles psychiatriques majeurs qui l'emmènent au meurtre .. cette seconde partie est nettement plus intéressante, Selby amène son héros à la folie, dans un crescendo de troubles de la personnalité passionnant. Je ne sais trop à quoi cela tient d'ailleurs, l'écriture répétitive jusqu'au lancinant ? le vocabulaire reste assez commun, peu recherché mais Selby a l'art du sens rythmique des phrases, prenant et efficace. Il a l'art de la transe Selby dans la description de ses meurtres, dans la narration des conséquences pour son héros. 

  

3 février 2013

Veuf - Jean Louis Fournier

Veuf

Dans la lignée de 'on va où papa', écriture drôle, concise, synthétique ... L'auteur aguérri au malheur sait le dompter, s'en tenir à distance, le traiter par l'humour thérapie, par l'ironie un peu caustique ... un malheur, un livre ... pas mal de malheurs donc pour un seul homme, mais un phénix, le bonhomme, un solide qui ne coule pas, une merveille de la résilience. Je reconnais que cela m'agace un peu et je ne sais pas trop pourquoi, ce qui est encore plus agaçant !

Bon, il est quand même le créateur de la Noiraude, et c'était un proche de Pierre Desproges. Il m'agace un peu moins.

Je devrais écrire un livre sur mon fils hummm, c'est peut être là où cela coince chez moi, les malheurs de Jean Louis Fournier (enfants handicapés, perte de sa femme aimée)... écrire ses malheurs suscite une compassion que j'envie ... une sympathie spontanée d'un public qui adore les malheurs à condition qu'ils soient médiatisés par un livre, une télé réalité ..

Merci, madame Freud d'avoir ainsi mis en lumière une certaine mesquinerie chez moi ! Normal que cela m'agace !

Étonnant, non ? 

18 janvier 2013

Cinquantes nuances de grey

50 nuances de grey

Romance érotique écrite par une britannique Erika Léonard James, qualifiée par certains de porno de la ménagère, considérée par d'autres comme un livre initiateur à la sexualité pour jeunes filles; l'auteure a commencé par écrire cette série sur internet et y a trouvé une notoriété certaine. Le sujet oscille entre une histoire d'amour pour l'héroïne Anastasia et une nième histoire de sexe pour Grey, le héros, incapable d'éprouver de l'amour, mais sachant le faire avec talent, puisque le plaisir provoqué chez sa partenaire est intense et se renouvelle sans fin (ce qui explique peut être le succès d'un livre qui prend comme sujet le plaisir féminin) et même si  le rapport pervers de dominant/soumise est bien réel, il pimente un peu l'histoire d'amour qui serait à la longue carrément ennuyeuse. Et pour que la morale soit sauve, l'héroïne-soumise revient à la raison à la fin du livre, ouf ou dommage c'est selon !  L'écriture relève du langage parlé sans aucun effet littéraire, mais ce n'est vraiment pas le but du livre. Pour que ce livre s'assimile à une notice d'informations en pratiques sexuelles, il manque beaucoup d'explications et de précisions. Mais 2 autres tomes suivent ...

Au final, je crois que E L James s'est bien amusée à écrire ce bouquin, elle a libéré une partie de ses phantasmes, elle a libéré aussi d'une certaine façon la parole sur ce sujet si mystérieux qu'est le plaisir féminin, c'est au fond pas si mal.    

30 décembre 2012

A ce soir - Laure Adler

Laure Adler

Laure Adler écrit un livre sur la fin de vie de son fils Rémi mort au cours de sa première année.

17 ans après, elle souhaite l'évoquer dans un livre qui se lit aisément, à la belle écriture sans sensibilité larmoyante. Des mots qui expriment la douleur profonde, celle qui égare, celle où les larmes sont dépassées, celle où l'on s'enferme comme un insecte sous une lampe ou sous un verre, qui cherche inutilement à sortir de cet emprisonnement de douleur, se heurtant, devenu fou, aux parois. 

Laure Adler redonne vie à ce fils, le concrétise sous forme de livre. Elle y soigne sa douleur, sa culpabilité d'avoir vécu après. On n'oublie jamais la mort d'un enfant, on s'habitue à la douleur.

La vie n'est plus la même après un tel déchirement. La mort rôde autour de vous toujours et 'a vite fait de vous murmurer à sa façon, en A ce soir qui résonne comme une menace'. extrait

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21 décembre 2012

Une semaine de vacances - Christine Angot

une semaine de vacances

Sulfureuse et subtile Christine Angot qui choisit de faire de son histoire un livre que l'on peut qualifier d'érotico-pornographique, et ce n'est pas, les 'c'est bon papa' qui vont apporter au texte à première vue une autre dimension. A la seconde approche, Je crois par contre que ce roman est un espoir pour tous ceux qui subissent l'inceste qui ravage leur jeune vie, Christine Angot démontre par ce livre dont la précision clinique évoque celle de Sade, version très édulcorée de Sade d'ailleurs, donc elle démontre que l'on peut se remettre d'un tel traumatisme, je n'ai pas dit guérir, car on en porte toujours la blessure, mais on peut le sublimer; ce qu'elle arrive à faire avec un parti pris certain pour l'ambiguité qu'elle provoque par le pouvoir érotisant de ce texte chez le lecteur, histoire de le mettre mal à l'aise. Et c'est en cela qu'elle est sulfureuse Christine Angot, pas sur les termes employés, ni sur les images crues ainsi dévoilées. Elle joue sur les 2 tableaux, exciter sexuellement le lecteur, mais en même temps lui rappeler sans cesse qu'il s'agit d'un inceste, et donc chercher à le mettre en situation de père incestueux si d'aventure il est émoustillé, ce qui va forcément l'indisposer à des degrés divers. Belle écriture, sans doute, avec un pouvoir particulier donné aux mots, pas de mots grossiers, uniquement les mots communs que notre société pudibonde a écarté de la conversation ordinaire, leur donnant ainsi une connotation soit érotique jusqu'à la pornographie, soit pseudo médicale. Christine Angot les remet à leur place, ces mots là, et nous laisse libres de les interpréter à notre façon; cela peut déranger.

   

14 décembre 2012

La Blessure la vraie François Bégaudeau

La Blessure la vraie

François Bégaudeau né en 1971, critique littéraire et de cinéma, romancier

Livre de souvenirs d'un adolescent qu'on appelle le Nantais, âgé de 15 ans au physique moyen; pour situer dans le temps, cela se situe au temps de la famille Barbapapa, série qui fut créée en 1974. L'époque est le règne de la Renault 18 voiture familiale moyenne, les boissons favorites sont le monaco, ou le demi panaché qui est un compromis à moitié satisfaisant pour un chico de 15 ans : 'La demi-teinte plutôt que le ridicule de la pleine assurance, c'est un autre choix perdant et c'est aussi le mien' Voilà, le ton est donné. Le Nantais est un demi perdant, pour tout. Il est aussi puceau. L'été 1986 sera la fin de cet état ou ne sera pas. Mais voilà 'Pas envie de dire oui, pas le courage de dire non'. Le Nantais est plutôt intellectuel, le beau gosse, car oui ya un beau gosse, Joe qui n'est pas très futé, pas, pas rien du tout d'ailleurs, pas délicat, pas raffiné, pas sentimental, juste baiseur à fond de petites nanas, pas d'état d'âme, juste 'tranquille serein cool.' Le Nantais est communiste tendance léniniste. Des filles, il pense que la catégorie assez fournie se situe autour d'un 9 sur 20, et sa question est de savoir si à 9 sur 20 elle sont baisables ou pas. Lui s'estime entre 9 et 12 sur 20, quoique avec un bouton, il penche plutôt vers le 9. Oui, il n'est pas qu'intellectuel pur le Nantais, il est un peu obnubilé par ses hormones, Et puis voilà t'y pas que surgit hors de la nuit une brune de Jupiter, une brune qui court vers l'aventure au galop (merde, j'écris comme Bégaudeau !), une brune qui pourrait devenir son amoureuse, oui amoureuse pas que baisée, amoureuse à baiser. Mais voilà t'y pas toujours, que la Céline de l'an dernier s'annonce, et voilà notre Nantais avec 2 brunes, 2 brunes à baiser. L'histoire se complique, d'autres brunettes sont là émoustillant les sens du Nantais puceau, brouillant les voies impénétrables (elles aussi) du destin. Notre Nantais a donc de cet été 86, une blessure d'amour, propre ou pas, mais une blessure dont il ne se remettra pas, 'une entorse incurable au bonheur'. Espérons qu'en nous la narrant, notre Nantais s'en portera mieux ! Parce que bon, il fait un peu schmir le Nantais, à se ressasser son problème  d'baisera, baisera pas. M'est avis que La mère Baquet, elle, doit avoir un autre avis sur la question.

C'est pourtant écrit, d'une écriture assez rigolote qui me plaît, qui se joue des mots et des expressions-clichés. Mais l'intrigue est un peu mince, un peu lassante à la longue. Dommage ! 

29 novembre 2012

Accident nocturne - Patrick Modiano

Patrick Modiano

La petite Bijou

Après un Sollers, un Modiano surprend, et puis on se laisse aller à une douce paresse, pas de mots à consulter, pas de noms à rechercher, pas de pensées sur tout et rien, juste l'histoire floue d'un homme qui a toujours manqué d'oxygène, un homme qui a toujours marché avec une seule chaussure, un homme qui a fait de ses brèves rencontres des souvenirs empreints de mystère, un homme qui a oublié des pans entiers de sa vie qui lui reviennent, façon madeleine, sa madeleine à lui étant une bouffée d'éther; et il se souvient vaguement de son père qui l'a délaissé, de sa mère qui ressemble  à un cauchemar oublié, d'une amante dans un hôtel de passage  qui partira dans le brouillard londonien .... tout est vague, nébuleux chez cet homme, une rencontre douloureuse entre sa cheville et une fiat couleur vert d'eau deviennent pour un temps un évènement essentiel de sa vie, un point fixe où s'accrocher, quelque chose de rassurant; l'achat d'un livre Les Merveilles Célestes lui révèlent que dans l'infini, il n'est effectivement rien mais dans cet espace infiniment grand, il constate qu'il peut enfin respirer. Rien ne semble l'accrocher cet homme là, la résilience n'est pas pour lui. Il n'est cependant pas malheureux. Il sait qu'il est de passage. Il vit dans un monde parallèle. ' je me rends compte que le passé est définitivement révolu sans que je sache très bien dans quel présent je vis'. Les humains ne sont pas fiables pour lui, seuls les souvenirs flous l'amènent vers un futur indéfini où il ne peut se projeter. 

La Petite Bijou

Version féminine du héros d'Accident Nocturne, Thérèse, dont le problème est aussi de trouver un point fixe. Recherche d'une mère partie au Maroc, père inconnu, errances dans les rues, souvenirs vagues, éther, accident, chien, évènements traumatisants de la petite enfance, on retrouve les mêmes thèmes. Il semble pourtant qu'une issue heureuse soit possible, a t'elle trouvé son point fixe Thérèse ?

L'écriture est agréable, un peu fade pour moi. Il semblerait que Patrick Modiani n'en finisse pas avec ses fantômes, il a sans doute dû s'y attacher, y trouver son point fixe où s'accrocher. Ses fantômes lui servent de cannes. Il fait partie des auteurs qui se soignent en écrivant et qui peuvent donc provoquer un surdosage chez les lecteurs. A lire entre 2 Sollers !!!!   

23 novembre 2012

La fête à Venise - Philippe Sollers

Philippe Sollers

C'est à plusieurs rendez vous, littéraires, scientifiques, musicaux, picturaux, que nous convie Philippe Sollers, bien sûr, il se la joue un peu beaucoup avec ses connaissances culturelles des plus hermétiques parfois, bien sûr il se la joue aussi en faiseur de leçons, en homme qui détient la seule vérité, en intellectuel qui joue à distinguer le vrai du faux et qui croit (un peu) qu'il y arrive; il nous offre, en prétexte de roman une petite amourette à Venise, un essai sur le marché de l'art, essai qui en vaut bien un autre, des critiques de tableaux, des réflexions personnelles souvent très acides sur notre époque.

Sollers est un homme donc un roseau pensant qui se moque de tout, y compris de lui même et il nous livre ses pensées. Et pourquoi pas ? on prend, on jette, on discute, on critique, et il est content le Sollers lui qui nous voit tous abêtis par la télévision, il est subversif pour notre bien (je me suis entichée, je l'avoue de cet adjectif, j'ai tendance à l'utiliser en ce moment à tout bout de champ, est ce grave madame Freud ?).

extraits :

1-Ce rassemblement, ces citations, ces collages : le roman comme encyclopédie et arche de Noé ? ...

2-Nouvel analphabétisme institué sur fond de technique et de domestication de la Science ? S'appuyant sur la perte de mémoire, la morbidité obligatoire, la toute puissance de l'image en direct, la surinformation pour rien, la destruction ou la manipulation des sources, le vol ou l'interprétation aplatie et unilatérale des documents et des oeuvres d'art ?

3-L'entente entre homme et femme est impossible. Vous la déclarez cependant envisageable. Comment ?

- Distance pensée. Ironie.

Précisez.

En vers :              Nous naviguions sur l'Ontario,

                        Elle me détestait, moi aussi.

                        Nous jouîmes ensemble dans un cri :

                        On ne baise bien qu'à contrario.

 C'est un vieux singe Philippe Sollers, qui tient à sa différence et souhaite être hors normes. Il l'est; plus essayiste que romancier, passionnant souvent, énervant par fois, si sûr de lui tout le temps, où est le faux vrai, ou le vrai faux monsieur Sollers ? Mais, on s'en moque un peu, et lui aussi !

Oui, j'aime bien, il y a parfois une musique des mots, un humour certain, des excès lyriques, des certitudes parmi tant d'autres .... et puis, il est avide d'amour, cet homme là et cela me le rend sympathique.

c'est mon premier roman de cet écrivain, Cela me donne envie d'en lire d'autres.

Car au final, ce foutoir littéraire me plaît.     

Oui, je me la joue aussi Sollers, ce message est comme le bouquin, un peu farfouille !!!

Notes pour ide ignare :

Urbain Jean Joseph Le Verrier, 1811-1877 astronome et mathématicien, découvreur de la planète Neptune. Johann Galle,  observa le nouvel astre le jour même où il reçut en courrier sa position par Le Verrier

Jean Cavaillès,1903-1944 est mathématicien, héros de la résistance fusillé en 1944.

Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, dit Crébillon fils, 1707-1777 est un écrivain, chansonnier qui publia un roman Les égarements du coeur et de l'esprit ou Mémoires de M. de Meilcour, roman dont l'un des personnages évoque le Valmont de Laclos.

Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, 1896-1948 est un poète, acteur et théoricien du théâtre français.

Inventeur du concept du « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit ». Il combattra par de constantes injections de médications les maux de tête chroniques qui le taraudent depuis son adolescence. Cette omniprésence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile pendant près de neuf ans, subissant de fréquentes séries d'électrochocs. (article trouvé sur Wikipédia)

 

18 septembre 2012

Un oiseau dans le blizzard - Laure Kasischke

Un oiseau blanc dans le blizzard

Laura Kasischke née en 1961, américaine, poétesse, professeur, romancière.

Bien sûr, lorsqu'il s'agit de lire un roman de Laura Kasischke, on sait que l'épilogue va surprendre, même si, l'auteure s'emploie, tout au long du livre à le sous entendre.  D'emblée, j'ai commencé par la fin. Puis je suis rentrée dans l'histoire, telle une policière, relevant les indices, découvrant le caractère des personnages, notant les détails ordinaires de  la vie banalement réglée d'une famille  moyenne dans les années 60-70. Laura Kasischke  nous évoque une Bovary américaine, mal mariée, mal baisée, malheureuse  qui n'aura jamais le courage de se prendre en main. Elle ne trouvera aucun dérivatif à son ennui, la maternité l'exaspèrera. Et pourtant ... elle était sexy, spirituelle, intelligente mais désespérée et sans volonté aucune. Son mari, homme simple,  mal assorti, amoureux jaloux ne fera rien pour l'aider. 

Une vie gâchée mais qui aura au moins l'avantage de bénéficier à la fille qui ne suivra, sans doute, pas le chemin de la mère.  

Au final, un livre agréable à lire, prenant mais sans excès, à l'écriture sobre et simple,  idéal pour une escapade en Haut Allier où un soleil d'automne naissante a permis des petites balades.

Un livre à donner à l'une de mes filles qui aime bien l'auteure.

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