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Mémoire virtuelle d'une ide
29 janvier 2013

Château de Monistrol d'Allier

Monistrol 43

 Après les Dames de bois, une autre lubie à suivre se profile, elle concerne les châteaux autour de Saint Privat d'Allier d'abord ...Lubie à approfondir sur place, mais amorcée superficiellement à ce jour. Si un lecteur a plus de connaissance sur le sujet et souhaite m'en faire part, bienvenue !  Avant le X siècle, les châteaux étaient, selon quelques historiens, des forteresses publiques en bois non habitées mais constituant un point de concentration de troupes surveillant les envahisseurs possibles et manants du coin. 

 Monistrol d'Allier doit son nom à un petit prieuré "Monasteriolum" dépendant de l'abbaye de la Chaise-Dieu depuis 1145.

Un château est attesté à Monistrol en 1277 et en 1377 dans les mains des Seigneurs de Peyre, notamment un Astorg de Peyre qui se plaint en 1286 que le bailli de Mercoeur en fonction pour Saugues a indûmment planté près du château de Monistrol des fourches patibulaires(gibet) aux armes de son maître. Source (Eveil de la Haute Loire14/1/94 Serge COLLIN°

Rien ne subsiste de ce site.

En 1537 mention est faite d'un prieur Saint Martin de Monistrol d'Allier.

Le 13 Septembre 1791, la mise en vente d'une propriété dépendant des bénédictines de la Chaise Dieu est affichée à Monistrol d'Allier, bien confisqué qui consiste en une vieille masure dite chapelle Saint Martin. Elle aurait été située dans le vieux bourg après le pont Eiffel, amorce d'un virage de 900 m qui fera suivre jusqu'au pont de Pouzas le cours de l'Ance. Sur un promontoire une petite villa, c'est là que se situait cette chapelle. Le lot fut attribué à 2 laboureurs Michel et Bourrel.

Sources :

L'Almanach 97, article Serge Colin Mai 1996

Le château de Monistrol  mythes et réalités  par André Séguron & Alain Thomas conférence en 2009 :  suivre cette piste, retourner en mairie.

 

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28 janvier 2013

Zero Dark thirty

Zero Dark Thirty

Film de Kathryn Bigelow  qui narre la Traque de Ben Laden qui dura 10 ans effectuée entre autres par un agent de la CIA, une belle rousse qui se prénomme Maya jouée par Jessica Chastain. Film qu'encense la critique qui veut y voir une dénonciation de la torture. On parle aussi de réalisme du film ... je ne suis pas sûre que la torture soit aussi aseptisée que le film nous la montre, je ne suis pas sûre que les bombes soient aussi douces que celles que l'on nous montre, il n'y a rien de réaliste dans ce film, hormis, je le reconnais quand même l'assaut de la maison fortifiée de Ben Laden, sans doute le scénario s'accorde t'il  aux faits historiques relatés par les américains, sans doute la grande machine cinématographique du cinéma hollywoodien est au meilleur de sa forme, sobre mais efficace dans ses effets spéciaux, mais au final, ce film ne raconte rien en tout cas pas plus qu'un documentaire qui aurait eu lui le mérite d'être plus explicatif, plus pédagogique, plus complet. Là on assiste à un film froid qui ne passionne pas vraiment, qui se pose les mêmes questions que nous, sans nous éclairer davantage; on peut même se demander si ce parti-pris de neutralité  ne sert pas à amnistier les écarts américains connus lors de la guerre anti terroriste notamment en Afghanistan. Le film commence très fort par la bande-son des victimes des tours et se termine par une autre image forte, la barbe de Ben Laden qui dépasse de sa housse. Entre les 2, une héroïne pas wonder woman pour 2 sous, mais âpre, dure, déterminée à tuer Ben Laden.

Je fais amende honorable, oui, cela m'arrive de plus en plus souvent, je trouve, ce film a  quand même un intérêt, il fait débat, ce qui n'est pas si mal.

26 janvier 2013

Rue Mandar

rue Mandar

Film d'Idit Cebula, actrice, scénariste et réalisatrice, curieux d'ailleurs comme cette jolie femme vouée aux seconds rôles reste pourtant encore une inconnue pour la majeure partie du public, film donc d'Idit Cebula, avec dans le rôle du fils Richard Berry, qui gagne à vieillir, plus séduisant que jamais en cheveux grisonnants, dans le rôle de la fille aînée Emmanuelle Devos une fille au charme fou, et dans celui de la benjamine la délicieuse et enfantine Sandrine Kiberlain, les seconds rôles sont pas mal non plus, une Micheline Presle à la bouche un peu trop botoxée mais savoureuse en vieille dame gentille-un-peu-con (ne faites plus rien à votre bouche, Madame, vous êtes très belle sans cela), un Jackie Berroyer parfait en vieux beauf libidineux, un Lionel Abelanski (acteur que l'on connaît bien sûr, tout en oubliant toujours son nom !) personnage falot dans l'histoire mais coureur à pied fort élégant, dansant même, un Mehdi Nebbou que je ne connaissais pas mais parfait en amoureux rassurant et enfin une petite dernière Emmanuelle Bercot que l'on aimerait voir plus souvent.   

C'est l'histoire d'une famille de 3 enfants, différents, opposés, qui s'engeulent comme savent le faire les familles juives, ou italiennes, ou comme la mienne et beaucoup d'autres, mais qui s'aime quand même, et qui décide à la mort de la mère de ne plus se lâcher. Comédie fort sympathique. 

Las, y en a déjà 2 de partis chez moi, les 2 autres qui restent et moi, on ne se lâche pas, hein ?

C'est décidé, on ne se lâche plus.

22 janvier 2013

Alceste à Bicyclette

Alceste à Bicyclette

Film de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, et Maya Sansa.

Il s'agit d'un rapport de pouvoir entre 2 hommes, l'un joué par Luchini, Serge comédien de qualité, grincheux qui a choisi de se retirer à l'Ile de Ré désenchanté par les êtres, l'autre joué par Wilson, Gauthier acteur de feuilleton TV, starisé, narcissique et un tantinet ridicule. Gauthier qui veut monter le Misanthrope  propose à Serge de jouer le rôle d'Alceste en alternance avec celui de Philinte. Gauthier souhaite effacer par sa prestation le Misanthrope de Serge. Célimène est présente aussi, la voix roucoulante et charmeuse, Francesca (Maya Sansa) en plein divorce douloureux teste son charme auprès de Serge, mais son corps balance à Gauthier présent au bon moment, Gauthier veut tous les pouvoirs et gagne. Serge à nouveau trahi décide, soit de jouer seul Alceste, soit de se retirer, Gauthier refuse, Serge quitte la scène. Quelques mois plus tard, jour de la première : en une effroyable minute, Gauthier bute sur 'indicible' et perd. Serge sur son île, est Alceste gagnant face à la mer, seul, indiciblement et peut être effroyablement heureux.

Entre le texte de Molière mis en valeur par les 2 comédiens truculents et les dialogues savoureux, il y a mille petits détails qui enchantent, le pardessus et la coiffure de Gauthier, le charme de l'ile de Ré grise et déserte, le visage las de Serge dans la glace, la grâce d'une ingénue qui joue du porno candidement, les mimiques impayables d'une fan de Gauthier etc .. Film exquis à déguster sans modération.    

20 janvier 2013

Les 1000 et une nuits

1001nuits

Shéhérazade, Ali Baba, Aladin et sa lampe merveilleuse, Sinbad le marin évoquent une petite partie des lectures de mon enfance, il était temps de les rencontrer. L'institut du monde arabe m'en a fourni l'occasion;  l'âge permet ce retour prodigieux aux sources de l'enfance qui nous ont construits tels que nous sommes devenus, et je ne rate jamais une occasion de relier le passé et le présent. Alors j'ai retrouvé mes yeux d'enfant pour regarder, écouter, rêver ... Des Mille et une Nuits Les mille et une nuits

originels, on ne sait rien, si ce n'est qu'ils étaient destinés aux rois; datent-ils d'avant Jésus Christ, rien n'est moins sûr, en 879, on trouve une première trace écrite des Nuits, auteurs inconnus, récits racontés, adaptés, remaniés, copiés, sont ils une traduction d'un ouvrage perse intitulé Mille Contes ou Mille récits extraordinaires, dont il ne reste rien, ou bien sont ils des écrits venus d'ailleurs pour une population ciblée, celle de sang royal, traduits par des savants, repris par des copistes, qui ont chacun re-travaillé le texte, apportant des personnages nouveaux, faisant des Mille et une Nuits un livre en perpétuelle évolution ?

Jacques Emile Blanche 1911

Shéhérazade est l'héroïne incontestable qui vient de l'origine, c'est évidemment celle qui m'a le plus marquée ! faut dire qu'une femme qui raconte des histoires pour ne pas mourir c'est pas banal, à cette époque, on leur demandait surtout de se taire, c'est plutôt réjouissant, caustique même ... nous sommes toutes des Shérérazades  qui racontons des histoires, souvent pour nous même d'ailleurs, n'a pas de Shâhriyâr qui veut, n'a pas de roi qui adore vous écouter qui veut ...Shahrâzâd ou Shéhérazade est la première auteure au final qui doit raconter au péril de sa vie, pas étonnant que les femmes se soient tues si longtemps, pas étonnant que les femmes soient contraintes à se taire encore si souvent ...

1000 et une Nuits

Shéhérazade est la première femme qui doit sa survie à son intelligence seule, à son érudition raffinée. Elle doit aussi cette promotion si je puis dire grâce à 2 autres femmes reines, adultères, tuées par leurs époux (qui étaient frères). Shâhriyâr, l'un des frères décide alors d'épouser chaque jour une vierge qu'il tuera après l'avoir déflorée; 3 ans plus tard, il n'y a plus de vierges vivantes, heureusement le vizir du roi a 2 filles dont l'une Shahrâzâd ou Shéhérazade a lu mille livres, elle propose à son père d'épouser le roi, elle apaise ses sens, tout en maintenant un suspens dans les contes qu'elle raconte, et ce durant mille et une nuits, le roi devenu amoureux décide d'arrêter sa vengeance et lui accorde, enfin, la vie sauve.Lucie Delarue-Mardrus 1906

   

Les manuscrits sont traduits en français pour la première fois en 1704-1717 par Antoine Galland, à partir d'un volume syrien du xv siècle contenant 35 contes, Galland modifie complète  épure. Succès et traduction en danois, allemand et anglais. En 1885-1888 un anglais Richard Burton fait une traduction plus complète, nouvelle traduction de Joseph-Charles Mardrus en 1899-1904 plus érotique, plus exotique, une photo de sa femme qui l'a sans doute inspiré.

 En 1986, traduction de René Kawam à partir de manuscrits originaux anciens. Les Mille et une nuits n'ont pas fini d'être traduits, corrigés, modifiés. Au début du 20ème siècle, l'orientalisme sévit dans tous les domaines artistiques, le cinéma s'en empare aussi, et fleurissent des Shéhérazades pour tous les goûts.Affiche de cinéma

Edmond Dulac 1907

 

Le voleur de Bagdad 1924

                                                 Les artistes illustrent les contes

 

Broche à cheveu René Lalique

L'exposition est hétéroclite et riche, manuscrits originaux, copies, films, musique, opéras, danses, objets orientaux, bijoux, costumes, points écoute de contes, gravures, tableaux ... un souk en somme, coloré, varié où l'on se perd avec délice.  

  

 Les génies exaucent les voeux, profitons en.Le songe de Cosrou 1875

détail Edmond Dulac illustration

 

 

 

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18 janvier 2013

Cinquantes nuances de grey

50 nuances de grey

Romance érotique écrite par une britannique Erika Léonard James, qualifiée par certains de porno de la ménagère, considérée par d'autres comme un livre initiateur à la sexualité pour jeunes filles; l'auteure a commencé par écrire cette série sur internet et y a trouvé une notoriété certaine. Le sujet oscille entre une histoire d'amour pour l'héroïne Anastasia et une nième histoire de sexe pour Grey, le héros, incapable d'éprouver de l'amour, mais sachant le faire avec talent, puisque le plaisir provoqué chez sa partenaire est intense et se renouvelle sans fin (ce qui explique peut être le succès d'un livre qui prend comme sujet le plaisir féminin) et même si  le rapport pervers de dominant/soumise est bien réel, il pimente un peu l'histoire d'amour qui serait à la longue carrément ennuyeuse. Et pour que la morale soit sauve, l'héroïne-soumise revient à la raison à la fin du livre, ouf ou dommage c'est selon !  L'écriture relève du langage parlé sans aucun effet littéraire, mais ce n'est vraiment pas le but du livre. Pour que ce livre s'assimile à une notice d'informations en pratiques sexuelles, il manque beaucoup d'explications et de précisions. Mais 2 autres tomes suivent ...

Au final, je crois que E L James s'est bien amusée à écrire ce bouquin, elle a libéré une partie de ses phantasmes, elle a libéré aussi d'une certaine façon la parole sur ce sujet si mystérieux qu'est le plaisir féminin, c'est au fond pas si mal.    

14 janvier 2013

14 Janvier 2011

Un chapeau noir coiffe ma tête, le long voile noir s'enroule autour de mon corps de fillette rêveuse, un renard à petite tête pointue, douce fourrure autour de mon cou, les escarpins de ma mère, ceux des joyeuses cérémonies, je me scrute dans la glace de cette petite coiffeuse en merisier, des merisiers de mon grand père, coiffeuse offerte pour les 20 ans de ma mère.

Ce même chapeau noir sur la tête de ma mère en pleurs.- Embrasse ton grand père pour la dernière fois. -J'veux pas, non .. oh le froid de sa peau, le visage figé ...

C'est drôle, je ne sais pas si j'ai aimé ce grand père, je ne me souviens que de la froideur de sa peau, que de sa glaciale dépouille.

Longtemps, je me suis tenue à l'écart des morts que j'aimais.

A ce jour, mes morts et moi, on se supporte bien.

Déjà, deux ans, ma belle que tu veilles sur moi, bienveillante. 

Et aujourd'hui, plus particulièrement encore. 

9 janvier 2013

Renoir

Renoir

Film de Gilles Bourdos avec Michel Bouquet, Christa Théret, Vincent Rottiers, Romane Borhinger (dans une trop courte apparition) sur la fin de vie d'un Renoir souffreteux, mais toujours sensible à la carnation délicate des belles jeunes filles, sur le début de vie fortement amoché par les horreurs de la guerre de son fils Jean qui se distinguera dans l'art cinématographique, grâce à une jeune femme délicieusement jouée par Christa Théret.

C'est un film sensuel à déguster dans un bon fauteuil, par un après midi d'hiver, c'est un film où l'on se plonge dans un univers de femmes belles virevoltant autour d'un Renoir à l'oeil parfois encore vif, où la lumière dorée lumineuse a le reflet des tableaux si colorés de Renoir renoirisant, celui un peu kitsch si décrié par les critiques, un paysage foisonnant de fleurs odorantes, de jeunes femmes pulpeuses à la chair dorée se lovant nues sur des canapés, les voilages des fenêtres ouvertes flottant sous une brise légère ... pas d'histoire précise, du flou, des petits messages glanés ça et là, un Coco Renoir qui pense être mal aimé, un Jean qui veut trouver sa place face à un père envahissant, un modèle qui doit se faire épouser, pour ne pas finir prostituée ou bonne à tout faire ...

Petit instant de vie à la Renoir ,dernier bel été, embelli, idéalisé, empaqueté à la façon d'un cadeau. La souffrance du Renoir rhumatisant n'y change rien, pas plus que la vision des gueules cassées, elles ne sont là finalement que pour rendre crédible cette jolie page, et l'on veut bien y croire, nous, oui, on veut bien y croire.     

7 janvier 2013

Edward Hopper 1882-1967

autoportrait Jo Hopper 1956

Moi, Josephine Nivinson Hopper dite Jo, j'ai tenu à jour les registres d'Edward Hopper depuis 1924, date de notre mariage,  jusqu'au dernier jour d'Eddie en 1967; il s'agissait au début de tenir un inventaire de ses oeuvres, et des ventes.

Croquis d'un régistre , commentaire de Jo

 Une fois ses tableaux peints, Hopper en réalisait une esquisse et les annotait d'informations techniques, moi, je les commentais,  les agrémentais d'anecdotes sur notre vie. Avec le recul, je crois que c'était la façon de Hopper de m'intégrer à sa vie de peintre, et c'était ma façon à moi de communiquer avec lui. Je fus peintre moi aussi, de talent moindre que celui d'Hopper qui me fit de l'ombre, qui ne s'intéressa pas à ma peinture, ce qui rendit parfois nos relations tendues, ce qui me rendit parfois hargneuse, mais au final, je fus une excellente compagne pour Eddie. Il prit plaisir à la tenue de ces registres, et moi cela me permit de vivre à travers lui, par lui, pour lui.  Bien sûr mon tempérament excessif le fit souffrir, bien sûr son tempérament d'introverti me fit souffrir, mais au bout du compte, Eddie a laissé une belle oeuvre à la postérité où moi, Jo, je fus épouse,

 Hopper détailSummertime 1943 Hopper détail

 muse, coach, secrétaire, modèle, anti modèle et divertissante, oui car je l'ai amusé longtemps Eddie, lui le taciturne, l'introverti... Le reste, mes réflexions acerbes, ses silences qui me tuaient, l'incommunicabilité qui en résultait, tout cela a disparu avec nous. Hopper a fait ce qu'il aimait le plus, peindre, moi je l'ai secondé du mieux que j'ai pu, j'ai continué à peindre aussi toujours. Notre mariage tardif ne laissa aucune place à une descendance, les registres furent nos enfants.

Lui, Edward Hopper est né en 1882 dans une famille dont le père commerçant assure une vie agréable, passionné de lecture, il transmettra ce goût de lire à son fils, quant à la mère, elle l'initiera  à l'art et au théâtre. Il dessine depuis toujours, il aime la solitude très tôt, c'est un contemplatif qui observe minutieusement les êtres, la nature ville, campagne, mer. Il est un géant perdu au milieu des autres, il construit son monde à lui. En 1900, à 18 ans, il entre à la New York School of Art où il restera 6 ans. Les cours d'illustration suivis l'année de ses 17 ans lui permettront de gagner sa vie en temps que dessinateur publicitaire de 1910 à 1924; 1924 année où le succès arrive enfin, il a 42 ans, il vient d'épouser Jo, âgée de 41 ans. Ce n'est pas le grand amour entre lui et Jo, mais heureuse association où lui peut se reposer pour tous les détails pratiques sur Jo, où elle trouve un autre sens à sa vie, assurer la promotion de son peintre de mari, tout en espérant pouvoir donner à sa peinture une notiorété qui lui manque; ce sera moins réussi de ce côté, mais qu'importe, Jo peindra, vendra ses toiles pour rien, arrivera à tenir une petite galerie un temps.

Couple Drinking Aquarelle, mine de plomb

Parisian détail

A Paris Hopper découvre ou redécouvre les peintres comme Courbet, Degas qu'il apprécie,  l'ensemble des impressionistes et ceux qui les suivent, mais sans grand intérêt de sa part. Lui, Hopper, c'est un indépendant, un qui suit seul sa route, ne tient compte d'aucun courant. A Paris, il croquera au propre, comme au figuré les parisiennes, les sites parisiens, Le Louvre, les ponts, les quais ... De retour à New York 

Cowboy- Hopper 1906-1914

il illustre pour s'alimenter ... il prend plaisir aux gravures qu'il exécute entre 1915 et 1928, 26 images.

Summer Twilight 1920 Hopper

Train and Bathers 1920 Hopper

En 1914,

Soir bleu 1914

Soir Bleu sera décisif pour Hopper, c'est à la fois un adieu à Paris et un prémice au monde d'Hopper tel qu'il le conçoit, lui clown blanc grimé, eux, faces inexpressives maquillées à outrance pour les femmes, Hopper aime ce côté féminin canaille qui le fait fantasmer, décor minimal, importance des Eléments, ici l'air dans un ciel-mer-air. Cette toile n'aura aucun succès, contrairement aux gravures qui se vendent bien. En 1921, il commence à dessiner des nus, y peint des femmes aux courbes voluptueuses, lui le timide s'extériorise par la peinture. Il aime opposer les rondeurs féminines aux angles des murs, il aime ouvrir les fenêtres ,Hopper, sur l'intimité des êtres  Il peint aussi Joséphine, souvent même si la caricature parfois n'est pas loin, pour la faire bisquer ? qui sait, Hopper a ses faiblesses lui aussi ! Il peint Hopper, le couple dans sa solitude, de toutes façons chez Hopper, tout est par nécessité, solitude,

Ground Swell 1939

Corn Hill Truro 1930 Hopper

il préfère les paysages naturels, la mer, les villas 'Maison près de la voie ferrée, dont Hitchcock s'inspirera pour la maison Bates de Psychose,

Maison près de la voie ferrée

il aime le cinéma, la scène, le théâtre, et ses tableaux sont des mini représentations, les visages  sont vides, à nous de combler ce manque voulu à notre gré, et les critiques ne s'en privent pas : que d'interprétations sur les tableaux de Hopper ! 1941, il peint Girlie Show

Hopper

 c'est Jo en effeuilleuse, c'est Jo rajeunie, grandie, plantureuse, c'est Jo fantasmée, c'est Jo et ce n'est pas elle. Hopper est un homme qui semble se suffire à lui même, son besoin des autres est utilitaire, mais pas que ...car rien n'est simple là non plus, il représente à nouveau Jo dans  11 ans plus tard dans Morning Sun, elle a 69 ans Jo, elle est encore belle, sans fard, naturelle comme elle

Morning sun Hopper 1952 détail

Josephine Hopper

aime l'être, un peu seule, un peu triste, mais bien présente, hommage d'Eddie à sa femme. Il aime le silence, la solitude, Hopper, le vide d'une pièce au soleil qui joue avec les ombres, une pièce vide à remplir de ce que vous voulez.

sun in an empty Room 1963 Hopper

 Hopper vieillit, il a des ennuis de santé, Jo l'aide fidèlement. Hopper prépare sa sortie, en 1966 Two Comedians

two comedians 1966 Hopper

 clôt le théâtre de sa vie inauguré par le tableau de 1914 Soir Bleu. Jo et lui même font leur ultime révérence, Edward Hopper en 1967, Joséphine Hopper en 1968. Elle aura eu le temps de léguer au Whitney museum à New York l'intégralité des oeuvres, documents, régistres, journaux

photo de L Dahl-Wolfe 1932

intimes.  

Une oeuvre qui ne figure pas dans l'exposition du Grand Palais et qui donne, je trouve, une autre vision de la peinture d'Hopper, un autre chemin à suivre ...   comme quoi, tout n'a pas été dit sur Hopper, rien n'a été dit. Le silence, parfois, c'est bien. Reclining Nude 1924-1927 Hopper

    

 

5 janvier 2013

Eléphants à Paris

Institut du monde arabe

Nadim Karam détail

Moucharabieh sur un éléphant

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