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Mémoire virtuelle d'une ide
30 juin 2017

Giuseppe Pellizza da Volpedo 1868-1907

Le Miroir de la Vie Giuseppe Pellizza 1895-1898

Peintre italien né à Volpedo en 1868. Giuseppe Pelliza peint de 1895 à 1898 Le Miroir de la Vie (et ce que fait l'une, les autres le font aussi). Tableau exposé lors de l'exposition 'Au delà des étoiles' à Orsay. Pellizza est l'un des représentants du groupe divisionniste italien ( Néo-impressionnisme  mot apparu en 1886 pour désigner un style qui persiste jusqu'au début du XXe : procédé pictural appelé restrictivement divisionnisme ou pointillisme mis au point par Seurat)  Définition tirée du livre : Les Mouvements dans la Peinture de Patricia Fride-Carrassat et d'Isabelle Marcadé. Vers 1892, Giuseppe retourne dans son village et épouse une fille du pays Théresa, il magnifie alors avec un certain réalisme la nature et les animaux.

Un lien sur Youtube pour le connaître davantage :   https://youtu.be/mMvMNlVP6yw

 

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11 mai 2017

Camille Pissarro 1830-1903

Pissarro Bords de la Marne à Chennevières 1864-1865

De son enfance passée dans les Antilles, il reste peu de traces dans les peintures de Pissarro. Certes il suit cinq ans d'études à Paris, pensionnaire de 12 à 17 ans, où il apprend le dessin, d'où quelques cocotiers, certes il se rend au Louvre le jeudi et le dimanche, mais son retour à St Thomas où il restera jusqu'à l'âge de 22 ans, ne le marquera pas suffisamment pour en être plus tard inspiré à la manière d'un Gauguin. Il faut dire que le destin de commerçant même riche que lui propose son père ne lui laisse le temps que de croquer sur le vif des petites scénettes de la vie portuaire, jusqu'à ce qu'un jour, il s'enfuit avec un paysagiste danois pour Caracas où il restera de 1852 à 1854. Son dessin s'améliorera, jusqu'à 200 oeuvres sur papier, dont seul un petit nombre est parvenu. Il s'initiera modestement à la peinture, et sa prédilection pour les scènes de marché, les paysages, les villages au loin préfigurent la future production de Pissarro.Pissarro Dulwich College Londres 1871

En fait, Pissarro est un rebelle qui choisit toujours de se démarquer, de tout; d'abord de son milieu petit bourgeois, où l'avenir est décidé par son père, puis du mouvement pictural en cours, des techniques de peinture à suivre, et enfin des convenances à respecter. L'exotisme si à la mode alors, il l'a vécu lui, il ne le peindra que rarement après sa période vénézuélaine. ll quitte les Antilles en 1855, il n'y reviendra plus jamais. Il choisit de vivre en 1859 à l'instar de beaucoup de peintres d'ailleurs avec une femme en dehors de sa classe sociale une aide cuisinière Julie VellayMadame Pissarro

Il ne l'épousera qu'en'1871, car il est pratique Camille, il dépend financièrement de sa mère jusqu'à l'âge de 40 ans, mère qui bien sûr désapprouve sa belle fille. Il n'épousera Julie que lorsque les Durand-Ruel marchands d'art pourront le faire vivre. Ils auront 8 enfants ( une fille 1870 morte quelques semaines après sa naissance, une autre Jeanne-Rachel dite Minette 1865 qui mourra en en 1874,et une autre Jeanne dite Cocotte 1881-1948)Pissarro Jeanne lisant 1899

 et 5 garçons qui seront peintres.  Pissarro les peindra tous, à des âges différents. Pissarro sera leur maître. Julie apporte un temps sa contribution au ménage en se louant dans les fermes, puis se consacre à ses enfants et se montre une fervente groupie de son mari, mais assez indépendante au fond, courageuse et pas enquiquinante. Camille enseignera donc l'art de la peinture à ses 5 fils qui choisiront chacun un pseudonyme pour ne pas nuire à leur père de son vivant.Pissarro L'Hiver 1972

Pissarro Pontoise

 Camille est né d'un père juif d'origine portugaise né à Bordeaux, installé dans les Antilles sur l'île de St Thomas, une possession danoise dont il gardera la nationalité toute sa vie. Mais il choisira de s'installer en France, Il préfèrera par goût ou par necessité de vivre à la campagne où il puise son inspiration : travaux des champs, saisons, marchés constitueront le courant de son oeuvre, mais il ne détestera pas, plus âgé, effectuer des séjours à Paris, Rouen, Dieppe.Pissarro Place du Théatre Français effet de pluie 1898

Pissarro Soleil Couchant à Eragny 1894

 De 1870 à 1871, il s'installera à Londres avec sa famille. Il fréquentera à des degrés différents Monet, Cézanne, Zola, Gauguin, Degas, Guillaumin, Signac, Seurat, Van Gogh, Luce, Mary Cassatt, Mirbeau, Toulouse-Lautrec, Mallarmé. Une tendance extrême au paradoxe cet homme là qui reste assez inclassable, père tranquille mais anarchiste, paysagiste mais aussi peintre des villes, ayant eu une vie assez laborieuse, difficile parfois sans grande richesse mais apaisé toujours.

Pissarro La récolte des pois Gouache 1887

Pissarro La causette 1892

portraitiste à ses heures surtout de ses familiers, mais aussi peintre d'Histoire qui éternise les travaux agricoles, les marchés, le trafic urbain de son époque. Il est souvent radieux, Pissarro dans ses couleurs, excellent aussi dans son expression du mouvement. Ce tableau là, tronqué par moi, mérite vraiment d'être vu, si lumineusement acidulé, si propice à la contemplation.Camille Pissarro

Jolie rencontre que cette exposition de Pissarro, dont j'ai particulièrement aimé la paix imprégnée de beauté et de poésie qui se dégage de ses peintures.

5 avril 2017

Les peintres de Murol - Musée

Léon Boudal

Entre 1910 et 1935, une petite colonie de cinquante peintres d'origines diverses se spécialisa dans la reproduction de paysages automnaux et hivernaux de la région de Murol dans le massif des Dores. Ces artistes furent accueillis par l'abbé Léon Budal, peintre lui même. 

Un musée ouvert depuis 2000 présente leurs oeuvres. A 176 KM du Puy, à faire dés que possible.

Le site du musée. http://www.musee-murol.fr/ pour les curieux, en attendant un futur message à ce sujet.

4 mars 2017

Bazille 1841-1870

Bazille auto portrait à la paletteA priori, ce jeune homme ne devrait pas tant m'intéresser, sa peinture ne le démarque pas vraiment de ses contemporains, son origine bourgeoise non plus, mais cet homme là m'attire. D'une famille protestante nantie de Montpellier, il se dirigea vers la médecine, rapidement il s'intéressa plus aux dessins réunis par François Xavier Atgier 1758-1833 qui donna sa collection à la bibliothèque de la Faculté de Médecine où de grands noms figurent comme Fragonard, Tintoret, Tiepolo ( Musée Atger au 1er étage de la Faculté de Médecine). Il étudia aussi les atlas anatomiques de la bibliothèque qui présentent des écorchés remarquables. Attiré par un voisin de la faculté, Alfred BruyasCourbet - Bruyas

bourgeois, mécène, collectionneur, tuberculeux, qui tient salon et a fait de son hôtel particulier un petit musée. Bazille y admire Delacroix et la lumière du tableau 'Les femmes d'Alger dans leur intérieur' seconde version 1849. (tableau conservé au musée Fabre de Montpellier) Bazille décide à ce moment là d'être peintre. Il rencontre chez Bruyas, Cabanel qu'il n'aimera pas, Paul Ferdinand Gachet (médecin passionné de peinture et des peintres chez qui Van Gogh mourra)) il fréquente Courbet, Couture, Degas, Fantin Latour, le philosophe Proudhon. Gachet est venu à Montpellier travailler sa thèse 'Étude sur la Mélancolie'.  

Monet - Portrait de Bazille

En Novembre 1862, Bazille (1841) se rend à Paris et sera élève de Gleyre, il y rencontre Claude Monet (1840) Auguste Renoir (1841) Alfred Sisley (1839). Berthe Morizot (1841) fera partie aussi de leur cercle d'amis. Cezanne (1839) liera aussi relation amicale avec Bazille, Pissaro (1830) sera du lot aussi. Ils fréquenteront la Closerie des Lilas, leur référence sera Delacroix et Courbet, leur modèle Manet. Bazille peint le matin et suit les cours de médecine l'am. Il en profite aussi pour visiter les musées, les théâtres, la musique. Il joue du piano, il aime Haydn, Mozart et Beethoven. Il aime aussi l'opéra, Bellini, Bizet, Meyerbeer, Wagner, Berlioz. Il faut compter aussi les régates de Bougival, les balades au bois de Boulogne, les rencontres aux cafés. Bazille est sur tous les fronts, avide de vivre. Le maître Gleyre devenant aveugle, Bazille partage un atelier avec Villa, tandis que Monet partait peindre à HonfleurBazille Marine à St Adresse

Bazille le rejoignit et peignit des paysages. Il rate son examen de médecine et abandonne ce projet. Il se rend à Saint Sauveur avec 3 tableaux de Monet, mais pas plus que Bruyas, aucun acquéreur ne fut enthousiasmé. Bazille s'installe avec MonetBazille Atelier

rue Furstenberg où Delacroix qui vient de mourir en1863 logeait et peignait. C'est d'ailleurs devenu le musée Delacroix. L'atelier de Gleyre ferma

Bazille Paysage de Chailly

Monet partit à Chailly en forêt de Fontaineleau et Bazille le rejoignit. Courbet et Corot vinrent également.

En 1866, Bazille et Monet se séparèrent, Monet partit vivre avec Camille. Bazille logea rue Godot-de-Mauroy, dans une petite chambre où il reçut son ami Edmond Maître

Bazille Edmond Maitre

brillant sujet, dandy qui consacra sa vie à la lecture, théâtre, musique et ses amis nombreux Renoir, Sisley, Manet, Fantin Latour. Bazille et Maître jouaient du piano à 4 mains, du Schumann. Gabriel Fauré servit de répétiteur. Six mois plus tard, Bazille emménagea rue Visconti, Renoir s'y installa avec lui. Au salon de 1866Bazille Poissons

sa Nature morte aux poissons' fut acceptée. Bazille en profita pour peindre Renoir.Bazille Renoir

Et Renoir le représenta dans 'Nature morte au héron'.Renoir - Bazille

Durant l'hiver 66-67, il aida Monet en difficulté financière, suite à la grossesse de Camille qui déclencha chez monsieur Monet père outre une colère, un arrêt de tout financement. Bazille acheta 'Femmes au jardin', et le régla à Monet par mensualités. Monet en exil à Sainte Adresse et Bazille s'écriront beaucoup.  En 1867 Courbet et Manet construisirent lors de l'exposition universelle, chacun, leur propre pavillon et y exposèrent leurs oeuvres. Bazille part alors pour Aigues-Mortes, on est en juin 1867. Ce fut bien sûr là bas la rencontre avec la lumière !!!! 

Méric, à Montpellier site familial essentiel à Bazille, plusieurs tableaux La robe roseBazille La robe rose

 la terrasse de Méric, le petit jardinier, Vue de villageBazille - Vue de village

Ce tableau plut aux demoiselles Morizot. En 1868, il revient sur Paris et s'installe au quartier des Batignolles, toujours avec Renoir. Le café Guerbois est le lieu de rencontre. Manet y vient souvent, Gachet aussi partagé entre l'homéopathie, la peinture et autres occupations. Degas est là, Cezanne rarement, Pissaro, Zola. En 1868, le salon accepte 2 toiles de Bazille, Réunion de familleBazille Réunion de famille

et Nature morte aux fleursBazille Vase de fleurs sur une console

 Monet lui envoie des demandes d'argent incessantes, ce sera un prétexte entre échanges épistolaires entre eux où Monet quémande toujours le remboursement du prix du tableau Femmes au jardin un peu dur à payer pour Bazille. Bazille parait-il détestait Cabanel, peintre de femmes idéalisées, comme Albaydé inspirée des Orientales de Victor Hugo, mais aux yeux éteints de poisson mort.

Cabanel Albaydé

eN 1870 il peint son atelier qu'il doit quitter faute de pouvoir le payer. Edmond Maître est au piano, Renoir sur la table discute avec Zola debout dans l'escalier. Devant le chevalet Manet. Ce fut Manet dit on qui peignit le grand Bazille avec sa palette et ses pinceaux.Bazille Atelier rue de la Condamine

Chez Bazille, les femmes ont souvent les yeux baissés,  les femmes regardent dans le vide et ne respirent pas la joie.

Bazille Jeune femme aux pivoines

Bazille La toilette

 son dernier tableau Ruth et Booz Bazille Ruth et Booz

il semble traverser une crise d'inspiration. Le  20 juillet 70 la France déclare la guerre à la Prusse, dispensé d'obligation militaire, son père lui a payé un remplaçant au moment de la conscription. Il s'enrôle cependant en août dans les zouaves, engagés dans les combat les plus meurtriers. Les raisons de cet engagement sont inconnues, certains évoquent une crise existentielle, d'autres de démarche suicidaire, d'autres encore évoquent un besoin de s'échapper un moment de sa peinture dont il n'est pas toujours satisfait. Il débarque le 30 août en Afrique du nord, ses compagnons sont presque tous des repris de justice et des filous, il déprime. Il part ensuite pour Constantine, le 27 septembre 1870 il rejoint le front de l'est et meurt quelques jours après. Son père ira récupérer le corps déjà enseveli dans une fosse 

Source : BAZILLE 1841-1870 de François-Bernard Michel     

Si Bazille fut sage avec les nus féminins, il se lâcha dans un nu masculin, comme Caillebotte né en 1848 le fit aussi, de superbes fesses musclées, ce qui provoqua un petit scandale, bien sûr.Bazille Le pêcheur à l'épervier

Alors, il choisit de les vêtir ces fesses de caleçons que la marque Solendro ne renierait pas.

Bazille Scène d'été

Songeur,  mystérieux un jeune homme ...

Et au final, c'est peut être pour ces tableaux là complètement décalés pour l'époque que ce grand jeune homme me plaît.

Tableaux vus au musée d'Orsay lors de l'exposition Bazille sauf le Cabanel et le Courbet vus au musée Fabre à Montpellier. 

 

24 février 2017

Bernard Buffet 1928-1999

Buffet autoportrait 1956

Buffet autoportrait 1977

Le musée d'art moderne expose en ce moment Bernard Buffet, ce qui constitue déjà un évènement particulier car rare. Ce golden boy de la Peinture fort populaire dans les années 50 et 60, suscita ensuite un vif mépris de la part de tous les conservateurs de musées, les critiques d'art, les commissaires d'exposition. Bien sûr, il persista dans son style, celui qui est la signature d'un peintre, style qui se modifia cependant durant les années et qui tout en gardant ses traits célèbres et décriés atteignit un sommet digne des autres peintres plus estimés que lui. Le musée d'art moderne nous fait cheminer chronologiquement

Buffet -Nature morte au révolver

Buffet les trois rigolos 1997

Buffet La ravaudeuse de filets 1948

Buffet 1963

des tableaux en teintes beige-gris-vert-bleutés

Buffet La cafetière bleue 1956

on passe à du rouge Soutine

Buffet série les Ecorchés 1964

Buffet Les Folles Femmes au salon 1970

des couleurs vives, criantes, gueulardes même qui me ravissent.

Buffet série Les Oiseaux 1960

 Buffet est né trop tôt, il aurait fait un tabac à notre époque actuelle. D'une beauté du diable, il séduit Pierre Bergé et la France d'alors.

Bernard Buffet

Quelques années plus tard il épouse une belle Annabelle, à la même fragilité que lui semble t'il.

Buffet 1960

De célèbre, il passe à maudit, seuls les médias avides s'intéressent à eux, leur couple fascine et la brune Annabelle a beaucoup de charme. Buffet se rebiffe, sa peinture exprime sa colère, et se révèle tourmentée, fiévreuse, le Christ c'est lui.

Buffet - La Crucifixion

  peinture hargneuse, rancunière même jusqu'à la caricature où l'artiste se moque de ses détracteurs en caricaturant son style

Buffet Les clowns musiciens

ce qui a donné les prémices de l'art graffiti. Et je préfère cette période où le peintre se démarque des autres, les peintres des rues lui doivent beaucoup. Il fait des Bandes dessinées géantes, avec des thèmes dont il fait plusieurs séries

Buffet Le combat avec le requin 1989

 Et puis l'artiste se moque de l'Homme, lui, nous, les autres, un humour corrosif et noir. Les harpies le cernent sans répit

Buffet L'enfer de Dante Les Harpies 1976

  D'un naturel dépressif, il accentue le trait et est sans doute dans un désespoir certain, une maladie de Parkinson n'arrangera rien  : Pitoyables humains, puissants ou misérables, la mort est au bout du chemin, ne l'oubliez pas.

Buffet Squelette en prière 1998

Il l'avancera à son heure, à sa façon, cette mort impitoyable et extrêmement dure pour ses proches dans une sorte de performance signée Buffet mais non dénuée de panache.

Buffet La Mort 5 1999

 Il est amusant de constater que 40 ans plus tard, Bernard Buffet attire toujours les mêmes critiques. L'art pictural existe dans toutes les époques, mineur, grandiose, brut, maniéré, académique, qu'importe, on n'aime, on n'aime pas, on critique, on loue, qu'importe, il contribue à l'Histoire humaine, et Buffet en est un acteur. Et puis quelques douceurs un peu suaves qui témoignent que Bernard Buffet connut aussi la joie, l'espoir, l'amour, un peu de paix parfois.

Buffet Kabuki

Buffet La mer 1960

Buffet Le rhinocéros

Buffet Le sommeil d'après Courbet

Né trop tôt dans un monde encore fort conformiste, il laisse ce message ambivalent, comme le fut sans doute sa vie.

Buffet

 

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13 février 2017

Alexis Chomel aquarelliste 1995

 

Alexis Chomel - La femme et la colline

Brioude en Haute Loire  offre outre sa basilique, ses rues chargées d'histoire, une galerie d'Arts ouverte depuis 1990 et installée dans un site remarquable La maison de Mandrin. L' Association Festival Aquarelles de Brioude qui organise, entre autres actions, en Juillet une biennale d'aquarelles qui regroupe des artistes de plusieurs pays proposait du 10 Décembre au 11 Février 2017 une exposition extra biennale sur quatre aquarellistes pour jeune public en partenariat avec l'Education Nationale. 

Une occasion de découvrir un jeune talent originaire de Firminy, soit un appelous (sur l'origine de ce nom consulter  le site   http://la-vallee-de-londaine-en-histoire.over-blog.com/2015/09/appelou-est-une-denomination-plutot-recente-pour-les-habitants-de-firminy-cette-appellation-a-des-origines-diverses-et-variees-mais.

Alexis Chomel est un jeune peintre aquarelliste, autodidacte, né en 1995, il a suivi quelques cours chez un peintre professionnel. Son style devrait avec l'âge se personnaliser un peu plus, et il semble extrêmement prometteur.Alexis Chomel - Dans le bleu de l'absinthe

8 février 2017

René Magritte

Quel drôle de personnage ce Magritte, dont l'existence tranquille en apparence semble être en désaccord complet avec ses tableaux. Certes la connaissance de l'incontournable Breton en fut sans doute, sinon l'origine, du moins un relatif catalyseur, mais rapidement il s'éloigna des prétentions psychanalysantes jusqu'au maniérisme parfois baroque de ce mouvement et créa un style Magritte, reconnaissable entre tous.  Méfions nous des apparences. Magritte ne dit pas tout dans ses toiles, et tout n'est pas dit sur Magritte. il est un de ceux qui sut le mieux jouer avec  les mots, les images, le mystère, il sut leur donner un non-sens où chacun peut y trouver ce qu'il veut voir, tant et si bien que tout peut être dit sur lui sans que personne ne s'approche de sa vérité. C'est un jeu, un mystère, un éclat de rire, un labyrinthe, un point d'interrogation, témoignant d'un imaginaire puissant, d'un humour assez corrosif parfois, d'une limpidité trompeuse, d'une volonté certaine de se cacher derrière des images et bonne chance à celui qui veut les traverser, sans omettre un désir puissant chez Magritte de poétiser la toile peinte et de nous y perdre dans un titre souvent mystérieux. 

Il y a plusieurs façons de lire les tableaux de Magritte, celles fort inspirées des critiques, d'autres plus simplistes et rigolotes, une manière de jouer avec les mots et les images, plus grossièrement certes .. ainsi les deux tableaux suivants que l'on peut rapprocher aisémentMagritte 1 en changeant les Titres à gauche  Ceci est une pipeMagritte 6

 et celui ci à droite La lampe Merveilleuse

 

 

 

Bon que les bien-pensants me pardonnent ou pas, d'ailleurs, je m'en moque bien, mais il y a aussi du facétieux chez Magritte avec toute liberté pour nous de l'interpréter.

Et cette délicieuse version de l'oeuf et du coquetier, nouveau paradoxe de la poule philosophe intitulée 'Variante de la Tristesse'.

Magritte4

Philosophe aussi Magritte,autant que la poule, mais plus moqueur, laissant à chacun sa liberté de pensée (oui cela me fait penser à quelqu'un !!) il y a des symboles récurrents chez ce peintre inclassable qui refuse d'ailleurs que l'on trouve chez lui des symboles, symboles dont on peut trouver plusieurs explications qui sont toutes fausses n'en doutons pas. Il y a aussi les mots dont la fonction est de désigner l'objet qu'ils représentent mais sont forcément arbitraires et discutables. Oui, Magritte n'a rien de simple dans son raisonnement, ni dans ses peintures.Magritte 11

Il fut un admirateur d'Edgard Poe, il aima ses Histoires extraordinaires où la mort, la folie, la perversion, le crime sont toujours présents. Cela fit certainement écho en lui dont la mère se suicida alors qu'il avait 14 ans. Quel drame pour un enfant, quelle explication lui fut elle donnée et quel mystère en fut la cause  ? et puis les gouvernantes qui se succédèrent avec les déménagements, rien de stable chez Magritte adolescent, cela peut expliquer aussi l'existence d'objets assez incongrus dans ces tableaux, fusil, linge blanc, pomme, pierre, grelots, objets qui souvent n'ont rien à faire ensemble mais dans une vie, l'absurde, l'incertitude, l'irrationnel, le dramatique trouvent toujours aussi leur place, contre notre propre volonté.

Magritte 10

Magritte 9

 Les corps des femmes sont représentés soit par une petite masse informe, une sorte de bulle, ou bien par un vêtement qui laisse place aux seins, au sexe selon les tableaux, son tableau Le Viol est particulièrement heurtant, un visage de femme où les yeux sont des seins et la bouche un pubis, cela est extrêmement figuratif et n'a rien d'érotique, la femme est un mystère, le viol en est la démystificationMagritte 7

 Entre ces objets sexuels sans visage qui peuvent évoquer vaguement un utérus et ses nus à la Grecque au visage de son épouseMagritte Le rêve

il pratique l'art de l'équivoque. Il aime l'ambiguité, ses portes fracassées qui donnent sur des maisons bourgeoises transforment les apparences et cachent de possibles mystères, telle sa porte qui dévoile un trou noir, le comble du mystère.Magritte 14

 Magritte s'amuse incontestablement et veut provoquer parfois par une certaine subversion des images qui amène chez le spectateur un plaisir, une réaction hostile, une incompréhension, une curiosité inassouvie.

Allez un dernier verre et au plaisir de vous revoir peut être une autre fois, qui sait !  Magritte Le bain de cristal

 

23 octobre 2016

Véronique Béné peintre Haute- Loire

Vérobéné Arbre en marche

Cette artiste est peintre, illustratrice, graphiste  née en 1961 elle vit depuis 2007 à Chanteuges en Haute Loire. Elle s'est exposée cet été à Saugues à la Croisée des Arts où je l'ai découverte. On peut la connaître davantage à travers deux blogs http://www.vivadesign.fr/ et http://verobene.blogspot.fr/.

Nul besoin de savoir lire avec elle, elle nous dessine les histoires, les mythes appris dans notre enfance. Ainsi les filles de Minyas métamorphosées en chauves souris

Vérobéné

pour avoir déplu au dieu Dionysos pas cool du tout ou les Héliades, soeurs de Phaéthon (fils du Soleil Hélios foudroyé par Zeus)  transformées en peupliers, toujours d'après Ovide (poète latin qui fit des légendes grecques un long poème : Les métamorphoses). Elle sait aussi dessiner les arbres, l'Allier, les animaux, elle participe aussi à de nombreuses expositions, notamment au festival de Création Contemporaine Les Arts Foreztiers dont je vous donne le site :  http://lesartsforeztiers.eu/. Produit par l'Institut Charles Cros dont je donne pour ceux intéressés le site http://www.institut-charles-cros.eu/ où chercheurs, artistes (dont Véronique Béné), partenaires divers travaillent ensemble. 

Vérobéné Métamorphose des Héliades

3 septembre 2016

Armel Jullien peintre Haute-Loire à Ouïdes

Autoportrait A-Jullien

Il vit en Haute Loire, il est né en 1971 et il peint. Il a son style bien à lui Armel Jullien, réalisme et humour, avec une tendresse particulière pour les humains, à la manière d'un Lucian Freud qu'il apprécie, je crois d'ailleurs. Il a un sacré coup de pinceau assez rare finalement.

Au musée A-Jullien

Il donne une certaine beauté aux gens ordinaires, il les aime bien je pense. Il révèle leur âme, on sent une connivence entre le peintre et ses modèles, et si il peint sans modèle, je ne sais pas trop, il choisit délibérément de mettre en valeur ce que l'humain a de positif. Il met en relief nos travers avec impertinence et joue avec les mots et avec les images.

L'homme des tas - A Jullien

Quant à ses vaches, elles ont un je ne sais quoi qui me plaît bien.

Armel Jullien

Pour le connaître davantage, aller sur son site :  http://www.armeljullien.fr/

1 septembre 2016

Mario Prassinos à la Chaise-Dieu

Mario Prassinos

Il va falloir attendre 2018 pour découvrir tous les bâtiments que comporte La Chaise-Dieu (Haute Loire) depuis l'Aile de l'Echo en cours de restauration jusqu'à une salle qui sera réservée à une copie de la Danse Macabre dont l'original reste dans l'abbatiale, en passant aussi par des espaces d'exposition. Mario Prassinos et Louise Delorme sont les peintres invités cet été 2016 jusqu'au 18 Septembre. Grec naturalisé français, Mario Prassinos est né en 1916 et mort en 1985. Curieusement, les livres d'art le boudent un peu, voire l'oublient complètement. On le définit comme appartenant à la Nouvelle ou Seconde école de Paris, qui regroupe les artistes abstraits et figuratifs qui séjournaient à Paris entre 1945 et 1960. La Chaise-Dieu nous présente ses 11 derniers tableaux réalisés pour une chapelle à St Rémy de Provence. Arbres de vie, arbres de mort, en relation indirecte avec la tapisserie de la crucifixionLa Crucifixionsituée dans le choeur de l'abbaye. Arbres de supplice pour les larrons, arbre d'or et de pierreries pour le Christ. Mario Prassinos condamne la pratique de la torture, et ne s'intéresse pas au symbole religieux. Il utilise pour ses peintures à l'huile la méthode de Pollock mais ses gouttes sont orchestrées pour créer une peinture figurative à la limite du surréalisme.

A noter que ces peintures font partie d'une donation faite par l'artiste qui comporte 108 oeuvres; la chapelle fermée depuis 2012, les oeuvres de Mario Prassinos ne sont plus exposées. Catherine Prassinos fille du peintre recherche un lieu, une collectivité qui pourrait les accueillir de manière pérenne.Mario Prassinos 2

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