Dali
Difficile à cataloguer Dali tant au point de vue humain qu'au point de vue pictural, homme de tous les excès dans ses écrits, dans ses interviews, dans sa vie; c'est un homme qui dut affronter toute sa vie ses peurs, ses cauchemars, sa timidité extrême; il combattit ces obstacles en théâtralisant ses émotions à la manière des grands tragédiens dans la provocation et l'excentricité.
Il se fabriqua très tôt une apparence qui le protégea, mais qui l'amena à confondre le personnage médiatique créé avec le craintif-timide qu'il était réellement. Et cela donna les débordements en tous genres qui firent sa réputation de quasi aliéné au détriment de son oeuvre qui reste une des plus géniales de son temps. Son intelligence, son ingéniosité ne faciliteront pas non plus les choses, car il aimait brouiller les pistes quitte à s'y perdre lui aussi. C'est un homme qui lut Freud très jeune, il s'y configura à sa façon très personnelle, ce qui ne facilite pas non plus une interprétation aisée de ses oeuvres;
il faut bien avouer que regarder un tableau de Dali sans indice n'est pas chose aisée. Dali était avant tout un individualiste convaincu, égocentrique. Il se tiendra en dehors de tout courant communiste, au contraire du groupe des surréalistes avec lequel il se brouillera. Dali, avec l'aide de Gala aura toujours foi en lui, uniquement.
Il suivit des courants artistiques, Dali, s'inspira des autres, mais dès le début, trouva son style.
Post impressioniste : autoportrait au cou raphaélisque' 1921 d'après un autoportrait de Raphael 1506 est une peinture aux touches colorées, cou puissant où Dali joue à se transcender en Raphael.
cubiste inspiré par Nu descendant l'escalier n°2 de Duchamp, réalise Autoportrait cubiste en
1923,
le « noucentisme »(qui commence entre 1906 et 1911 ) avec
portrait de ma soeur en 1925 perçu comme un retour au classicisme méditerranéen
cubiste à nouveau en 1925 avec Pierrot jouant de la guitare (Peinture cubiste)
en 1926 néo cubiste inspiré par Picasso avec sa 'composition aux trois figures."Académie néo cubiste"
en 1927-1928 surréaliste il est inspiré par Miro, Tanguy, 'Les Efforts stériles. Petites cendres' ce tableau commence à ressembler à du Dali avec ses phobies, Vénus tronquée, têtes coupées, attributs sexuels, animaux morts.
1929 rencontre Gala, sa première expérience sexuelle féminine, l'amour de sa vie .
Dali a des thèmes récurrents qui deviendront des obsessions : les oeufs sur le plat viennent de sa vie utérine
(paradis utérin couleur du feu de l'enfer orange et rouge, mou et gluant), ses yeux qui enfant l'emmènent déjà dans le monde du rêve, visages-rochers, coquillages-objets qui se mêlent aux images de ses livres d'enfant. Dali s'amuse avec les formes, les assemblent, les enchâssent l'une dans l'autre et émerveillent notre regard qui se démultiplie, découvre d'autres formes, d'autres images
un tableau dans le
tableau. Il souhaite ainsi créer une autre réalité qui relaie celle où nous vivons estimée illusoire.
scatologie, doigts phallus, lèvres vagins,
lions qui symbolisent la terreur
fourmis, sauterelles,
homards ou langoustes, oeufs, oursins (symbole du dur pour sa carapace) qu'il adorait manger, montres molles( symbole du passage du temps) encrier avec plume, le dur et le mou, tout chez Dali est soit sexualité, soit pourriture, en gros, en gros !!! Il est sacrément obsédé par le sexe, surtout phantasmé d'ailleurs plus que concrétisé, et par la mort sous toutes ses formes.
Gala eut le talent de se faire aimer par 3 grands artistes, Paul Eluard, Max Ernst et Dali. Gala au port de tête altier, au corps superbe, au regard intense.
Je terminerai avec 2 peintures que j'aime particulièrement, un hommage à Vélasquez
que Dali admirait et une Madone raphaélique revisitée par l'extravagant peintre.
A vous revoir, encore, Monsieur, en plusieurs fois.
Graffiti
Pour une exposition vente au profit de SOS Racisme, l'Art Graffiti s'est exposé au Palais de Tokyo pour notre plus grand plaisir durant 4 jours, couleurs vives et joyeuses, peinture à la bombe (Pressure Art ou Pressionnisme), marqueurs, collages, acryliques sur toile, pastels, peintures à l'huile, aérosols, encres sur lin, feutres, laques, craies à l'huile sur toile de lin, charbons ... Le graffiti est sur les murs, mais acquiert ses quartiers de noblesse grâce aux toiles. L'art né de la rue est dans les musées et participe pleinement à l'Histoire de l'art.
Ezo né en 1963 à New York commence à peindre les métros, intègre une école d'art et de design.
Roberto Gualtieri dit Coco 144 est né en 56 à Harlem, il est l'un des premiers artistes graffiti à entrer dans le monde de l'art.
Sandra Fabara dit Lady Pink née en 1964. Se consacre en 85 à des fresques sur commande et à des peintures sur toile. Dirige sa société de fresques à New York avec son époux graffeur, Smith.
Lazoo est né à Paris en 1969. Il utilise des pochoirs sur les murs dès 86. Sa peinture est visible aujourd'hui en galerie dans plusieurs pays.
Nebay né en 1973 en région parisienne commence par le tag (au marqueur) puis découvre le graffiti (bombe). Passage à Berlin et New York. Exposé depuis 2003.
Nel né en Seine Saint Denis en 1971. Fonde avec Arem le collectif TAP composé de tagueurs issus de Stain et de la Courneuve.
Psyckoze né en 1969 tague dans les rues, les catacombes.
Sonic américain connu pour ses lettres pliantes qui peuvent se transformer en personnages, l'un des pionniers.
Herbert Baglione né a Sáo Polo me plaît parti
culièrement, Flip avec son marron glacé, lui aussi né à Sáo Paulo joue comme Baglione avec l'abstraction, le jeu des couleurs et des ombres. Tinho né au Brésil d'un père japonais a commencé comme tous d'ailleurs dans la rue, a suivi une école d'art, est professeur d'art et utilise tout son talent pour montrer ce drôle de monde où nous vivons
Cette exposition éphémère m'a mise en joie, soleil et couleurs, elle place l'art urbain au même rang que les autres courants. Bien sûr, tous ne sont pas aussi talentueux, beaucoup ne sortiront pas de l'anonymat, beaucoup n'utilisent cet art (pas si nouveau d'ailleurs) que comme moyen de protestation, sans aucun don, mais au final, presque tous s'en sortent, les années passant, d'une façon ou d'une autre, les talentueux arrivent à percer, les autres s'assagissent; une vision assez réconfortante au fond qui dans notre 21ème siècle très tourmenté ne fait pas de mal.
Minotaure et ciel bleu
Un ciel de Paris plus bleu que le bleu de leurs yeux
En un mois de Février après un Janvier gris, il n'y a rien, ou presque, de mieux.
Minotaure, donc, en son labyrinthe de Crète conçu par Dédale, au royaume de Minos
Se gave de jeunes garçons et filles, à la fois, Lestos, Eros et hélas Thanatos
Thésée séduit Ariane, fille de Minos, qui lui donne, outre son corps et son amour
Un glaive pour tuer le Monstre, une pelote de fil pour faciliter vers elle son retour.
Mais Ariane, fort bêtement s'est endormie, et Thésée le fourbe s'est enfui.
Aurait mieux fait de choisir Ariane, aurait eu sans doute moins d'ennuis.
Préféra épouser Phèdre soeur d'Ariane, et c'est ainsi que de Sénèque à Racine
Jusqu'à ce qu'Humanité s'éteigne, générations de collégiens s'enchantent ou se chagrinent
Soutine
Revu Soutine, en bonne compagnie au musée de l'Orangerie où 22 tableaux ( portraits, paysages et carcasses) sont exposés.
Il est décidément de ceux qui hurlent, Soutine, que ce soit dans les formes de ses visages dont les traits se tordent, ou le choix des couleurs vives, criantes, saignantes. Certes on le dit inspiré de peintres prestigieux du Louvre comme Jean Fouquet, Ingres, Courbet, Chardin ou Rembrandt, mais de très loin, son âme slave se charge de mener son pinceau furieusement, d'étaler parfois la peinture avec ses doigts, de jouer avec les tubes de couleurs à même sur la toile soit en gros traits, plus rarement en filaments multicolores qui viennent adoucir un blanc épaissi à coups de pinceaux comme pour ses enfants de choeur. Et puis à le regarder mieux, on se surprend à l'écouter Soutine.
Surprenant Soutine lui qui aime représenter la disgrâce, une délicate figure étonnante non ?
Belles les couleurs insolentes des carcasses de boeufs,
détonantes même; si elles étaient composantes d'un bouquet, d'une fenêtre ouverte sur un jardin, leur flamboyance osée pourrait s'apparenter à l'exubérante allégresse d'une fin d'été mûrissante, où le soleil a brûlé si fort que les feuilles ont en rougi, mais ces couleurs là si belles ne sont là que pour sanguinolentes carcasses toujours étonnamment fraîches qui témoignent d'une souffrance ancienne toujours vive que Soutine, le petit russe à l'enfance difficile, introverti, si peu sûr de lui n'a pas pu, su ou voulu dépasser. A moins que Soutine, ne se soit ainsi soigné, exultant ses peurs anciennes, ses souffrances d'enfant, crachant au ciel ses tourments. A moins encore que Soutine n'ait pris plaisir extrême à peindre d'après nature, par l'exposition dans son atelier de carcasses, uniquement ancré sur la peinture d'après charogne, à la manière d'un Géricault qui lui peignait des trépassés d'après cadavre. Soutine à Paris connût 10 ans de privation, rencontra l'alcool avec Modigliani, ce qui creusa un peu plus un estomac déjà fragile, ce n'est qu'en 1923 que l'incontournable Barnes lui amena un peu de confort. il avait alors 30 ans. On peut dire tout et n'importe quoi sur Soutine qui n'a laissé aucun écrit, et je ne m'en prive pas. Il est attachant Soutine dans ses outrances, un peu exaspérant quand même à ne voir que la laideur des êtres, mais sans doute en avait il besoin Soutine pour être heureux; pouvoir exorciser ainsi son mal de vivre en peignant fut un bonheur pour cet homme qui n'était pas accessible aux petits bonheurs simples, exprimer ses angoisses dans les visages peints, et pouvoir en vivre, quelle revanche pour ce taiseux introverti. Et Soutine fut un homme heureux. Il a connu de belles femmes Soutine, il en fut aimé d'au moins 3, il a eu une fille mais ne la reconnut pas. Il est nécessaire de s'aimer pour aimer, et Soutine ne s'aimait pas vraiment. Ses portraits de femme sont durs, peu indulgents. Une fiancée particulière, était elle une fille de joie, était elle une femme vertueuse, était elle un modèle ou les 3 à la fois ?
Toute son attitude en tous cas montre une vertueuse et comique réprobation.
Et pourtant, il en peignit des femmes mutines, sensuelles, coquines aux traits plus délicats, Soutine, auriez vous été parfois banalement heureux ? Auriez vous été, vous aussi, accessible à une tendre sentimentalité ?
Aimait bien les volailles, les lapins, Soutine, juste avant qu'on ne les mange, juste après qu'on les ait tués. Cela lui rappelait dit on des souvenirs d'enfance lors de sacrifices rituels religieux, moi je veux croire que Soutine aimait bien ce genre de modèles, silencieux, inertes, moins pénibles que les femmes, plus accessibles en somme.
Soutine s'intéressait au monde dans lequel il vivait, c'était un homme qui aimait les choses simples, qui aimait peindre les petits métiers de Paris, en uniforme.
et puis les Pâtissiers, qui assurèrent à Soutine enfin un peu de confort, en la personne du collectionneur Barnes qui lui acheta plusieurs toiles.
Soutine n'était pas un dessinateur, son truc à lui, c'était la peinture et le mouvement, alors les maisons, les arbres, les visages, tout danse chez lui, tout est en remous, comme ses émotions, le bonheur a existé pour lui, certainement, dans tous les domaines, mais la guerre l'a séparé d'un de ses amours les plus sûrs, la misère l'a éloigné longtemps de tout confort matériel, et enfin le mal trop avancé a été mortel. la chance ne l'a pas vraiment accompagné, Soutine.
Bon, nous ne sommes plus dans la visite de l'Orangerie, je m'éparpille ailleurs dans l'oeuvre, enfin une partie.
Les mains sont particulières je trouve, des pognes, plus que des mains, des paluches, de travailleur, un peu comme ses mains à lui
d'ailleurs, et elles sont ces mains si besogneuses, si utiles, toujours mises en valeur. Elles sont même le centre du tableau ces mains. Elles s'étreignent ces mains, elles sont parfois semblables à des moignons sanglants, elles sont très expressives les mains chez Soutine, elles parlent ces mains là.
Etonnant Soutine, secret mais laissant des indices dans ses peintures, ou nous brouillant les pistes.
Romantique Soutine ? Ses glaïeuls sont rouges vermillon, de vie, de passion, d'amour, et on va terminer sur ces fleurs pour nous, juste pour nous.
A vous revoir encore Chaïm Soutine.
Arrêtez moi
Film de Jean Paul Lilienfeld avec Miou-Miou (lieutenant Pontoise), Sophie Marceau (la femme battue), Marc Barbé (le mari qui bat). D'après un roman de Jean Teulé 'Les lois de la gravité'
Le délai de prescription pour un crime est de 10 ans, la veille de cette prescription, une femme vient se dénoncer pour le meurtre de son mari passé alors pour un suicide, une défenestration. L'interrogation menée par Pontoise révèle que cette femme était battue, humiliée quotidiennement. On assiste à un face à face grandiose entre une Miou-Miou au meilleur de sa forme comme toujours, et une Sophie Marceau excellente dans son rôle de femme battue, mais enfin révoltée ce qui est hélàs encore trop rare. Je m'amuse des critiques qui ne la trouvent pas crédible dans son rôle, soit parce qu'elle est trop belle, soit parce que l'image qu'elle véhicule en temps qu'artiste qui fait de la pub pour objets de luxe et qui a souvent des rôles de petite bourgeoise, ne convient pas à ce rôle de femme battue factrice ... incroyable ! la beauté est elle réservée à une classe sociale, la distinction aussi ? Non, pas plus d'ailleurs que la violence faite aux femmes. Elle a ceci de commun avec la beauté et la classe, qu'elle touche tous les milieux sociaux, classes favorisées comme les autres. Bref, Sophie Marceau est fort crédible dans ce rôle de femme battue. Les dialogues sont assez percutants, notamment dans la seconde partie du film où les 2 protagonistes sortent de leur rôle, pour notre plus grande joie.
Bon film d'abord pour la cause qu'il défend, ensuite pour le jeu des actrices.
Longtemps j'ai habité dehors- Elina Dumont
A 17 ans Elina enfant placée par la DDASS, a déjà connu beaucoup de drames, elle décide de fuguer et se retrouve dans la rue durant une quinzaine d'années, elle témoigne de ce qu'elle y a vécu, ses essais pour s'en sortir, ses addictions, ses galères. Son profil particulier, jeune, belle, intelligente et propre sur elle, la fait sortir du lot, en Octobre 98, elle joue avec d'autres SDF dans 'Les Bas Fonds' de Gorki, pièce mise en scène par Serge Sandor, elle reçoit un peu plus tard l'aide de Marie Desplechin écrivaine qui l'héberge dans une chambre et sera marraine de son spectacle ' Des quais à la scène'. Elle est appréciée des Médias, car sous sa gouaille toujours présente, elle sait cultiver son jardin, Elina, qui passe d'abord par une apparence adéquate à ce que l'on attend d'elle. Elina nous rappelle qu'être dans la rue est rarement un choix, mais un concours de circonstances qui peut amener, un jour, qui sait, chacun d'entre nous dans la rue.
Tout le monde n'ayant pas la chance d'avoir un fils SDF, le livre d'Elina Dumont est un bon plaidoyer, je trouve, bien sûr, il n'est pas exhaustif, chaque SDF a son histoire, et son potentiel à s'en sortir ou pas, cela est difficile pour tous, impossible pour certains, mais il est réjouissant de constater que pour quelques uns, cela peut marcher.
Django unchained
Film de Quentin Tarantino
C'est du grand Tarantino, avec de l'hémoglobine couleur tomate (pas la vraie, celle qui se fige en infâme croûte foncée), avec des trous pleins les peaux noires ou blanches qui éclatent fort joyeusement en splash carmin du plus bel effet, avec des cris de douleur aussi vrais que nature, de la violence certes mais de la violence orientée; les cris des noirs martyrisés justifient les cris des blancs tués à petits feux ... voilà, film jubilatoire où les méchants qui ne sont pas que blancs sont toujours punis, et sévèrement selon leur degré de cruauté. Les paysages sont magnifiques, les musiques du film sont soit style musique des westerns d'antan avec voix à la John William (dans le train sifflera 3 fois), remplacé ici par par Luis Bacalov, soit des classiques comme Requiem Dies Irae de Verdi, ou Beethoven avec sa fameuse lettre, soit du Morricone, John Legend, Elisa Toffoli et même un mix improbable et convaincant de James Brown et de Tupac Shakim, bref une bande-son où tous les genres se mêlent pour notre bonheur. Il y a bien sûr beaucoup d'humour, de l'absurde souvent, la scène des cagoules ne manque pas d'attrait, au diable l'intellectualisation bien pensante de certains critiques, c'est du spectacle, et c'est du bon.
Veuf - Jean Louis Fournier
Dans la lignée de 'on va où papa', écriture drôle, concise, synthétique ... L'auteur aguérri au malheur sait le dompter, s'en tenir à distance, le traiter par l'humour thérapie, par l'ironie un peu caustique ... un malheur, un livre ... pas mal de malheurs donc pour un seul homme, mais un phénix, le bonhomme, un solide qui ne coule pas, une merveille de la résilience. Je reconnais que cela m'agace un peu et je ne sais pas trop pourquoi, ce qui est encore plus agaçant !
Bon, il est quand même le créateur de la Noiraude, et c'était un proche de Pierre Desproges. Il m'agace un peu moins.
Je devrais écrire un livre sur mon fils hummm, c'est peut être là où cela coince chez moi, les malheurs de Jean Louis Fournier (enfants handicapés, perte de sa femme aimée)... écrire ses malheurs suscite une compassion que j'envie ... une sympathie spontanée d'un public qui adore les malheurs à condition qu'ils soient médiatisés par un livre, une télé réalité ..
Merci, madame Freud d'avoir ainsi mis en lumière une certaine mesquinerie chez moi ! Normal que cela m'agace !
Étonnant, non ?
Amitiés Sincères
Film de Stephan Archinard et de François Prévôt-Leygonie. C'est l'histoire d'un zèbre qui meurt à 15 ans, le coeur éclaté en 2, parait-il. Avec dans le rôle du zèbre, un zèbre, dans celui du maître du zèbre Gérard Lanvin, dans le rôle de ses 2 amis Jean Luc Anglade et Wladimir Yordanoff, dans le rôle de la fille du maître du zèbre Ana Girardot, et dans celui de l'ex épouse Zabou Breitman. Il y a aussi un chien dans son propre rôle. C'est aussi l'histoire d'un homme au caractère entier qui a établi une dictature de la vérité à tout prix, la sienne bien sûr, étriquée et intolérante ce qui oblige son entourage familial et amical à lui mentir. C'est une comédie agréable avec de bons acteurs à voir un jour de pluie non-stop, et c'est bon à prendre.
Une mention spéciale pour les peignoirs-zèbre qui siéent à merveille à Anglade et Yordanoff. Lanvin ne s'y est pas risqué, dommage !