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Mémoire virtuelle d'une ide
17 janvier 2018

Paul Gauguin 1848-1903

 Gauguin Pot autoportrait

Sacré personnage ce Paul Gauguin, sacré parcours, ce qui ne peut rendre que grossière et erronée une interprétation de sa vie. Des dates bien sûr de départs et de retours incessants de la Bretagne à Paris de 1886 à 1890 en passant par la Martinique en 1887 avec un autre bref séjour fort célèbre en Arles en 1888. Suivra son premier départ à Tahiti en 1891 où il part, chargé à sa demande d'une mission (gratuite), afin d'étudier au moyen de l'art les coutumes et les paysages de ce pays, rapatrié sanitaire en 1893 il en écrira un livre 'Noa Noa', plus idéalisé que le réel vécu.

Gauguin Arii Matamoe La fin royale 1892

 

Gauguin I Raro te Oviri Sous les Pandanus 1891

Suivront 2 autres livres Cahier pour Aline et l'Ancien culte mahorie qui marqueront peu son époque. Et puis l'ultime départ en 1895 dont il ne reviendra plus, son état de santé est catastrophique (paludisme, dysenterie, syphilis) et sa misère financière bien grande dans l'ensemble. Mette sa femme lui écrira une dernière fois en 1897 (suite à une lettre de Gauguin pleine de reproches, et oui c'est lui qui reproche, elle stoppera toute correspondance avec lui). En Septembre 1901 il se rend aux Marquises. il reste très productif et construit sa Maison du Jouir, il trouvera toujours des petites vahinés très jeunes dont il aura quelques enfants naturels. Il meurt le 8 Mai 1903.

Gauguin Nature morte à l'éventail 1889

 Ses peintures, ses sculptures en bois, ses céramiques, ses gravures sur bois illustrent le déroulement de sa vie et montrent son évolution artistique depuis ses débuts d'agent de change aux revenus confortables où marié et père de famille il peint alors des scènes familiales puis confronté à ses amis peintres il s'essaie aux paysages

Gauguin Nature morte aux fruits 1888

natures mortes, compositions en forme d'éventails jusqu'à l'époque sombre où après l'effondrement de la Bourse, son niveau de vie périclite parallèlement à sa vie familiale, il tentera bien de suivre en son pays sa danoise d'épouse, mais voilà, le désir de peindre sera si vif, l'invitation aux voyages si alléchante et sa belle famille si peu accueillante qu'il quittera sans remords femme et enfants pour se rendre en Bretagne

Gauguin Paysannes bretonnes 1894

 

Gauguin Les Lavandières à Pont Aven 1886

pour raison économique d'abord et pour la région aussi qui a son petit succès auprès des peintres. De retour à Paris, il part pour Panama puis retourne à Pont-Aven, il a la bougeotte Gauguin, il file ensuite à Arles. Sa petite enfance passée au Pérou, son passage dans la marine, son goût pour l'exotisme, tout concorde pour le décider à toujours voyager. On ne peut réellement parler d'abandon total de sa famille, des lettres seront échangées régulièrement, il reviendra les voir deux ou trois fois, Mette son épouse viendra récupérer des toiles pour les vendre, il enverra parfois quelques petites sommes, mais sa famille sera sacrifiée entièrement au profit d'une carrière qui connut des moments fastes et des moments de noire misère. Le peintre en lui a triomphé de l'homme. Riche vie que la sienne, où malgré son caractère peu facile, il eut de nombreuses relations amicales, avec lesquelles il se brouilla souvent : Pissarro, les frères van Gogh, Bernard, Schuffenecker, Laval, Degas, de Haan, des contacts avec la romancière Rachilde, Mallarmé, Mirbeau  et beaucoup veillèrent sur lui jusqu'au bout. Ce n'était pas un sentimental Gauguin, plutôt sensuel le bougre mais égocentrique et voué à sa peinture, il collectionna maîtresses et enfants naturels. Il cauchemarda sa vie mais peignit ses rêves.

Gauguin Bé Bé dit aussi Nativité vers 1896

 

Gauguin Baigneuses à Tahiti 1897

 

Gauguin Nave Nave Moe eau délicieuse 1894

 

Gauguin L'invocation 1903

L'oeuvre de Gauguin est considérable et ce message ne peut que la survoler et de fort loin, y revenir peut être un jour si le hasard d'une rencontre s'y prête à nouveau. Peintures photographiées lors de l'exposition du Grand Palais qui se termine bientôt. 

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Commentaires
V
J'avais tenté en vain de mettre ce texte sur Gauguin dont j'ai visité le musée quand j'étais à Tahiti : <br /> <br /> <br /> <br /> La fascination de Gauguin pour la Polynésie<br /> <br /> <br /> <br /> Il voulait s’éloigner de la révolution industrielle, quitter ce qui lui paraissait faux. Il passa sa vie entière de peintre à la recherche d’un style de vie primitif et vierge de toute influence. Lorsque son ami Vincent Van Gogh lui parla d’un livre à succès qu’il avait lu, Le Mariage de Loti de Pierre Loti, le lieu décrit dans l’ouvrage lui parut absolument idéal. Loti décrivait la Polynésie comme un océan parsemé d’îles tropicales où personne ne travaille, où les poissons sont libres dans leur royaume, où les arbres sont couverts de fruits, où les femmes vivent à moitié nues et où l’amour est gratuit ! Gauguin effectua deux séjours en Polynésie. Le premier, à Tahiti, de juin 1891 au 30 août 1893, date à laquelle il retourna sur Paris. Puis, il quitta finalement la France le 9 septembre 1896 pour rejoindre Tahiti puis les Marquises où il s’éteignit, à Hiva Oa, le 8 mai 1903.<br /> <br /> Au moment de sa mort, il n’était connu que de quelques amis artistes et d’un petit groupe de collectionneurs. Sa renommée commença à se répandre environ deux ans plus tard grâce à une exposition de ses œuvres organisée par le légendaire marchand d’art Ambroise Vollard, puis grâce à une exposition intitulée “Hommage à Gauguin” au Petit Palais, à Paris. Gauguin est aujourd’hui apprécié par beaucoup comme le Père de l’Art Moderne dont le travail a influencé Picasso et Matisse, et d’importants mouvements artistiques comme le Fauvisme et l’Expressionnisme allemand. Il n’a malheureusement pas eu l’occasion de savourer cette notoriété.
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M
Ses éclatantes couleurs représentent donc l'une des réalités d'un pays que tu aimes. Gauguin nous la fait donc partager cette lumière particulière à nous qui n'irons vraisemblablement jamais là bas ...
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P
Oui, quelle vie et quel génie créateur. J'ai eu le bonheur de parcourir plusieurs fois ses derniers chemins à Atuona, là où l'on voit que les chiens sont jaunes, les oranges vertes, et ses couleurs si évocatrices des lumières de là-bas.
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