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Mémoire virtuelle d'une ide
23 mars 2018

Le MoMa à Paris

A défaut donc d'aller à New York, on a pu avoir une pâle idée de ce que ce musée newyorkais possède. La fondation Vuitton en fut l'écrin jusqu'au 5 Mars dernier. Des peintres, comme Picasso, Matisse, Cezanne, Picabia, Magritte, je n'en mentionnerai aucun, traitant ces sujets assez souvent au gré de mes balades muséales nombreuses, je vais plutôt évoquer ceux qui me sont inconnus. Max Beckmann 1884-1950 peintre allemand associé au mouvement 'Neue Sachlichkeit' en français 'Nouvelle objectivité'(1918-1933), mouvement qui suit celui de l'expressionnisme (1900-1925), c'est dire qu'il n'a rien de serein et d'optimiste, faut dire que l'époque fort cruelle ne s'y prête pas non plus, l'un des plus connus du dit mouvement étant Otto Dix 1891-1969).  Le passé d'infirmier de Max Beckmann durant la première guerre mondiale ne lui a rien épargné des atrocités de la guerre, loin de se limiter à ne dépeindre que la douleur et la mort, il dit préférer, les années qui suivent cette guerre, trouver les traces de beauté qui résident dans la souffrance qui amène l'homme à résister et à supporter son destin. A partir de 1930, il abandonne l'utopie d'un monde où l'homme arrive à vaincre toujours du mal et il lui refuse le pouvoir de diriger sa destinée.Max Beckmann Le Départ 1932-1935

L'oeuvre présentée est un triptyque 'Le Départ' peint de 1932 à 1935, le peintre fait réference dans les deux panneaux latéraux au climat de violence extrême dans son pays lié à l'ascencion du nazisme et d'Hitler qui sera nommé chancelier en 1933, le panneau central lui représente l'avenir possible avec un nouveau départ. Le premier panneau montre donc un bourreau, homme ordinaire, qui torture un autre homme, en attendant de violer une femme, reflet exact de toute guerre en somme, mais Beckmann dénonce aussi la passivité du peuple allemand face au nazisme. Dans le panneau du milieu qui correspond à l'exil du peintre, un enfant roi peut à nouveau croire en l'avenir sous la protection de ses parents, mais dans le dernier panneau cet exil prometteur est un leurre où l'exilé a perdu dans ce pays qui n'est pas le sien toute possibilité de liberté. Pour se changer les idées passons à  Willem de Kooning 1904-1997Willem de Kooning Femme I 1950-1952

peintre néerlandais naturalisé américain avec son' Woman I', bien qu'il refuse toute tentative d'être catalogué, il est rattaché à l'expressionnisme abstrait.Jackson Pollock La Louve 1943

Un Jackson Pollock 1912-1956 avant la technique du dripping avec La Louve peinte en 1943Andy Warhol Boîtes de soupe Campbell 1962

 Les boîtes de soupes Campbell de Wandy Wahrol 1928-1987 peintes manuellement et pour finir un Jasper Johns 1930Jasper Johns Carte 1961

à l'origine du Pop Art extremement ludique et personnel dans ses oeuvres. Ah et puis une artiste originale que j'aime bien déjà citée plusieurs fois dans mon blog Yayoi Kusama 1929Yayoi Kusama Accumulation No 1 1962

qui prouve une fois de plus son humour un peu caustique qui m'amuse beaucoup, ici un fauteuil où prolifèrent en pagaille des phallus, représentation d'un monde où le machisme a encore de beaux jours devant lui.          

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10 mars 2018

Gerbrand Bakker - Là haut tout est calme

bakker

Gerbrand Bakker est un écrivain néerlandais né en 1962 qui a suivi des études de lettres, puis a effectué différents métiers dont celui de jardinier, ce qui explique sans doute ce rôle important que joue la nature pour le personnage principal du livre 'Là haut tout est calme'  éleveur de moutons et de vaches qui gère une ferme, non par goût réel, mais par obligation familiale : Le paysan c'était son jumeau Henk, lui, Helmer avait choisi d'étudier la littérature, mais voilà Henk est mort le 19 Avril 1967 dans un accident de voiture dont la conductrice était sa fiancée. Fin de vie pour Henk, et début d'une autre vie pour Helmer. Leur père a décidé pour lui, il reprendra la mission du jumeau décédé en l'aidant à la ferme. Laide et aimante la mère, sévère et indifférent le père, ainsi se passent 35 années où tout se fige, les jours se ressemblent tous dans les mêmes gestes et puis un jour pas comme les autres, il décide de monter son vieux père impotent là haut dans sa chambre tandis qu'il investit la chambre de son père veuf depuis 10 ans, il redevient lentement maître de sa destinée, une lettre de l'ex fiancée de son jumeau l'entraine alors vers un regain plein de promesses. L'écriture est sobre, les phrases sont courtes avec une retenue fort plaisante dans les émotions qui peut ressembler à une certaine insensibilité, celle que l'on ressent quand les blessures infligées par la vie sont tues, jusqu'à être niées, celle qui vous arme.

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