Amédéo Modigliani
Plutôt beau gosse, si l'on aime le type méditerranéen, de santé fragile, une mère cultivée. De quoi l'amener à choisir une voie artistique. Une tuberculose réchauffée au soleil de Naples, Capri et Rome où il se consacrera à l'histoire de l'art italien via Florence et Venise. Et évidemment Paris avec découverte du symbolisme, fauvisme, cubisme et tuttisme quantisme. Modigliani tente du portrait du Tout Paris de l'époque, puis se consacre à la sculpture, inspiré par Brancusi, puis revient à la peinture, au portrait à nouveau mais des proches ou d'anonymes et perfectionne son style.
Modi, maudit, Modigliani rencontre l'alcool et les drogues. Ce qui n'est pas mauvais pour sa peinture. Par contre sa santé va s'en ressentir, et à l'âge de 35 ans, Modigliani meurt avant que Flemming n'expérimente la pénicilline, en 1920 .
Tout le monde est beau chez Modigliani, tout le monde est longiligne, tout le monde a un long cou. Lorsque les yeux ne sont pas vides, ils vous regardent fixement, parfois l'un est fermé, parfois l'un est aveugle. Ne pas regarder la mort en face, ne pas regarder la misère du monde, ne pas voir que Modigliani a trop bu, trop fumé, trop .... ne pas lui dire d'arrêter de boire, fumer, c'est sa vie après tout, il va où ses désirs le mènent, où ses besoins le dirigent. Alors pour éviter les yeux qui parlent trop, il les énuclée. Sa dernière compagne avec laquelle il vivra moins de 3 ans se nomme Jeanne, il la peindra 25 fois. Jeanne qui lorsqu'elle ouvre les yeux
a un regard trop éloquent, il la préfère douce, tendre et aveugle.
'Jeanne, ouvre les yeux, il y a une fenêtre là ..'
Jeanne a sauté, les yeux ouverts.
Le Bonheur est un ange au
visage grave.
Modigliani 1913