Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Mémoire virtuelle d'une ide

17 décembre 2011

Giacometti

Un échantillon d'Alberto Giacometti 1901-1966  à la Pinacothèque me laisse sur ma faim, en ce g1qui concerne l'homme aux sculptures longilignes et modelées, faites de 'grumeaux d'espace' selon l'expression de Jean Paul Sartre, mais suscite une rencontre-clin d'oeil avec la civilisation étrusque, rencontrée cet été, pas loin du lieu cher à Niki de Saint Phalle, Capalbio, en Toscane.  

 

L'exposition met en scène l'inspiration possible qu'aurait provoqué la vision de L'ombre du soir, statue de la période helléniste de 300 avant JC, chez Giacometti. La rencontre entre la statue et le sculpteur a lieu en 1960, à Volterra, au musée étrusque. Giacometti commence à produire des sculptures élancées entre 1931 et 1934, comme celle de 'L'objet invisible', ou la Femme qui marche en 1936. L'intérêt des artistes de l'époque, comme Miro, Picasso, Matisse pour les objets d'art africain et océanien  est sans doute partagé par Giacometti.

Ce n'est donc pas forcément convaincant, par contre ... 

 Il y a autre chose chez lui, qui ressemble à une obsession morbide, qui ne le quittera plus jusqu'à sa mort. Visions fugaces de femmes ou d'hommes qui marchent sans pouvoir jamais s'arrêter,Giacometti symboles de notre mortelle condition ? 

 

 

 vision cruelle, lucide, de Giacometti qui voit dans les êtres sculptés, des êtres  toujours solitaires dans leurs blessures, enfin dépouillés des rôles infligés, subis, choisis, débarrassés à jamais des faux semblants, des costumes divers que l'on porte au cours d'une vie, des êtres nus offerts au monde des morts vers lequel ils cheminent.

Giacometti 2Giacometti 4Giacometti 3Des sculptures aussi dépouillées que ces morts-vivants, comme ces Femmes de Venise, dont certaines sont comme écorchées, cage thoracique, abdomen, ouverts, offerts, mystérieuses femmes qui portent en elles tous les tourments de Giacometti.    

 Il y a quelque chose de morbidement fascinant, chez Giacometti, qui met étrangement mal à l'aise, à analyser, un autre jour, plus tard, hasta luego, adios, à plus, monsieur Giacometti, la vie m'attend encore, pour un petit moment encore !

J'aimerais bien, en tout cas.Giacometti6

Publicité
Publicité
16 décembre 2011

Les Dames de bois

Dames, je vous côtoie, sans vous voir, depuis longtemps, Dames kangourous, Dames cloches, Dames menues et légères à porter, Dames de noyer ou de chêne, plus rarement Dames recouvertes de métal, Dames à l'enfant assises pour l'éternité, Dames reliquaires, Dames portées en processions, Dames vénérées, Dames idoles, Dames en majesté je vais aller à votre rencontre. J'en ai le temps, maintenant et l'envie. Et ce n'est pas tant votre image qui me fascine que la vénération que vous suscitez depuis des siècles, et de cela, j'en suis ébaudie.

L'an mil voit le triomphe du culte marial; Marie qui sert d'intermédiaire entre Dieu, Jésus et les humains, Marie récupérée aussi au X ième siècle par les évèques, les moines pour consolider leur puissance face à la puissance seigneuriale. L'église s'émancipe, construit des églises, les décore de riches fresques qui enseignent aux fidèles illettrés, l'histoire des évangiles pour leur montrer le chemin du Paradis, ou de l'enfer. Les statues de la Vierge ont le même rôle. A chaque église, sa Dame. Il existe un modèle type de Dame, où le visage est inexpressif, le regard lointain, le corps caché sous une robe manteau, tout est conçu pour faire oublier la condition féminine de Marie, elle porte sur ses genoux le fils de Dieu qui la sacralise, mais de ce modèle type, chaque artisan fera de chaque Dame, une Dame différente, et la restauration obligée de ces Dames fera le reste. Dames, vous êtes, chacune, singulière. C

 

 

En Auvergne, les deux premièresConques1 Dames renommées naissent, pour l'une en 946 à Clermont commandée par l'évèque Etienne II et pour l'autre au Puy. L'une sera fondue en 1792, l'autre sera brûlée en 1794.

On dit que celle de Clermont ressemblait à Sainte Foy de Conques, une ostentatoire, taillée dans du bois d'if , avec une tête en or, qui devait appartenir à un buste antique d'empereur ou de dieu, qui date du IV-V siècle. L'âme de bois, entendez le corps et le siège, furent revêtues de feuilles d'or au IX siècle. Des plaques d'argent doré, des bandes de feuilles d'or où pierres précieuses abondent datent du X ième siècle.

Conques

 

Statue reliquaire, elle abrite un peu de boîte crânienne de la jeune martyrisée au III siècle. Restaurée plusieurs fois, son manque criant de beauté plastique s'efface devant sa rutilante splendeur où scintillent émeraudes, perles, saphirs, améthystes, agates, grenats, cornaline, nicolo, émaux. Un beau présentoir à bijoux en somme.

D'aucuns estiment que puisque c'est à ses miracles que Dame Foy doit ses pierreries ( Les Dames féodales, les seigneurs lui offrirent de l'or en remerciement), cela n'est que témoignage d'une foi vive, et que loin de s'indigner de cette richesse étalée, il faut s'en réjouir, comme une preuve de la réalité des miracles faits par Sainte Foy.

 

Celle du Puy était une mystérieusNotre Dame du Puye, plus sobre, évoquée par Raymond IV de Toulouse, lors de son départ en croisade en 1096, d'autres auteurs racontent qu'elle fut rapportée par Saint Louis en 1254 .. elle était en cèdre, visage noir et mains blanches, son origine reste mystérieuse, on la dit ancienne statue d'Isis, on la dit éthiopienne ... le visage est long, le nez aussi, la bouche petite, les yeux perçants, le mystère demeure !

Philippe Kaeppelin 1918-2011, peintre, graveur, sculpteur, d'origine alsacienne et natif du Puy est connu pour son travail dans l'art sacré, pour son bestiaire, aussi; Il a sculpté une copie, d'après une gravure de Veyrenc de 1778, de Dame du Puy qui veille aujourd'hui, fort discrètement, dans la chapelle du Saint Sacrement sur ceux pour qui prier, signifie quelque chose. ND du Puy

Et moi, j'ai un faible, bien sûr pour celle là, que l'on ne peut au final qu'imaginer, semblable à cette copie de Kaeppelin, ou autre, qu'importe, mais dépouillée de toute autre parure, que celle de bois.

Dames à suivre ...

15 décembre 2011

Moins lourd, comme cela !

rodez

14 décembre 2011

Un curieux de Conques

badaud

14 décembre 2011

Doux baiser

Rodin

Publicité
Publicité
12 décembre 2011

Arbre

arbre

9 décembre 2011

Les Vitraux de Soulages

Soulages, un de ceux qui savent conjuguer le noir, à tous les temps, celui qui répond 'parce que' à la question ' Pourquoi  le noir ? Ce peintre a su créer son style en travaillant le noir jusqu'à l'obsession. Jusqu'en 79, il travaille brou de noix, goudron, mêlant parfois au noir de l'ocre, du bleu, du rouge. Ensuite il se consacre presque exclusivement au noir, où le blanc s'en mêlera parfois, il qualifie ses noirs d'outrenoir, en brossant, en raclant, ses toiles pour obtenir des stries, des sillons, des reliefs de toutes sortes où la lumière pourra flirter avec les ombres, selon les souhaits du spectateur qui pourra se déplacer pour jouer lui aussi . s5

Pierre Soulages est né à Rodez en 1919. Il se consacre aux 104 vitraux de l'abbatiale Sainte-Foy à Conques de 1987 à 1994.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

s2s3s4s1sIl travaillera avec Jean Dominique Fleury Maître verrier. La dominance grisée et blanche peut se teinter de rose, de bleu, de jaune pour jouer avec le calcaire jaune, le grès rose, et le shiste gris-bleu des pierres de l'abbatiale. Il en résulte une douce luminosité qui baigne agréablement cet édifice austère et rude.  

C'est tout doux, les vitraux à Conques, reposant, minimaliste, pour s'isoler, l'été, de la foule pélerine et touristique, cela doit être bien. Et pour se vider l'esprit, en toute saison, c'est pas mal non plus.  

8 décembre 2011

Cause désespérée

été 2010

7 décembre 2011

Olivier Adam

Né en 1974 en banliodeue parisienne. Vit actuellement à St Malo

Falaises 2004

Étretat, une jeune femme qui se lance de la falaise. Son fils, des années-souffrance plus tard survit dans le traumatisme de la mort brutale de cette femme-oiseau réduit à cette chute, dans le traumatisme de la brutalité du père dont on ne saura presque rien d'autre, dans la résignation à l'éloignement du frère qui va mal. L'espoir est là, ténu, avec une femme et une petite fille.

Et il y a les mots qui disent la souffrance de ceux mal adaptés à la vie, les simples, les authentiques, ceux qui ne feront jamais aucune concession.

Livre sur une enfance saccagée, par le suicide d'une mère, sur 4 vies saccagées.

Le coeur régulier 2010

Sarah, dont le frère vient de mourir, part sur les traces de ce frère très paumé au Japon. Une falaise, encore est là pour ceux qui ne peuvent plus vivre. Un homme qui tente de les sauver. Il a sauvé et recueilli Nathan. Il accueille Sarah qui n'aime plus sa vie qui l'a éloignée de son frère. Par sa pensée qui chemine, elle rejoint ainsi son frère.

Happy end. Sarah quitte son mari et sa vie. Elle retrouve ses enfants apaisée, et attend la venue au monde de l'enfant de son frère qui est mort libéré.

Livre sur la résilience d'un deuil accidentel, sur la possibilité d'échapper à une vie programmée.

A l'abri de rien 2007

Marie ne s'est jamais remise de la mort de Clara sa soeur. Elle épouse la première main tendue qui lui fait 2 enfants. Sa vie est remplie de riens. Elle trouve alors plus misérable qu'elle, des réfugiés pourchassés par les autorités. Ce rien là l'emmène dans un gouffre dont elle pense ressortir, un jour, plus tard, grâce à ses enfants qui représentent, un peu tard, l'espoir.

Des 3 romans cités, celui là est le plus noir, le plus désespérant.

L'écriture pour cet homme là est pour le moment acte thérapeutique. Elle peut être pour nous aussi, lecteurs, médicinale.

A consommer avec modération donc, équilibrer les doses pour éviter surdosage possible.

6 décembre 2011

Larme

mad

Publicité
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 889 570
Publicité
Newsletter
Publicité