Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mémoire virtuelle d'une ide
peinture
1 juin 2012

Séraphine Louis

Moi, Victorine Louis, j'ai eu 3 filles : Argentine, Clarentine et Séraphine, mon fils se nomme Alfred, pas facile de trouver un prénom en ine et puis je suis morte, mon fils, ma fille et mon mari aussi..

   Donc, Argentine et Séraphine Louis seules survivantes. L'une a 22 ans, l'autre 7 ans. L'une se marie, a une fille, l'autre se partage entre l'école et les champs avec les bêtes à garder pour gagner un peu d'argent, celle là est solitaire et pieuse. Elle ira faire le ménage des autres, dans un couvent où elle reste 20 ans. A 38 ans, elle quitte le couvent pour travailler chez des particuliers. A 42 ans elle peint. Elle aura quelques conseils rares, des aides matérielles, mais peindra spontanément. Elle connaîtra un peu le succès, remarquée par un collectionneur, elle dépensera sans trop de discernement l'argent gagné, elle sera enfermée pour cause de décompensation d'un état psychotique. Elle ne peindra plus jamais et mettra 10 ans à mourir.                                                Les grandes marguerites 1925                             Séraphine Louis

Dites moi, Séraphine, savez vous que les séraphins sont les gardiens du trône de Dieu ?

S : moi, tout ce que je sais, c'est que ma mère Victorine ne voulait que des rimes en ine .. D'où Argentine pour mon aînée, Clarentine pour la seconde et Séraphine pour moi. Le reste n'est que littérature. 

D'où tenez vous votre inspiration ?

S : qu'est ce que j'en sais moi, je n'ai peint que ce que je voyais, que ce que j'aimais, que ce que je pouvais : les fleurs, stylisées, rêvées, sorties de mon imagination, les fleurs qu'on ne m'a jamais offertes. Peindre, c'était  vivre, enfin, exister.

Et Quel est le secret de vos couleurs ?

S : Ocres, jaunes, rouges, terres brunes, vert de gris, airelles, écorces de châtaigne, bogues de chêne, noyaux de pèches et de cerises brûlés, blancs de coquille pulvérisés, gomme arabique, jaunes d'oeuf, et puis de l'huile sainte, Feuilles diaprées sur fond bleu 1929car donnée par le curé, et puis du .... Ripolin qui est une peinture à l'huile, et puis un peu plus tard encore du vernis. Y a pas de secret, j'ai su faire d'emblée, c'est tout.

On vous dit étrange Séraphine ?

S :Quand vous avez la vie que j'ai eu, orpheline, ménages, 20 ans de contact avec des religieuses, ça n'aide pas s'épanouir, on n'a pas de modèle, on  ne vit pas, on survit madame, on s'habitue à la peine. Alors sûr que je suis différente des autres.l'arbre du paradis 1929 détail

Vous avez une peinture diablement sensuelle, Séraphine ?

S : Il y a bien que là, que j'ai pu l'être, sensuelle. Je n'ai aimé personne, pas eu ni l'occasion, ni le temps, mais j'ai aimé passionnément peindre. J'ai aimé le velouté des fleurs, leur parfum, leur toucher, joue contre pétale, si doux, si suave, si tendre comme un doux baiser. Alors j'ai mis tout ça dans mes peintures. Les grappes de raisin 1930Grappes et feuilles roses 1925-1930 détail

Et votre internement ?

S : une mort lente, absurde et inhumaine. Je ne la souhaite à personne. Je suis morte le jour où ils m'ont internée.

Alors, folle, Séraphine ?

 S : A votre avis ?

Au musée Maillol, des peintures de Séraphine Louis dite Séraphine de Senlis 1864-1942.

 

 

Publicité
Publicité
28 mai 2012

Louise Delorme peintre Haute-Loire

A l'Hôtel-Dieu du Puy, une rencontre particulière avec une Dame singulière et secrète qui nous propose le temps d'une visite un rare moment de plaisante sérénité. Plaisir des yeux, écoute silencieuse, écoute du silence dans un lieu où je suis la seule visiteuse .. avant qu'enfants des écoles, touristes n'envahissent le lieu. Objets de nécessité basiques, uniques : La chaise 1981une tableDrap rose oublié 1999, une chaise, un bougeoir, un pot, objets minimalistes mais nécessaires à la vie qui représentent le quotidien, la vie simple; objets qui deviennent vivants, témoins des douces habitudes qui remplissent les solitudes des vies. Solitude de la chaise face au spectateur solitaire et, improbable mais pourtant réelle, union entre ces 2 solitudes.

 Masses cylindriques que vous voyez comme vous voulez, Louise Delorme ne fait que suggérer, et laisse votre imagination faire le reste : énormes rochers,Force perpendiculaire et oblique noire 2000 orgues basaltiques, poutres des maisons, croix de pierre Poids et équilibre 2002des priants, croix de bois des souffrants, et puis quand la vie vous semble plus dure, les fleursBouquet tout écarté 1997Louise Delorme, les genêts, la paille, la terre, les chemins qui vous délivrent, qui vous ramènent à l'essentiel d'une vie. Et pour tous croyants ou non, une série de vierges en majesté, de Dames Romanes solitaires Vierge au manteau bleu 2000La Vierge, l'enfant et la croixelles aussi, puisque la solitude fait donc partie de la vie.

Louise Delorme est née en Haute Loire en 1928. Ses parents ont une ferme. En 1948, elle part à Paris où elle suivra des cours à l'école des Beaux Arts et dans l'atelier du peintre Henri Goetz. En 1950, elle expose au musée Crozatier. Elle vivra à Paris durant 30 ans, exposera dans plusieurs pays, puis reviendra vivre en Haute Loire.   

Exposition jusqu'au 6 juillet.  

Note pour ide :

Altiligérien : habitant de la Haute Loire.

20 mai 2012

Artémisia

Est obsédée, Artémisia par la traîtrise des hommes, celle de son père d'abord, puis celle de l'associé de son père ... curieusement cette femme célèbre autant par sa vie aventureuse que par ses peintures utilisera toujours aussi les hommes et saura au final en tirer des bénéfices certains, même des pires (hommes).

Il faut dire qu'elle est particulièrement belle, sensuelle, et douée pour la peinture, elle se prendra souvent pour modèle, et aura une prédilection pour les femmes de caractère.Cléopâtre A Gentileschi A cette époque où seuls les grands commanditent les oeuvres d'art, il est essentiel de s'assurer de solides et riches protections. Le haut clergé constitue encore un mécénat important mais  aristocrates, banquiers marchands sont des clients de plus en plus demandeurs. 

Artémisia  Gentileschi est née en 1593 à Rome. D'une lignée d'artistes, Artémisia, enfant, broie les couleurs de son père, lui prépare ses toiles, cuit Holopherneses vernis. Carrache (1560-1609), mais surtout Caravage (1571-1610) marquent sa peinture. Comme son père, elle fait partie de la lignée des peintres dits caravagistes. L'étonnant du choix des peintures chez Artémisia tient à sa qualité de femme; les femmes peintres de l'époque peignent des fleurs, des natures mortes, des portraits, des enfants, des scènes religieuses. Artémisia peint avec une rare violence des sujets laissés aux hoHolopherne 2mmes

 

 

 

 

 

 

et les regards des femmes peintes,Allégorie de la RenomméePortrait de religieuse qui sont souvent des auto-portraits témoignent  d'une force de caractère peu commune. Elle peindra une succession de Judith qui vaut largement celle de Caravage. Bon, j'avoue, je suis un brin féministe, donc un peu, beaucoup, passionnément ... partiale.    

Scandaleuse, fille de .., amoureuse, passionnée, mère, intriguante, frivole, mais volontaire dans tous ses rôles, déterminée à laisser une trace dans l'histoire de l'art. Allégorie de la peinture Autoportrait

 

 

 

 

Judith et Holopherne

 

 

 

Elle y

 est arrivée,  peintre, avant tout.judith et sa servante  (Lire pour en connaître davantage sa biographie écrite par Alexandra Lapierre)

A voir en ce moment au Musée Maillol.

8 mai 2012

Deux regards sur la Haute-Loire

Photos et peintures de sites connus, aimés qui jouent avec nos souvenirs, nos rêves, nos possibles  et nous offrent un chant du monde à la manière de Giono à l'Hôtel Dieu, du Puy en Velay, qui vient de ré-ouvrir ses portes après un sommeil hivernal. Philippe Bousseaud est le photographe et Lu Yongzhong est le peintre, ils ont travaillé ensemble et nous offrent chacun leur vision d'un même site .Aiguilhe

                                     Un temple boudhiste perché sur le rocher d'Aiguilhe

Lever du soleilUne petite chapelle au Soleil Levant 

 

 

 

 

 

 

 

L'un joue avec les ombres, les reflets, les éléments naturels, l'autre y met de la vie, de la couleur et de la poésie. Pinatelle                                       

Quelques pins de boulange La danse des arbres dorés

sur le mont Denise.

         

 

Les arbres dorés dansent sous

           le pinceau de LU Yongzhong.  

 

 

cascade de la Beaume

Chutes d'eau de la Beaume au vert printemps pour Philippe Bousseaud, Printemps de mars

 

 

                Chutes bleues où animaux se baignent

                                                pour le peintre.  

 

 

 

    Un fort joli début de saison Lumières d'une cité célestepour l' Hôtel Dieu dont on attend la Bol du bonheur (détail)suite : Louise Delorme artiste peintre née en 1928 en Haute Loire du 12 mai au 6 juillet, puis une exposition ' Au fil des araignées' de juillet à Octobre, et ... à nouveau l'hiver.   

30 avril 2012

Berthe Morisot

Berthe Morisot est née la même année que Renoir en 1841. Mallarmé naît l'année d'après en 1842. Monet l'année d'avant en 1840. Voilà pour la maternelle. Dans la cour des grands, il y a Degas âgé de 7 ans, Fantin Latour âgé de 5Bert Morisot ans et Manet âgé de 11 ans. Rien que du beau monde qui se côtoiera rapidement. Si les hommes ont suivi plus ou moins d'ailleurs des cours aux Beaux Arts, les femmes n'y ont pas accès, mais Berthe apprendra tôt le dessin, 12 heures par semaine, puis aura un élève d'Ingres et de Delacroix comme professeur, Guichard, qui lui fera faire des copies au Louvre et lui fera rencontrer Fantin Latour, puis Camille Corot qui deviendra son professeur, et lui fera connaître  Charles Daubigny.  Berthe sera entourée rapidement de jeunes talents,ceux qui sont du même âge qu'elle et les plus âgés comme les Manet. Pas une facile, Berthe, pas une commode, elle sait ce qu'elle veut, peindre avant tout, Elle doit se battre en permanence contre les idées reçues, contre son père, contre sa mère qui aimerait la marier, comme elle a marié ses 2 autres filles, mais Berthe persiste, quitte à manifester de la mauvaise humeur, quitte à se morfondre dans la mélancolie et à se replier sur elle. Pas aisé d'être libre pour une jeune fille de bonne famille à cette époque, alors que l'on rêve d'être peintre, alors que l'on a un talent qui vaut bien celui d'un homme. En 1863, sa soeur Edma la peint, en peintre .. Berthe a alors 22 ans. On parlera de rivalité entre les 2 soeurs, il n'y en aura pas, pas en ce qui concerne la peinture en tout cas. Edma a pour but de se marier. Berthe se liera d'amitié avec la duchesse de Castiglione Colonna sculptrice connue sous le nom de Marcello, femme libre. Elle fréquentera aussi Mary Cassatt.    

On a tout dit ou presque de Berthe, pour moi, elle représente la victoire d'une femme sur une époque où seul l'homme avait des droits , malgré sa classe sociale si misogyne, si sclérosante pour les femmes. Il lui en fallu de l'obstination pour persister à peindre, pour contrer les volontés opposantes, d'abord celle de son père heurté sans doute par cette fille ombrageuse et fantasque, puis celle de sa mère qui l'encouragea souvent, mais qui  interprète mal la sensibilité de Berthe plus préoccupée par son art que par la recherche d'un mari pour fonder un foyer, sa mère qui s'inquiète de sa maigreur et la voudrait grasse et fertile, et je ne parle pas des critiques qui la traitent de peintre de ménage, qui la disent folle.

Bien sûr, elle bénéficPortrait de B Morisot et sa fille huileia d'un mari précurseur dans sa modernité, qui lui facilita la vie pour l'aider au mieux à exercer sa peinture, qui lui donna une fille Julie, qu'elle aima passionnément, cet amour maternel qui combla certainement ce manque d'amour réel de sa vie. Et puis, elle eut beaucoup d'amis, Berthe, en vrac, Manet l'amour manqué, Degas, Mallarmé, Renoir, Monet elle aimait briller Berthe, et brilla souvent grâce à cette petite cour de fidèles fort respectueux, toujours, qui gravitèrent autour d'elle. 

Berthe Morisot, une peintre qui osjeune femme en gris étendue huilea la modernité plus que toute autre, une belle femme, une peintre de talent, une putain de sacrée de bonne femme !  Elle avait un coup de pinceau, puissant rageur, parfois, les traits des visages flirtant avec l'abstraction, elle  joue avec les couleurs et les décline dans tous les tons.

Elle peint villa dans les orangers Nice- Huilela nature par petites touches, un petit fouillis de fleurs et branches mêlées au vent, au flou, à un je ne sais quoi d'inachevé 

 

 

 

 

La vie ne l'épargne pas, lui enlève Edouard Manet en 1883Portrait de Marcelle dernier tableau, puis son second beau frère Gustave en 1884, et sa belle mère un mois plus tard. Eugène son mari a une tuberculose et végétera 5 longues années soigné tendrement par Berthe. Il meurt en 1892. La soeur aînée de Berthe meurt elle aussi cette année là. Berthe se consacre à Julie âgée de 14 ans et à sa peinture. Elles sortent avec Renoir, Mallarmé, vont à Giverny, reçoivent à nouveau les habitués, dont Rodin. Elle s'occupe de ses nièces, orphelines, PB Morisotaule et Jeannie Gobillard. Berthe peint ces jeunes filles assez classiquement, puis se met à peindre des nus, d'après des jeunes modèles, des femmes à leur toilette. Berthe Morisot semble avoir trouvé la sérénité, mais ce n'est qu'une apparence, elle doute toujours de son talent, recommence plusieurs fois ses tableaux, les reprend et ne les achève pour ainsi dire jamais. Le dernier tableau sera celui de Marcelle, toujours ces petits traits de pinceaux qui la caractérisent.  Julie est grippée en ce début d'année 1895, Berthe est atteinte à son tour et meurt lucide, le 2 Mars. Elle avait 54 ans.  

Marmottan nous propose jusqu'au 1ier Juillet 2012, une belle rencontre avec cette peintre. La dernière, en France remonte à 50 ans, alors si vous aimez, et n'être plus très jeune, c'est l'occasion ou jamais !

 

Publicité
Publicité
6 avril 2012

Degas et les nus

Le nu chez Degas (1834-1917) représente 1/5 ème de son oeuvre, sous toutes les formes, à l'huile, au pastel, au crayon, en lithographie, en sculpture. Le musée d'Orsay nous offre de contempler une partie de ces nus. Un parcours intéressant mais difficile à voir, tant il y a de monde !

Degas, issu Etude d'homme nu allongé 1857d'une famille bourgeoise aisée décide de copier au Louvre, dés l'obtention de son baccalauréat, il a 19 ans. En 1854, il fréquente l'atelier de Louis Lamothe, en 55 il rencontre Ingres. En copiant les maîtres dont, Michel -Ange, Mantegna, Degas affine son trait. Il montre  un goût prononcé pour le sujet historique. De 56 à 59 Degas copie les Antiques, dessine des nus masculins, apprend les ombres, les hachures. En 58 rencontre Gustave Moreau. il dira de cette époque 'ici le mieux est d'employer mon temps à étudier mon métier'.

Et il étudiera bien. 

  

 En 59 il loue un atelier à Paris. Il met en pratique ce qu'il a appris, avec sa propre inspirationJeune fille spartiate vers 1860 : ses nus sont plus contemporains qu'antiques. Degas ePetites filles spartiates provoquant des garçons 1860-62xcelle dans le dessin.  Il revisite à sa façon la peinture d'histoire, dessine les corps avec plus de réalisme ambigu, les Petites filles spartiates provoquant des garçons seront l'objet de plusieurs esquisses, au dessin, la jeune fille tendant le poing, assez agressive sur le dessin , plus provoquante  sur la peinture à l'huile date des années 60-62 restera chère à Degas. Souvenir de jeunesse où tout était possible.  En 65, Degas présente au salon ' Scène de guerre au Moyen Age', dont on  veut faire aujourd'hui un manifeste pour la cause des femmes violées en temps de guerre.Scène de guerre au moyen âge détail 63-65 Il aurait fallu que monsieur Degas se livre à ce sujet, mais Degas est un pudique sentimental et taiseux, sous ses dehors entiers, intransigeants, alors reste l'ambiguité prScène de guerre au Moyen Ageovoquée par ce type de peinture, certainement voulue : voyeurisme, provocation de carabin,désir d'humanité, ou tout simplement besoin bien légitime de s'essayer aux grands maîtres, en modernisant à sa façon , nous n'en saurons jamais vraiment rien. 

Et puis ce tableau intimiste, qui fera couler beaucoup d'encre, Intérieur. Hypothèse d'un viol ? séparation de 2 amants ? virginité perdue ? 

Au choixIntérieur 68-69

 

 

 

 De 1876 à 1879, finis les  beaux nus, les femmes violentées qui restent quand même belles, place au grotesque, à la caricature, aux pubis 'origine du monde' La fête de la patronne 77-77des dames des maisons closes qui se baladent toutes nues, dans des poses obscènes, qui assises écartent les jambes sans grâce .. Degas utilise le monotype à l'encre noire. Ces femmes ont toutes le même physique, cuisses et fesses charnues, petit ventre, visage grossier, ce qLa fête de la patronne Monotype encre noireui permettait de déclarer, selon la théorie scientifique en vogue de l'époque : la physiognomonie que les prostituées correspondaient à un type physique particulier, héréditaire qui plus est, théorie à la mode qui les déterminait, socialement, physiquement à n'être que prostituées. Là encore, que des hypothèses, Degas adhérait-il vraiment à ce courant (physiognomonie), ou bien, lui servait il d'alibi, de prétexte à s'exercer à une pornographie libératrice, malicieuse, licencieuse où la caricature et l'humour lui servaient aussi à exprimer ses peurs secrètes...  Auriez vous eu peur, monsieur Degas, pour des raisons qui vous appartiennent, du sexe féminin ?     

Degas continue à explorer, vers 1880, le nu féminin en nous faisant découvrir la vie la plus intime des femmes, celle que l'on n'évoque pas,Le petit déjeuner à la sortie du bain 95-98 pastel dans son monde, tout ce qui concerne les soins du corps, et là, il peindra à nouveau des femmes de la bourgeoisie, une servante est là pour témoigner du rang social. Degas incorrigible, si il n'accentue plus les traits (pubis, abdomen rebondi, trLe bain vers 1895 huile sur toileaits simiesques), met ses baigneuses dans des contorsions équilibristes, des poses qui ridiculisent un peu ces femmes qui interpellent, à moins que ce ne soit aussi un effet de style, une étude anatomique du mouvement.  Réjouissons nous de cette équité : prostituées ou bourgeoises, toutes effrayaient un peu Degas, sexuellement.Femme se grattant le dos 1881 pastel Il dira des femmes nues qu'il peint ' Je les montre sans leur coquetterie, à l'état de bêtes qui se nettoient'.Femme nue se coiffant vers 1881 huile sur toile  Degas est assez touchant dans ses contradictions, dans ses ambiguïtés, très humain, ce Degas. Degas aura de solides amitiés féminines, Berthe Morisot, Mary Cassatt, Suzanne Valadon qui poseroAprès le bain, femme s'essuyant la nuque 95-98 pastelnt pour lui, pas nues, non !!. Il aura un faible pour une cantatrice Rose Caron. Degas n'est pas un réel misogyne, mais un homme plus fin et sensible qu'il n'y parait, qui a tout bonnement les idées de son époque en ce qui concerne les femmes. Peu à peu, Degas enfin libéré ou ayant dépassé ses préjugés, où bien se moquant de tout, peindra aussi et de plus en plus, des nus plus fondus Femme sortant du bain 1886 pastel sur monotypemoins réalistes mais devenus enfin gracieux, touchants, naturels où Degas alors n'est plus qu'un peintre soucieux du trait, des couleurs de ses pastels où les décors se fondront, évoquant les intérieurs futurs d'un VuillardFemme s'essuyant la nuque 1900-05 pastel et fusain. Degas est un peintre à part entière.

Côté sculpture, Degas n'est pas très convaincant, seule, La Petite Danseuse émerge.Danseuse DegasPetite danseuse DegasC'est un peu lapidaire comme jugement, mais c'est mon droit.

 

Détail

A partir de 1890, ce solitaire s'isole davantage, devient 'indifférent', continue à vivre sans réel plaisir de vivre, mais se livre à ses collections, à sa peinture appréciée de ses contemporains, à ses rares amis qui se meurent d'ailleurs les uns après les autres. Les dernières années de sa vie, Degas sera une enveloppe vide soignée par sa servante Zoé. Il meurt sans souffrance en 1917.   

29 mars 2012

Matisse

Cher monsieur Matisse. Nous nous rencontrâmes à Nice, rapidement entre 2 vitraux, 2 gouaches bleues, 2 céramiques ...  une rencontre sans lendemain, dont vous ne vous souvenez pas, ce qui ne surprend guère de votre part, mais plus étonnante chez moi qui m'enthousiasme assez souvent pour certains de vos congénères. Averti par l'un de vos anges gardiens, vous me donnâtes une seconde chance, ce dont je vous suis reconnaissante, le lundi 19 Mars à Beaubourg. Je remarque au passage qu'une foule eût droit aux mêmes faveurs, mais votre notoriété l'exige, et je ne vous en tiens pas rigueur. Le thème choisi, fort à la mode en ce moment d'ailleurs, réside en paires et séries. Bon, pas si folichon, ce thème ni très original, mais il a le mérite de nous faire aller plus loin, et c'est peut être le but. 

Vous êtes né en 1869. En 1890, vous réalisez votre première nature morte aux livres, puis à Paris, vous entrez dans l'atelier de Gustave Moreau où vous découvrez le milieu symbolique. La couleur utilisée par les peintres hollandais vous attire, votre style est encore académique, vous copiez les maîtres, vous dessinez bien, vous vous formez. Marguerite votre fille naît en 1994. Entré à l'école des Beaux Arts en 95, vous découvrez Turner, vous vous initiez à l'impressionisme et d'autres courants avec Pissaro, Monet, Van Gogh, Cezanne, Signac, Puvis de Chavanne ... Vous aussi irez à la recherche de la lumière, en Bretagne, en Corse ou vous naissez à la lumière. Voilà, vous allez devenir coloriste, vous pointillez en bonne compagnie avec Seurat,

Luxe calme et voluptéLuxe calme et volupté (1904-1905) que Signac achèrera et puis vous lâchez cet agencement de couleurs que vous jugez trop enfermant  'Je me suis cherché partout'  direz vous alors. Vous rencontrez Bonnard qui fera parti du cercle de vos amis. Au salon d'automne 1905, 'La femme au chapeau' fera  de vous un fauve. Il s'agit de votre femme Amélie qui vous donnera 3 enfants et dont vous divorcerez en 1940. 

En 1906, vous peindrez' Le Bonheur de vivre' où vous célébrez le corps des femmes dans leur rondeur voluptueuse, nues, allongées, les bras levés ..  vos sculptures à venir.   

  

 le dessin épuré que vous pratiquez fort bien laissera la première place à la recherche des couleurs, alors oui, vous vous mettrez à reproduire des tableaux pour tenter d'arriver à un idéal, un peu obsessionnel sur le sujet. Je suis donc un vieux cinglé qui veut recommencer sa peinture pour mourir enfin satisfait (juin 1947)  Intérieur jaune et bleu 1946intérieur rouge de Venise

 En fait,  la peinture est ce qui prime pour vous, une exigence que vous soumettrez à votre intuition, et à votre raisonnement. Et vous y soumettrez aussi les vôtres, famille, modèles, amours, mais ça c'est un autre sujet.

 

 

 

 

 

 Monsieur Matisse vous marquerez votre présence sur certains tableaux, issus de la même inspiration, avec une recherche picturale, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre !!! j'exagère le trait forcément,vous utiliserez les figures de femmes un peu de la même façon, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait une autre.Intérieur, bocal de poissons rougesPoissons rouges et palette Un détail dans les poissons rouges et la palette, votre pouce qui jaillit de la palette ... volontiers ambigu monsieur, vous êtes parfois !détail Elles assurent ces séries une continuité dans la peinture de Matisse, cela lui permet ces séries renouvelées à chaque fois d'avancer vers son but : de la peinture avant toute chose. Bon, l'homme est complexe, il faudra y revenir. 

Vous mettrez rapidement dans vos tableaux de la sensualité, dans les formes rondes des femmes, dans les couleurs à déguster ... oui, je sens là une ouverture, un créneau où m'engouffrer, vous êtes secret, il faut donc revenir et revenir sans cesse sur vos tableaux.Nu bleu II 1952Nu bleu III

De vos débuts à la fin, il y a une continuité, un aboutissement de votre peinture, 1952, c'est presque la fin : Êtes vous enfin satisfait monsieur Matisse ? Je crois que oui.

Je sens entre vous et moi une possible connivence. Je suis patiente, j'attendrai que spontanément vous veniez à moi, enfin presque spontanément, puisque c'est moi qui irai vers vous, forcément !

Pour aujourd'hui, cela suffit.

A vous revoir monsieur Matisse

26 février 2012

Halle Saint Pierre

S'opposant à l'art dit contemporain, très intellectualisé, l'art brut, l'art singulier, l'art urbain se mêlent joyeusement dans une exposition que leur consacre le musée de la Halle Saint Pierre. Si certaines oeuvres sont facilement étiquetables, d'autres mélangent les genres, et flirtent avec le street art, le graffiti, la BD, le tattoo, les comics, le lowbrow art  et au final vous amènent à penser qu'en matière d'art moderne, il vous reste beaucoup à apprendre, voire tout.

Cet art là n'est pas timoré, en matière de sexe, ce serait même plutôt le contraire, extrêmement orienté  pour certains d'entre eux, ce qui n'est pas le signe d'une époque, mais plutôt d'une nature anticonformiste et carrément provocatrice, donc souvent pétrie d'humour.détail

 Pierre Bettencourt 1917-2006, un drôle de bonhomme, avec un drôle de talent, amoureux des mots, Bettencourt Espaces apparitionnels 1985à l'humour caustique et déjanté à mieux connaître donc , par l'ignare que je suis. Se fera spécialiste de hauts reliefs, où il utilisera des  grains de café, des fragments d'ardoises, des coquilles d'oeufs, et des sexes en pagaille, dans des positions érotiques assez traditionnelles au fond; il est assez drolatique d'ailleurs de constater l'intellectualisation outrancière des critiques au sujet de ces fresques, y compris de leur auteur, d'ailleurs. Le sexe doit pour être admis, même dans l'art, être intellectualisé, psychologisé au maximum, sorti de son animalité première, pour l'amener au niveau de l'esprit.

 

Blue Girl

 

Titine K Leu née vers 1968 épouse Filip Leu, issu d'une famille célèbre de tatoueurs, suit une vie de bohème hors normes. Elle dit avoir pris grand plaisir à peindre ces tableaux de tatoués, célèbres ou pas, peintures kitsch, baba cools, riches en couleurs, peintures qui sont pour moi des fenêtres ouvertes sur un monde qui m'est étranger. L'art quelqu'il soit nous sort de notre carcan, nous ouvre aux autres de la plus jolie manière qui soit, attise notre curiosité, fait vaciller nos convictions, nous emmène vers un ailleurs.  

 

Dave Cooper esune des twinst né en 1967 au Canada, auteur de bandes dessinées, peintre autodidacte, il mène de front une carrière de créateur de jouets, de films d'animations, de livres pour enfants, de livres animés pour adultes et de peintre. 

Ces 2 petites nanas aux seins petits, aux fesses rebondies, le tout ayant l'aspect de la gelée anglaise tremblotante qui attire et révulse à la fois, aux yeux noirs et vifs, ont une bouche, une putain de bouche rouge et pulpeuse, mais lorsqu'elles sourient, ces petites nanas deviennent de véritables piranhas, nul doute que le sieur Freud nous pondrait là dessus un laïus édifiant et sans appel, et comme c'est devenu politiquement correct, on emmerde le sieur Freud et on aime ces drôles de petites poupées faites pour le désir et la castration ! ta gueule madame Freud !       

 

Michel Gouéry né en 1959. Etudes d'art, pensionnaire de la Vortum 2011Villa Médicis à Rome. Peintre, puis sculpteur. Ici sur terre cuite émaillée, un masque antique, une pub pour masque de plongeur, un petit frère à monsieur Spock ? ou autre chose qui m'esdétail1t étangère ?  Là, détail d'un phallus géant  et ... surpeuplé.  Une promesse ce plasticien là, à rencontrer au gré de mes balades.

 

 

 

 

 

 

 Une qui me ravit délicieusement :- fine et délicate Suzan qu'avez vous donc au coeur ?Susan

 -Charlottemais dites moi infortunée Charlotte, auriez vous perdu la tête ?

Elle se nomme Jessica Harrison est née en Angleterre en 1982, est diplômée de la Edinburgh College of Art et ne se limite pas à ces raffinées porcelaines .

Moi, j'adore cet humour là, et la Dame a un humour décapant. Allez voir sur son site si vous êtes attiré

http://www.jessicaharrison.co.uk/index.htm

a rather noble cock

                                                        

Un qui est fascinant par son esprit créatif, par son travail minutieux qui débouche sur un monde obscur, un peu dérangeant, là où se trouve la non-frontière de ce qui est (a)normal et il y en pas mal aussi dans cette exposition. L'humour est encore là bien présent chez Kris Kuksi ne en 1973 aux USA

 

 

 

 

  

Et puis, ceux qui utilisent l'art pour exorciser la férocité, la cruauté, l'âpreté d'une vie ... ce qui donne une peinture à l'image de leurs cauchemars. Darger

The Medecine Show

 

 

 

 

 

 Marianne 2011

 

 

 

 

 

 

 

  

Et pour finir, Yu Jinyoung née en 1977 en Corée qui crée une petite bonne femme au visage adorable mais désespéré, au corps emprisonné, symbole de l'être humain pris au piège dans la société contemporaine

et un maître duThe Disguised noir, et oui Soulages a fait des émules Dan Witz né en 1957 aux USAHOODY 1996

  

 

 

 

 

 

 

 

Des 60 artistes exposés, on est loin du compte, mais il faut savoir se limiter, parait il; moi je ne sais pas trop me limiter, alors disons que c'est un début ! et disons surtout que cela m'arrange d'arrêter là.

12 février 2012

Musée d'Orsay

Orsay, c'est un peu chez nous ! sous prétexte qu'un nôtre grand père fut Directeurorsay 5 des Hôtels du Louvre dont celui d'Orsay, sous prétexte que nos parents ont fait leur repas de mariage dans le restaurant d'Orsay, sous prétexte donc d'une période fastueuse de notre histoire familiale à Paris, nous estimons G et moi même que nos ancêtres font partie des fantômes qui hantent l'ancienne gare d'Orsay orsay 6...

 

 

 

 

alors c'est en familiers que nous avons arpenté les salles reliftées du pavillon Amont, le 5ème étage, celui des impressionnistes ...  Orsay 3

 

 

 

 

 

La nudité froide de la sulfureuse Victorine Meurant est curieusement mise en valeur, par les délicieux nus de Renoir, joyCaillebotteeusement kitsch, où la chair déborde avec allegresse, oui, Renoir aimait lManetes plantureuses souriantes. Bazille  et Fantin Latour qui se la jouent grands reporters photographiques, avec leurs ateliers où les grands de cette époque sont nonchalamment représentés, Caillebotte qui, lui, se la joue peinture sociale avec ses raboteurs de Parquet, aussi raffinés et délicats cependant que lui, séduisant son auto portrait d'ailleurs ! Berthe Morizot, modèle ténébreux et peintre  se démarquant peu à peu de Manet, pour rejoindre le courant impressionniste, Cezanne qui nous offre un bleu à se damner, Monet, qui avant Bonnard fait éclater les couleurs et d'ailleurs Bonnard est là aussi, au 2ème étage, dans sa période nabi japonisante avec déjà Marthe vaquant à sa toilette ...  

orsay 2

 

 

Une balade réjouissante et prolifique en peintres ... et pour le plaisir, les bancs Water Block de Tokujin Yoshiokabancs Orsay fort confortables, le café des frères Campana, lGarçon et Corbeau 1884es éclairs pistache, le menu finlandais raffiné du restaurant classé monument historique, en liaison avec une petite exposition de Akseli Gallen-Kalela  vuorsaye hélas trop rapidement, car à 17h30, vous êtes mis dehors ...

Mais on y reviendra.

 

 

 

 

 

 orsay 4Friant

un canapé rigolo toujours des frères Campana où il a l'air de faire bon de dormir un peu, et puis une Toussaint, naturaliste, photographique, plaisante d'Emile Friant. 

 

 C'est vrai que l'on s'y sent un peu chez soi, dans ce musée, un peu douillet, un peu cosy, un peu kitsch, très classique, sans surprise mais, tout doux, le Musée d'Orsay.

12 janvier 2012

Jacques Villon

Gaston Duchamp est né en 1875, dans une famille bourgeoise, père notaire et compréhensif qui financera ses fils, mère sensibilisée à l'art par son père Emile-Frédéric Nicolle, dont la passion était la peinture et les eaux fortes. Sur les 6 enfants de cette famille, 4 furent célèbres, Gaston sous le pseudonyme de Jacques Villon, Raymond né en 76 sous celui de Duchamp-VillonMarcel Duchamp l'extravagant né en 1887, Suzanne née en 89. Ils apprirent le dessjacques villon illustration pour l'Assiette au beurre 1901in avec leur grand-père. 

Gaston se passionnera, tôt, pour le Traité de la peinture de Léonard de Vinci. Gaston prend le pseudonyme de Jacques Villon quand il devient dessinateur humoristique, pour ne pas entacher le nom de son père, dans des revues au nom suggestif comme Cocorico, le Frou-Frou  ou Le Rire. Jacques a un trait vif, précis, pertinent, mordant. Il croque bien Jacques avec délicatesse, humour et impertinence.  

 

 

 

 

 

 

Il excelle aussi dans les aquatintes et pointes sèches, progressivement, ses hachures deviennent plus drues, serrées, noires, construites.

L'équilibriste 1913 Pointe-sècheInstallé à Puteaux, cet homme demeure un peu en retrait du monde artistique, il s'intéresse de loin à Bonnard, Vuillard, Denis sans les approcher. Il passera par une période fauve, puis en 1910 sa carrière de dessinateur humoristique s'achève. Le groupe de Puteaux se constitue avec Kupka, Picabia, Mare, Léger,  face au groupe de Picasso et de Braque alors en pleine période cubiste. Villon s'y intéresse grâce à Kupka, il voit dans le cubisme une catégorie nouvelle de peinture, " une chose qui a les possibilités du rêve". Jacques Villon qui aime l'ordre et la discipline découvre que la technique cubiste peut lui servir.

  

 

 

 Il utilisera la construction géométrique pour faire du tableau une architecture de couleurs, que le sujet soit figure animale ou humaine, paysage, nature morte. Il synthétisera le mouvement avec le même procédé. Jacques Villon Soldats en marche

Cubisme, mais à la façon d'un Villon qui quadrille de façon systématique, par un savant calcul, les formes en mouvement, qui juxtapose sur sa feuille les mouvements qui se succèdent frénétiquement jusqu'à obtenir une forme abstraite figurative .. 

 

 

 

 

 

Villon est un intellectuel, doublé d'un mathématicien, il dessine ses thèmes, géométriquement, mathématiquement, il structure, construit, trace, tire des traits .. voici 3 oeuvres qui montrent (un peu), sa façon de faire ... Villon fait énormément de dessins avant de peindre. Le petit dessinateur 1935 Encre sur papier calqueLe petit dessinateur 1935 Eau-forteJacques Villon Homme dessinant 1935  

 

 

 

  

Et puis, Villon joue avec les couleurs, classiques dans ses débuts, puis criardes à la fin Jacques Villon L'oiseau empailléde sa vie, il s'éclate dans les verts, les roses,les mauves. Il pointille parfois,, en fait Jacques Villon expérimente aussi les couleurs, les marie entre elles avec plus ou moins de bonheur, arrive à les faire hurler ses couleurs, puis nous surprend à peindre des demi-tons plus doux, sentimentaux,Guitare et lauriers 1938 romantiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fin de sa vie, enfin reconnu, vivant largement de sa peinture, il simplifiera ses dessins, fera du Villon, mais assagi, rassuré, sereinComme il vous plaira ascension enfin, n'ayant plus rien à se prouver.Les grues près de Rouen 1960

 

 

 

 

 

 

 

Je le préfère dans ses eaux fortes, ses dessins, Jacques villon, un petit dernier pour le plaisir. Jacques Villon La Lutte 1939

Bon, on ne s'est pas tout dit, je suis allée à Angers vous voir, mais où nous reverrons nous monsieur Villon ? vous êtes rare en France ... quelques oeuvres à Beaubourg, mais où êtes vous ailleurs ? mis à part les US, bien sûr.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Visiteurs
Depuis la création 889 536
Publicité
Newsletter
Publicité